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DICTIONNAIRE HISTORIQUE
DES
PEINTRES
de l’école flamande
DEPUIS LES TEMPS ANCIENS JUSQU’A NOS JOUES.
Imprimé sur le manuscrit de la troisième édition
du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
(Suite). * Il
DALEN (N. Van). ’ xvme siècle. Fleurs.
Vivait à Bois-le-Duc ; il fut obligé par les circon-
stances les plus pénibles de vendre ses tableaux à bas
prix et mourut dans la misère.
DAMERY (Simon). 1604-1640. Liège. Histoire.
Elève de Jean Tauler. 11 s’enfuit de la maison pater-
nelle pour visiter l’Italie ; arrivé à Rome, il s’y occupa
activement d’études sérieuses ; après quelques années
de séjour, il allait revenir dans sa patrie, lorsque,
s’étant arrêté à Milan, il s’y maria avec la fille d’un
peintre, s’y établit et y mourut de la peste. = Tableaux
à Liège. = Contours gracieux. On a prétendu qu’il a
gravé mais nous pensons que sous ce rapport il a été
confondu avec Jacques.
DAMERY (Walter ou Gautier), frère de Jacques.
1610-1678. Liège. Histoire et paysage.
Elève d’un peintre nommé Antoine Deburto. Il
visita l’Angleterre, la France et l’Italie. A Rome,
il fut admis dans l’atelier de Pierre de Cortone. E11
retournant dans sa patrie, il fut pris par des corsaires
qui l’emmenèrent à Alger, d’où il réussit à s’échapper.
Il se rendit à Paris où il se fit remarquer dès l’abord
par un fort beau tableau peint pour les Carmes rue
de Vaugirar(i. Il existe encore et représente l’Enlève-
ment du prophète Elle dans un char de feu. Revenu
dans sa patrie, il y soutint la réputation qu’il avait
méritée à l’étranger. = Tableaux à Liège. = Il imita
entièrement la manière du Cortone. Il peignait avec
talent les enfants nus. Natalis a gravé d’après lui.
DAMERY ou DAMRI (Jacques), frère de Walter.
1619-1685. Liège. Fleurs, fruits et vases.
Il passa sa vie à Rome où il mourut après y avoir
acquis une excellente réputation. — Graveur.
DAPPERE (Pierre de) * xvie siècle. Bruges (?)
Peintre sur verre distingué. Dignitaire de la corpo-
ration de St-Luc, à Bruges, à plusieurs reprises, de
1513 à 1538. Exécuta de beaux vitraux, pour l’église
de St-Donatien ; une partie a été vendue à un brocan-
teur anglais dans le courant de ce siècle ; le reste a été
détruit. Un fils naturel de Pierre, nommé Jacques, fut
admis comme verrier à la maîtrise en 1545.
DARET (Daniel) frère de Jacques ’ 1449. Tournai.
Histoire (?)
Elève de son frère, en 1433; inscrit comme franc-
maître de St-Luc, à Tournai, en 1441; nommé peintre
et valet de chambre de Philippe le bon en 1449, mais
sans aucun gage ; il fut ainsi le successeur de Jean
van Eyck, après une interruption de quelques années.
DARET (Jacques) * xve siècle. Histoire. Tournai.
Elève de Robert Campin. Travailla au banquet de
Lille en 1453 et aux entremets de Bruges en 1468. Il
y eut aussi un Martin Daret qui travailla aux entre-
mets de Bruges. Le talent de J. Daret avait une si
grande réputation, que le jour de sa réception dans la
confrérie de St-Luc à Tournai, il fut promu à la dignité
de prévôt de cette corporation. Cet artiste relie comme
le fait fort bien remarquer M. Genard dans son Luis-
ter der St-Lucasgilde, l’école de Tournai à celle d’An-
vers, car on voit travailler en même temps que lui,
aux fêtes du mariage de Charles-le-Téméraire avec
Marguerite d’Yorck, les principaux artistes inscrits en
ce temps sur le registre anversois de la corporation
de St-Luc
DARET (Jean) 1613-1668. Bruxelles. Histoire et
portrait.
