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Hulin de Loo, Georges [Honoree]
Mélanges Hulin de Loo — Bruxelles [u.a.], 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0319

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MÉLANGES HULIN DE LOO

tableaux, qui se trouvaient alors chez l’Empereur et réap-
paraissent effectivement dans les inventaires des XVIIe
et XVIIIe siècles, et dont beaucoup sont aujourd’hui
encore au Musée de Vienne. Ou bien il fallait supposer
que Bruegel, aussi bien chez Pieter Ooecke que dans son
voyage d’Italie, avait été aveugle pour tout ce qui ne
touchait pas le côté purement technique de son art, que les
œuvres de Raphaël, de Michel-Ange et du Titien, connues,
indirectement par des gravures ou des dessins, directement
à Rome, n’avaient produit sur lui aucune impression : et
vraiment la thèse était lourde à soutenir vis-à-vis d’un
artiste d’une telle valeur.
Aujourd’hui au contraire, il nous semble que l’appren-
tissage de Bruegel chez Pieter Coecke d’Alost pourrait
devenir, non seulement explicable mais encore parfaitement
logique. Les études de ces dernières années en effet, s’ap-
puyant sur le solide travail de 1907, qui a déblayé l’œuvre
d’une multitude de copies et de productions d’atelier,
paraissent au Bruegel uniquement flamand, substituer un
Bruegel, flamand certes et de la meilleure sève, mais en
même temps tout nourri et imprégné d’italianisme.
D’abord on s’est aperçu qu’en fixant les années d’ap-
prentissage à Anvers aux environs de 1540-1550 comme
l’indique la date de la maîtrise (1551) on rendait bien
improbable la formation de notre peintre dans un milieu
exclusivement voué aux traditions flamandes ; tous les
ateliers de la Ville de l’Escaut devaient être à cette date
entièrement soumis aux influences méridionales. Puis
M. Dvorak dès 1923 (1), A. Vermeylen en 1925 (2) Lugt en
1927 (3) ont montré par des exemples nombreux que la
composition et le style de Bruegel s’inspiraient des décou-
(1) P. Bruegel der Altéré (Kunstgeschichte als Geistes Geschichte, München,
Piper et CIe).
(2) Geschiedenis der Europeesche Plastiek, Wereldbibliotheek, 3 vol. in-12,
1921-1925, voir t. III (1925), pp. 199-205.
(3) Lugt (Frits), Pieter Breugel und Italien (Festsohrift für Max J. Fried-
lànder), Leipzig, 1927, pp. 111-129).
 
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