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Hulin de Loo, Georges [Gefeierte Pers.]
Mélanges Hulin de Loo — Bruxelles [u.a.], 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0276

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MÉLANGES HULIN DE LOO

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coups de soleil à travers les nuages, les ciels striés de
rayons lumineux. Il aime les montagnes, les rochers, les
vallées, les étangs, et des motifs pittoresques : troncs
d’arbres brisés et renversés, maîtresses branches appa-
rentes ou desséchées de vieux arbres ; ruisseaux cascadant
du haut des montagnes. Il introduit dans ses paysages,
des architectures fantaisistes : châteaux surmontés de
tours, et fontaines monumentales. Dans ces œuvres,
Kerstiaen de Keuninck se rapproche, pour la composition,
de Grilles van Coninxloo (1544-1607) et de Paul Bril (1554-
1626). Il procède d’un même style et traite le feuillage des
arbres de la même manière que ces deux artistes anversois.
Ainsi, les cinq tableaux que nous venons de citer nous per-
mettent, maintenant, de mieux situer Kerstiaen de Keu-
ninck dans le développement de la peinture des anciens
Pays-Bas,et nous fournissent des documents utiles à l’étude
de l’évolution du paysage dans le dernier quart du
XVIe siècle et les premières années du XVII9 siècle,
chapitre plus compliqué qu’on ne le pense généralement et
encore trop peu connu de l’histoire de notre peinture.
Chronologiquement, Kerstiaen de Keuninck (né vers
1560) précède Abel Grimmer (après 1570-1619), Roelant
Savery (1576-1639), David Vinckeboons (1576-1629), Josse
de Momper le jeune (1564-1635), Jean Breughel de Velours
(1568-1625) et Denis van Alsloot (1568-1625). La for-
mation artistique de Kerstiaen de Keuninck se rattache
donc à un art plus « archaïque » que celui de ces
paysagistes. Mais son activité, croit-on, se serait prolongée
au début du XVIIe siècle aussi loin que celle d’artistes
comme Josse de Momper le jeune, Jean Breughel de
Velours et Denis van Alsloot dont les dernières œuvres
marquent un stade plus avancé du paysage flamand. Nous
sommes, alors, arrivés à un moment extrêmement intéres-
sant, décisif de l’évolution du paysage. Les archaïsmes
s’éliminent peu à peu. Dans le coloris, notamment, le sys-
tème des trois tons conventionnels s’atténue. Pour la com-
 
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