Etudia en Italie et se fixa à Aix où il fut protégé par
Boyer d’Aiguilles et où il épousa en 1639, Madeleine
Cabassol. En 1625 on le trouve inscrit sur le registre
des maîtres et apprentis de Bruxelles. Habita Paris
pendant quelque temps. Ses fils Michel et Jean Bap-
tiste .et sa sœur Marguerite furent peintres. = Un
guitarreo, Aix—Portrait d’un gentilhomme, Marseille.
Coloris supérieur ; dessin inspiré et correct. Graveur.
DARGENT, père, 1750-1824. Liège, port : en mi-
niature.
Peintre de mérite.
DARGENT, fils du précédent. 1794-1812. LiÉGe.
Portraits en miniature.
Ce jeune artiste enlevé à la fleur de l’âge avait un
talent remarquable = Beau coloris, dessin excellent.
Ses œuvres rappellent les meilleures d’Ed. De Latour.
DAVELOOZE (Jean-Baptiste) * 1852. Courtrai,
paysage.
Vue prise aux environs d'Audenarde, Bruges.
DAVID (Gérard) f 1523. Oudewater, (Hollande).
Histoire, miniature, etc.
Ce peintre a été appelé jusqu’ici Oudewater, nom
du lieu de sa naissance On sait pertinemment au-
jourd’hui que son père s’appelait Jean David. Gérard
naquit vers le milieu du xve siècle ; on ne sait de qui il
apprit son art. Toutefois son style accuse clairement
l’école de Bruges. Il vint s’établir, dit-on, dans cette
ville vers 1483 et y fut reçu franc-maître de St-Luc le
14 janvier 1484. Rien pourtant ne nous semble s’oppo-
ser à ce que l’arrivé de Gérard à Bruges ait eu lieu bien
avant 1483. Gérard David remplit plusieurs charges
dans la corporation brugeoise en 1487, 1495 et 1498; il
en fut doyen en 1501-02. En 1496 il épousa Cornelie
Cnoop, de Middelbourg. Il se trouve encore mentionné
dans les archives en 1508 et surtout en 1515, année pen-
dant laquelle il séjourna à Anvers où il fut reçu dans la
corporation. Mort le 13 août 1523 et enterré dans l’église
de N.-D. à Bruges. Ce peintre passé sous silence par
les Biographes a été remis en honneur par MM. Er-
nest Forster et James Weale dans plusieurs de leurs
publications. = Madone, Rouen. Ce tableau fut com-
mandé à l’auteur en 1500 par les sœurs de Notre-Dame
de Bruges. —• Le musée d’Arras possède un dessin du
maître signé Gérard David. L’histoire du juge pré-
varicateur, en deux panneaux, de l’académie de Bru-
ges, a été attribuée par quelques-uns à notre artiste,
mais les preuves ne nous paraissent pas suffisantes
pour accepter cette attribution = Têtes pleines de
caractère ; grande finesse ; expression sentie ; beau des
sin. = M.Weale a suivi les traces de plusieurs œuvres
de ce peintre, entre autres d’une composition capitale
donnée originairement par l’artiste au couvent des
Carmélites de Sion, à Bruges, vendue en 1785 (vente
des couvents supprimés) à un M. Berthels pour la
somme de 51 florins, figurant plus tard sur les inven-
taires du Louvre, comme œuvre de Memlinc prove-
nant de l’émigré Miliotti, enfin donnée en 1803 au
musée de Rouen où il figure encore aujourd’hui. C’est
sans doute le tableau mentionné plus haut, seulement
il y a lieu de remarquer que les documents qui le dési-
gnent le mentionnent tantôt comme ayant été com-
mandé à l’artiste; tantôt donné par l’artiste. Sur ce
tableau David s’est représenté, ainsi que sa femme
iCornélie Cnoop). Les connaisseurs estiment que ce
travail est manifestement de la même main que le
triptyque du Baptême du Christ de l'académie de
Bruges.
DE CAISNE, voir CAISNE (de).
DECKERS (Louis) * 1846. Genre.
