Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Hulin de Loo, Georges [Honoree]
Mélanges Hulin de Loo — Bruxelles [u.a.], 1931

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0104

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
76

MÉLANGES HULIN DE LOO

livre fait pour Catherine de Clèves. Pour cette raison
j’appelle ce peintre le « Maître de Catherine de Clèves ».
M. Hulin de Loo a supposé que les heures de Catherine de
Clèves ont été exécutées à l’occasion de son mariage, en
1427. Mais cette hypothèse est peu probable, car cette prin-
cesse n’avait que douze ans à cette époque. En outre, toutes
les œuvres datées du « Maître de Catherine de Clèves »
sont beaucoup plus récentes. Je ne veux nommer que les
miniatures du petit livre d’heures du Musée Meermanno-
Westreenianum de La Haye (ms 10 E 1), daté de 1438,
probablement l’œuvre la plus ancienne du Maître qui nous
est conservée, les grisailles dans la bible de la bibliothèque
de Munich (ms. germ. 1102), datée de 1439, et une série de
huit miniatures dans un livre d’heures de la bibliothèque
de Leiden (B. P. L. 224), exécuté peu de temps après le
9 juillet 1439. Il n’y a aucune raison pour donner une
date plus ancienne aux miniatures dans les heures du duc
d’Arenberg.
L’art du « Maître de Catherine de Clèves » ne peut être
jugé que d’après les originaux. Son dessin est parfois un
peu mou et ses compositions ne sont pas originales, mais
avec ses couleurs il arrive à des effets tout à fait extra-
ordinaires. Les heures du duc d’Arenberg étant inacces-
sibles, je ne puis citer des exemples d’après ce manuscrit.
Mais il suffit de rappeler ici le Jugement dernier et le
Saint-Michel au ciel d’orage dans les heures du Musée
Meermanno-Westreenianum. Quant à ses compositions,
M. Hulin de Loo a déjà signalé la ressemblance de la
Descente de Croix dansL les heures de Catherine de Clèves
avec le tableau de même sujet dû au « Maître de Flémalle »
et nous aurons encore l’occasion de nommer d’autres minia-
tures que le « Maître de Catherine de Clèves » a copiées
d’après des compositions plus anciennes.
Que le « Maître de Catherine de Clèves » ait travaillé
à Utrecht ceci est prouvé par les manuscrits dans lesquels
il a peint des miniatures. La bible de Munich, ainsi qu’une
 
Annotationen