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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0300
MÉLANGES HULIN DE LOO
251
d’ouvrages, dont Philippe le Hardi commanda lui-même
l’exécution.
Malheureusement le livre de prières ne fut pas achevé
du vivant du duc de Bourgogne. Il n’a été complété qu’en
quatre fois, et la dernière main n’y a été mise qu’en 1451,
par Jean Miélot, le célèbre copiste de Philippe le Bon. On
peut lui attribuer les feuillets 1-5 et 99-144 (1). Il suffit de
comparer l’écriture de ces pages avec celle du codice 3927-
3928 de Bruxelles, qui est daté de la même année et où
figure la souscription habituelle de Jean Miélot. Il y a
cependant deux autres feuillets qu’il est malaisé de dater,
a. s. les ff. 6-7 qui portent une grande miniature repré-
sentant la Vierge au Croissant et quelques prières d’une
main de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle.
Les miniatures sont aussi disparates que l’écriture. Nous
parlerons plus loin de la Vierge an Croissant, qui fait le
principal objet de cette étude.
Le feuillet 68, où débute « une belle requeste à Nostre
Dame » est décoré d’une large bordure en style flamand
et d’exécution habile. Dans le texte de 1451, grossi par
Jean Miélot, il y a trois miniatures d’un intérêt secondaire :
f. 79, le Christ en croix et le roi David à genoux au pied
de la Croix; f. 81, le Christ en croix; f. 99, Job à genoux
au milieu de la campagne, priant Dieu qui apparaît dans
le ciel.
Mais ce qui donne à ce volume un cachet spécial et un peu
mystérieux, ce sont les images de Sainte Véronique répan-
dues un peu partout, mais n’en faisant jamais partie
inhérente : la plupart sont cousues sur le parchemin (f. 96).
Ailleurs des feuillets isolés portant le Suaire ont été inter-
calés dans le texte (f. 8 et 98) et le feuillet 98 est noirci
et souillé par les baisers d’une ou de plusieurs générations.
En d’autres endroits (f. 34 et 35) les étiquettes ont été
cousues et ensuite enlevées; il n’en reste que les trous
(1) Deux autres mains ont exécuté les feuillets 6-7 et les ff. 9-18 et
63v-69.
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d’ouvrages, dont Philippe le Hardi commanda lui-même
l’exécution.
Malheureusement le livre de prières ne fut pas achevé
du vivant du duc de Bourgogne. Il n’a été complété qu’en
quatre fois, et la dernière main n’y a été mise qu’en 1451,
par Jean Miélot, le célèbre copiste de Philippe le Bon. On
peut lui attribuer les feuillets 1-5 et 99-144 (1). Il suffit de
comparer l’écriture de ces pages avec celle du codice 3927-
3928 de Bruxelles, qui est daté de la même année et où
figure la souscription habituelle de Jean Miélot. Il y a
cependant deux autres feuillets qu’il est malaisé de dater,
a. s. les ff. 6-7 qui portent une grande miniature repré-
sentant la Vierge au Croissant et quelques prières d’une
main de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle.
Les miniatures sont aussi disparates que l’écriture. Nous
parlerons plus loin de la Vierge an Croissant, qui fait le
principal objet de cette étude.
Le feuillet 68, où débute « une belle requeste à Nostre
Dame » est décoré d’une large bordure en style flamand
et d’exécution habile. Dans le texte de 1451, grossi par
Jean Miélot, il y a trois miniatures d’un intérêt secondaire :
f. 79, le Christ en croix et le roi David à genoux au pied
de la Croix; f. 81, le Christ en croix; f. 99, Job à genoux
au milieu de la campagne, priant Dieu qui apparaît dans
le ciel.
Mais ce qui donne à ce volume un cachet spécial et un peu
mystérieux, ce sont les images de Sainte Véronique répan-
dues un peu partout, mais n’en faisant jamais partie
inhérente : la plupart sont cousues sur le parchemin (f. 96).
Ailleurs des feuillets isolés portant le Suaire ont été inter-
calés dans le texte (f. 8 et 98) et le feuillet 98 est noirci
et souillé par les baisers d’une ou de plusieurs générations.
En d’autres endroits (f. 34 et 35) les étiquettes ont été
cousues et ensuite enlevées; il n’en reste que les trous
(1) Deux autres mains ont exécuté les feuillets 6-7 et les ff. 9-18 et
63v-69.