Elève de Verschaeren = Jeune Espagnole jouant de
la Mandoline.
DECRAENE (Florentin) 1793 Genre.
Elève de Sauvage — La reconnaissance.
DEEMES. 1834-1862. Genre.
Mort à Bruxelles.
DEGROUX (Charles) c. a 1826-1870. Bruxelles.
Genre. Portrait.
Bruxelles en hiver — Les adieux du conscrit. -
Graveur à l’eau forte.
DEHOY (J. J.) * 1843. Histoire.
DELACROIX (Victor) * 1842. Bruxelles Genre.
Le bon pasteur. — Mort de Lamelle
DELATOUR (Edouard) fils d’Alexandre, peintre
français, 1817-1863. Miniature.
DELATOUR (Charles) * 1842. Paysage.
DELAVAL (J). ‘1551. Histoire.
Détails inconnus. = Quatre tableaux des Œuvres de
miséricorde. Bruges (Egl. St-Sauveur).
DELCLOCHE (Paul Joseph) 1716-1752 (?). Namur.
Intérieurs, batailles, etc.
Fils de Pierre, artiste-peintre peu connu qui lui
donna les premières leçons. Il se rendit fort jeune à
Paris auprès d’un de ses frères, Perpète, sur lequel
nous n’avons pas de renseignements. En 1747 il revint
à Liège où il se fit une bonne réputation. Le maréchal
de Saxe et le prince J. Théodore de Bavière lui com-
mandèrent des tableaux. Il travailla aussi pour la Salle
des Etats de Liège et pour quelques églises. = On ne
connaît plus aucune œuvre importante de lui. Quel-
ques unes de ses peintures existent encore dans une
des salles du palais des princes - évêques, à Liège,
ainsi que chez des particuliers. Ses petits tableaux
sont pleins de vie et d’esprit, il a bien moins réussi
dans ses grandes compositions.
DELCOURou DE LA COUR (Jean-Gilles). 1632-
1695. Hamoir (Liège). Histoire religieuse.
Elève de Gérard Douffet ; étudia longtemps à Rome
chez Andrea Sacchi puis chez Carlo Maratti et à son
tour travailla aux plafonds de l’église de Notre-Dame-
aux-Fonts, à Liège. Mort subitement dans cette der-
nière ville. — Tableaux. Liège,
DELE (J. B. * 1845. Fleurs et fruits.
DELEHAYE * 1843. Genre.
Elève d’Eugène de Block. = L’amour filial. — Epi-
sode de la révolution française.
DELEY (Jean Jos.) * xvm siècle. Anvers.
Elève de l’académie d’Anvers en 1797.
DELFOSSE (Auguste) * 1845. Paysage.
DELFT (Eugène Van) * 1845. Paysage.
DELIGNE (Aline) * 1845. Genre.
DELIN (Jean Joseph) 1776-1811. Anvers. Histoire
et portrait.
Elève des académies de Bruxelles et d’Anvers ; se
rendit à Paris, en 1804, pour y continuer ses études et
y mourut. = Siméon au temple, Anvers (Eglise St-
Charles) — Purification.
DELIN (Nicolas) * 1803. Histoire,
Détails inconnus = La Sainte Vierge et l’enfant,
entourés de saints (copie du célèbre maître-autel de la
chapelle funéraire de Rubens). Eglise St-Jacques,
Anvers. L’original se trouve dans la même église.
DELMONT (Dieudonné) 1581-1644. Saint-Trond.
Histoire religieuse.
Elève de Rubens ; franc-maître de St-Luc, à Anvers
en 1608. Il fut aussi le compagnon de voyage de Ru-
bens de 1600 à 1608. Le grand peintre l’honora d’une
amitié particulière. Il travailla pour le roi d’Espagne
comme ingénieur, après avoir été employé à la cour
du duc de Neubourg qui l’anoblit. Il mourut dans sa
ville natale où il fut enterré à l’église St-Jacques. -
La transfiguration, Anvers. — Même sujet, Nancy. -
Cet artiste avait de grandes connaissances en architec-
ture et en astronomie.
