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Hulin de Loo, Georges [Gefeierte Pers.]
Mélanges Hulin de Loo — Bruxelles [u.a.], 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0239

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MÉLANGES HULIN DE LOO

Roger avait travaillé pour Lionel. On y apprend que
van der Weyden reçut par l’intermédiaire d’un marchand
luequois, Paolo Pozio, installé à Bruges, vingt ducats d’or
per certe depincture clelo illustrissime) olim nostro S. che
lui faceva fare al detto M° Rogiero. La probabilité du
passage de Roger à Ferrure a pris encore plus de consis-
tance depuis la publication par I\L Roger Fry (1) d’un
portrait de Lionel d’Este, de la collection Edbar Speyer,
à Londres (2), que ce critique attribue avec grande vraisem-
blance au maître bruxellois.
Si l’on compare cette effigie avec celle de Lionel que
Pisanello a fixée dans plusieurs de ses magnifiques
médailles ou sur le petit panneau de la collection Morelli, à
Bergame, on ne saurait nourrir aucun doute sur l’identité
du personnage, certifiée, au surplus, par les armoiries qui
ornent le revers de ce portrait. C ’est bien la même physio-
nomie intelligente, mais un peu féroce, avec son long nez
aquilin, ses lèvres minces, ses mâchoires proéminentes et
ses yeux froids. Seule, la coupe de la chevelure s’est
modifiée. Le marquis tient dans la main droite un marteau
d’orfèvre, dont M. Fry a cherché en vain à découvrir la
signification. Il ne serait pas impossible que celle-ci dût
être cherchée dans quelque jeu de mot sur le nom de Fer-
rara. Il n’est pas sans intérêt de rapprocher, à ce propos,
le portrait de Lionel d’un portrait de femme de la collection
Me!zi d’Eril, à Milan. Cette femme que, pour cette raison,
on a baptisée la Fille de Vorfèvre, tient également un
marteau dans la main droite. Or, on attribue cette peinture
à Bartolommeo Yeneto, qui vécut au XVIe siècle et travailla
à Ferrare pour la famille d’Este.
Mais, il y a entre les portraits de Pisanello, qu’ils soient
modelés ou peints, et celui de Roger, une autre différence,
essentielle celle-là et qui vaut que l’on s’y arrête. Les nns
(1) Portrait of Leonello d’Este by van der Weyden, Burlington Magazine,
janvier 1911.
(2) Auj. coll. Michael Friedsam.
 
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