DE LOOSE voir LOOSE (DE).
DELOOSE (Edouard) 1806-1862. Bruxelles, pay-
sage.
Elève d’Henri Van Assche : Directeur de l’école de
peinture de Spa. = Pays montagneux : coup de vent.
Bruxelles. — Site près de la Sambre, Haarlem.
DELVAUX(FerdinandMarie) 1782-1815. Bruxelles.
Histoire. Genre.
Elève de Lens ; mort à Bologne = Intérieur du
cloître des chartreux à Rome, Bruxelles — Intérieur
d’un couvent de femmes à Rome, ib. — Martyre de
St-Etienne, ib. —
DELVAUX (Laurent) * xvme siècle. Tournai.
Reçu franc-maître de St-Luc, à Tournai, en 1717.
DELVAUX (Léon) * 1845. Histoire.
DELVAUX (Marie) * 1842. Paysage.
Environs de Spa. — Environs de Bruxelles.
DEMANET (A.) * 1842. Paysage.
DENIES ‘ xixe siècle. Bruxelles. Histoire, portrait,
genre. L’Astronome. — Judith et Holopherne.
DENIS (Louis) * 1845. Histoire et genre.
DENIS (Pierre-Jos) i xvme siècle. Lierre.
Elève de l’académie d’Anvers en 1773.
DENIS (Simon - Alexandre - Clément) 1755-1813.
Anvers. Paysage.
Elève de H. Antonissen. Il naquit à la citadelle
d’Anvers qu’habitait soa père officier au service de
l’Autriche. Ami intime d’Ommeganck; surnommé le
louche, partit pour l’Italie en 1786 et s’y maria avec
une romaine ; s’établit à Naples, y fut nommé premier
peintre du roi, acquit une réputation méritée et y
mourut. Il fut créé chevalier. Il ne cessa d’être en rap-
port avec sa patrie et lui légua les tableaux que le mu-
sée d’Anvers possède de lui. = Paysage : cascade,
Anvers. — Paysage, le soir, ib. — Paysage, ib — Vue
d’Arpino, Paris. = Bonne composition, exécution ha-
bile, ton de couleur désagréable.
DENISOT (Nicolas) 1515-1554. Mons.
Peintre, graveur, poète latin et français ; passa en
Angleterre, fut professeur des demoiselles de la fa-
miile Seymour, revint en France et y fut recherché
comme bel esprit. — Ses tableaux étaient de ons
temps fort peu estimés.
DENS * 1843. Genre.
Elève de F. de Braekeleer=Le retour des pêcheurs
— Le réfractaire.
DENYS (François) * 1631. Anvers (?) portrait.
Cet excellent peintre était resté inconnu jusqu’ici,
mais grâce aux rédacteurs du catalogue du musée
d’Anver* on sait aujourd’hui qu’en 1631 il fut admis
dans la corporation de St-Luc. Il se maria à Anvers et
eut sept enfants dont Jacques fut le sixième. En 1655
il se fait inscrire comme bourgeois forain, ce qui signi-
fie qu’à cette époque il fit une absence.
DENYS (Jacques), fils de François. 1644. Anvers.
Histoire et portrait.
Elève de Jordaens et d’Er. Quellyn. Séjourna en
Italie, à Rome, Venise, Naples, Bologne et Mantoue
où il se fixa. Il y reçut des commandes importantes
de la duchesse de Mantoue, fit les portraits de Cosme
de Medicis et de sa famille. Il revint à Anvers après
14 ans d’absence. Le duc de Parme lui fit faire son
portrait. En 1679-80 il fut doyen de la Gilde = por«
trait de Grégoire Martens, chef homme de la corpora-
tion de St-Luc; Anvers — L’étude du modèle vivant,
ib. — Tableau, Mantoue, (Egl. St-Maurice) = Dessin
correct, touche vigoureuse. Sa manière se rapproche
beaucoup plus de l’école italienne que de l’école fla-
mande, on y remarque la décadence qui commençait
à régner à cette époque.
(A suivre). Ad. Siret.
DICTIONNAIRE HISTORIQUE
DES
PEINTRES
de l’école flamande
DEPUIS LES TEMPS ANCIENS JUSQU’A NOS JOUES.
Imprimé sur le manuscrit de la troisième édition
du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
(Suite). * Il
DALEN (N. Van). ’ xvme siècle. Fleurs.
Vivait à Bois-le-Duc ; il fut obligé par les circon-
stances les plus pénibles de vendre ses tableaux à bas
prix et mourut dans la misère.
DAMERY (Simon). 1604-1640. Liège. Histoire.
Elève de Jean Tauler. 11 s’enfuit de la maison pater-
nelle pour visiter l’Italie ; arrivé à Rome, il s’y occupa
activement d’études sérieuses ; après quelques années
de séjour, il allait revenir dans sa patrie, lorsque,
s’étant arrêté à Milan, il s’y maria avec la fille d’un
peintre, s’y établit et y mourut de la peste. = Tableaux
à Liège. = Contours gracieux. On a prétendu qu’il a
gravé mais nous pensons que sous ce rapport il a été
confondu avec Jacques.
DAMERY (Walter ou Gautier), frère de Jacques.
1610-1678. Liège. Histoire et paysage.
Elève d’un peintre nommé Antoine Deburto. Il
visita l’Angleterre, la France et l’Italie. A Rome,
il fut admis dans l’atelier de Pierre de Cortone. E11
retournant dans sa patrie, il fut pris par des corsaires
qui l’emmenèrent à Alger, d’où il réussit à s’échapper.
Il se rendit à Paris où il se fit remarquer dès l’abord
par un fort beau tableau peint pour les Carmes rue
de Vaugirar(i. Il existe encore et représente l’Enlève-
ment du prophète Elle dans un char de feu. Revenu
dans sa patrie, il y soutint la réputation qu’il avait
méritée à l’étranger. = Tableaux à Liège. = Il imita
entièrement la manière du Cortone. Il peignait avec
talent les enfants nus. Natalis a gravé d’après lui.
DAMERY ou DAMRI (Jacques), frère de Walter.
1619-1685. Liège. Fleurs, fruits et vases.
Il passa sa vie à Rome où il mourut après y avoir
acquis une excellente réputation. — Graveur.
DAPPERE (Pierre de) * xvie siècle. Bruges (?)
Peintre sur verre distingué. Dignitaire de la corpo-
ration de St-Luc, à Bruges, à plusieurs reprises, de
1513 à 1538. Exécuta de beaux vitraux, pour l’église
de St-Donatien ; une partie a été vendue à un brocan-
teur anglais dans le courant de ce siècle ; le reste a été
détruit. Un fils naturel de Pierre, nommé Jacques, fut
admis comme verrier à la maîtrise en 1545.
DARET (Daniel) frère de Jacques ’ 1449. Tournai.
Histoire (?)
Elève de son frère, en 1433; inscrit comme franc-
maître de St-Luc, à Tournai, en 1441; nommé peintre
et valet de chambre de Philippe le bon en 1449, mais
sans aucun gage ; il fut ainsi le successeur de Jean
van Eyck, après une interruption de quelques années.
DARET (Jacques) * xve siècle. Histoire. Tournai.
Elève de Robert Campin. Travailla au banquet de
Lille en 1453 et aux entremets de Bruges en 1468. Il
y eut aussi un Martin Daret qui travailla aux entre-
mets de Bruges. Le talent de J. Daret avait une si
grande réputation, que le jour de sa réception dans la
confrérie de St-Luc à Tournai, il fut promu à la dignité
de prévôt de cette corporation. Cet artiste relie comme
le fait fort bien remarquer M. Genard dans son Luis-
ter der St-Lucasgilde, l’école de Tournai à celle d’An-
vers, car on voit travailler en même temps que lui,
aux fêtes du mariage de Charles-le-Téméraire avec
Marguerite d’Yorck, les principaux artistes inscrits en
ce temps sur le registre anversois de la corporation
de St-Luc
DARET (Jean) 1613-1668. Bruxelles. Histoire et
portrait.
Etudia en Italie et se fixa à Aix où il fut protégé par
Boyer d’Aiguilles et où il épousa en 1639, Madeleine
Cabassol. En 1625 on le trouve inscrit sur le registre
des maîtres et apprentis de Bruxelles. Habita Paris
pendant quelque temps. Ses fils Michel et Jean Bap-
tiste .et sa sœur Marguerite furent peintres. = Un
guitarreo, Aix—Portrait d’un gentilhomme, Marseille.
Coloris supérieur ; dessin inspiré et correct. Graveur.
DARGENT, père, 1750-1824. Liège, port : en mi-
niature.
Peintre de mérite.
DARGENT, fils du précédent. 1794-1812. LiÉGe.
Portraits en miniature.
Ce jeune artiste enlevé à la fleur de l’âge avait un
talent remarquable = Beau coloris, dessin excellent.
Ses œuvres rappellent les meilleures d’Ed. De Latour.
DAVELOOZE (Jean-Baptiste) * 1852. Courtrai,
paysage.
Vue prise aux environs d'Audenarde, Bruges.
DAVID (Gérard) f 1523. Oudewater, (Hollande).
Histoire, miniature, etc.
Ce peintre a été appelé jusqu’ici Oudewater, nom
du lieu de sa naissance On sait pertinemment au-
jourd’hui que son père s’appelait Jean David. Gérard
naquit vers le milieu du xve siècle ; on ne sait de qui il
apprit son art. Toutefois son style accuse clairement
l’école de Bruges. Il vint s’établir, dit-on, dans cette
ville vers 1483 et y fut reçu franc-maître de St-Luc le
14 janvier 1484. Rien pourtant ne nous semble s’oppo-
ser à ce que l’arrivé de Gérard à Bruges ait eu lieu bien
avant 1483. Gérard David remplit plusieurs charges
dans la corporation brugeoise en 1487, 1495 et 1498; il
en fut doyen en 1501-02. En 1496 il épousa Cornelie
Cnoop, de Middelbourg. Il se trouve encore mentionné
dans les archives en 1508 et surtout en 1515, année pen-
dant laquelle il séjourna à Anvers où il fut reçu dans la
corporation. Mort le 13 août 1523 et enterré dans l’église
de N.-D. à Bruges. Ce peintre passé sous silence par
les Biographes a été remis en honneur par MM. Er-
nest Forster et James Weale dans plusieurs de leurs
publications. = Madone, Rouen. Ce tableau fut com-
mandé à l’auteur en 1500 par les sœurs de Notre-Dame
de Bruges. —• Le musée d’Arras possède un dessin du
maître signé Gérard David. L’histoire du juge pré-
varicateur, en deux panneaux, de l’académie de Bru-
ges, a été attribuée par quelques-uns à notre artiste,
mais les preuves ne nous paraissent pas suffisantes
pour accepter cette attribution = Têtes pleines de
caractère ; grande finesse ; expression sentie ; beau des
sin. = M.Weale a suivi les traces de plusieurs œuvres
de ce peintre, entre autres d’une composition capitale
donnée originairement par l’artiste au couvent des
Carmélites de Sion, à Bruges, vendue en 1785 (vente
des couvents supprimés) à un M. Berthels pour la
somme de 51 florins, figurant plus tard sur les inven-
taires du Louvre, comme œuvre de Memlinc prove-
nant de l’émigré Miliotti, enfin donnée en 1803 au
musée de Rouen où il figure encore aujourd’hui. C’est
sans doute le tableau mentionné plus haut, seulement
il y a lieu de remarquer que les documents qui le dési-
gnent le mentionnent tantôt comme ayant été com-
mandé à l’artiste; tantôt donné par l’artiste. Sur ce
tableau David s’est représenté, ainsi que sa femme
iCornélie Cnoop). Les connaisseurs estiment que ce
travail est manifestement de la même main que le
triptyque du Baptême du Christ de l'académie de
Bruges.
DE CAISNE, voir CAISNE (de).
DECKERS (Louis) * 1846. Genre.
Elève de Verschaeren = Jeune Espagnole jouant de
la Mandoline.
DECRAENE (Florentin) 1793 Genre.
Elève de Sauvage — La reconnaissance.
DEEMES. 1834-1862. Genre.
Mort à Bruxelles.
DEGROUX (Charles) c. a 1826-1870. Bruxelles.
Genre. Portrait.
Bruxelles en hiver — Les adieux du conscrit. -
Graveur à l’eau forte.
DEHOY (J. J.) * 1843. Histoire.
DELACROIX (Victor) * 1842. Bruxelles Genre.
Le bon pasteur. — Mort de Lamelle
DELATOUR (Edouard) fils d’Alexandre, peintre
français, 1817-1863. Miniature.
DELATOUR (Charles) * 1842. Paysage.
DELAVAL (J). ‘1551. Histoire.
Détails inconnus. = Quatre tableaux des Œuvres de
miséricorde. Bruges (Egl. St-Sauveur).
DELCLOCHE (Paul Joseph) 1716-1752 (?). Namur.
Intérieurs, batailles, etc.
Fils de Pierre, artiste-peintre peu connu qui lui
donna les premières leçons. Il se rendit fort jeune à
Paris auprès d’un de ses frères, Perpète, sur lequel
nous n’avons pas de renseignements. En 1747 il revint
à Liège où il se fit une bonne réputation. Le maréchal
de Saxe et le prince J. Théodore de Bavière lui com-
mandèrent des tableaux. Il travailla aussi pour la Salle
des Etats de Liège et pour quelques églises. = On ne
connaît plus aucune œuvre importante de lui. Quel-
ques unes de ses peintures existent encore dans une
des salles du palais des princes - évêques, à Liège,
ainsi que chez des particuliers. Ses petits tableaux
sont pleins de vie et d’esprit, il a bien moins réussi
dans ses grandes compositions.
DELCOURou DE LA COUR (Jean-Gilles). 1632-
1695. Hamoir (Liège). Histoire religieuse.
Elève de Gérard Douffet ; étudia longtemps à Rome
chez Andrea Sacchi puis chez Carlo Maratti et à son
tour travailla aux plafonds de l’église de Notre-Dame-
aux-Fonts, à Liège. Mort subitement dans cette der-
nière ville. — Tableaux. Liège,
DELE (J. B. * 1845. Fleurs et fruits.
DELEHAYE * 1843. Genre.
Elève d’Eugène de Block. = L’amour filial. — Epi-
sode de la révolution française.
DELEY (Jean Jos.) * xvm siècle. Anvers.
Elève de l’académie d’Anvers en 1797.
DELFOSSE (Auguste) * 1845. Paysage.
DELFT (Eugène Van) * 1845. Paysage.
DELIGNE (Aline) * 1845. Genre.
DELIN (Jean Joseph) 1776-1811. Anvers. Histoire
et portrait.
Elève des académies de Bruxelles et d’Anvers ; se
rendit à Paris, en 1804, pour y continuer ses études et
y mourut. = Siméon au temple, Anvers (Eglise St-
Charles) — Purification.
DELIN (Nicolas) * 1803. Histoire,
Détails inconnus = La Sainte Vierge et l’enfant,
entourés de saints (copie du célèbre maître-autel de la
chapelle funéraire de Rubens). Eglise St-Jacques,
Anvers. L’original se trouve dans la même église.
DELMONT (Dieudonné) 1581-1644. Saint-Trond.
Histoire religieuse.
Elève de Rubens ; franc-maître de St-Luc, à Anvers
en 1608. Il fut aussi le compagnon de voyage de Ru-
bens de 1600 à 1608. Le grand peintre l’honora d’une
amitié particulière. Il travailla pour le roi d’Espagne
comme ingénieur, après avoir été employé à la cour
du duc de Neubourg qui l’anoblit. Il mourut dans sa
ville natale où il fut enterré à l’église St-Jacques. -
La transfiguration, Anvers. — Même sujet, Nancy. -
Cet artiste avait de grandes connaissances en architec-
ture et en astronomie.
DE LOOSE voir LOOSE (DE).
DELOOSE (Edouard) 1806-1862. Bruxelles, pay-
sage.
Elève d’Henri Van Assche : Directeur de l’école de
peinture de Spa. = Pays montagneux : coup de vent.
Bruxelles. — Site près de la Sambre, Haarlem.
DELVAUX(FerdinandMarie) 1782-1815. Bruxelles.
Histoire. Genre.
Elève de Lens ; mort à Bologne = Intérieur du
cloître des chartreux à Rome, Bruxelles — Intérieur
d’un couvent de femmes à Rome, ib. — Martyre de
St-Etienne, ib. —
DELVAUX (Laurent) * xvme siècle. Tournai.
Reçu franc-maître de St-Luc, à Tournai, en 1717.
DELVAUX (Léon) * 1845. Histoire.
DELVAUX (Marie) * 1842. Paysage.
Environs de Spa. — Environs de Bruxelles.
DEMANET (A.) * 1842. Paysage.
DENIES ‘ xixe siècle. Bruxelles. Histoire, portrait,
genre. L’Astronome. — Judith et Holopherne.
DENIS (Louis) * 1845. Histoire et genre.
DENIS (Pierre-Jos) i xvme siècle. Lierre.
Elève de l’académie d’Anvers en 1773.
DENIS (Simon - Alexandre - Clément) 1755-1813.
Anvers. Paysage.
Elève de H. Antonissen. Il naquit à la citadelle
d’Anvers qu’habitait soa père officier au service de
l’Autriche. Ami intime d’Ommeganck; surnommé le
louche, partit pour l’Italie en 1786 et s’y maria avec
une romaine ; s’établit à Naples, y fut nommé premier
peintre du roi, acquit une réputation méritée et y
mourut. Il fut créé chevalier. Il ne cessa d’être en rap-
port avec sa patrie et lui légua les tableaux que le mu-
sée d’Anvers possède de lui. = Paysage : cascade,
Anvers. — Paysage, le soir, ib. — Paysage, ib — Vue
d’Arpino, Paris. = Bonne composition, exécution ha-
bile, ton de couleur désagréable.
DENISOT (Nicolas) 1515-1554. Mons.
Peintre, graveur, poète latin et français ; passa en
Angleterre, fut professeur des demoiselles de la fa-
miile Seymour, revint en France et y fut recherché
comme bel esprit. — Ses tableaux étaient de ons
temps fort peu estimés.
DENS * 1843. Genre.
Elève de F. de Braekeleer=Le retour des pêcheurs
— Le réfractaire.
DENYS (François) * 1631. Anvers (?) portrait.
Cet excellent peintre était resté inconnu jusqu’ici,
mais grâce aux rédacteurs du catalogue du musée
d’Anver* on sait aujourd’hui qu’en 1631 il fut admis
dans la corporation de St-Luc. Il se maria à Anvers et
eut sept enfants dont Jacques fut le sixième. En 1655
il se fait inscrire comme bourgeois forain, ce qui signi-
fie qu’à cette époque il fit une absence.
DENYS (Jacques), fils de François. 1644. Anvers.
Histoire et portrait.
Elève de Jordaens et d’Er. Quellyn. Séjourna en
Italie, à Rome, Venise, Naples, Bologne et Mantoue
où il se fixa. Il y reçut des commandes importantes
de la duchesse de Mantoue, fit les portraits de Cosme
de Medicis et de sa famille. Il revint à Anvers après
14 ans d’absence. Le duc de Parme lui fit faire son
portrait. En 1679-80 il fut doyen de la Gilde = por«
trait de Grégoire Martens, chef homme de la corpora-
tion de St-Luc; Anvers — L’étude du modèle vivant,
ib. — Tableau, Mantoue, (Egl. St-Maurice) = Dessin
correct, touche vigoureuse. Sa manière se rapproche
beaucoup plus de l’école italienne que de l’école fla-
mande, on y remarque la décadence qui commençait
à régner à cette époque.
(A suivre). Ad. Siret.