des pierres gravées.
PTOLÉMÉE S OTE R. Agate-onyx.
Mes funérailles , dit Alexandre en mourant, feront célébrées
par des batailles fanglantes : sa prédidion s’accomplit ; le vaste
empire qu’il avoit conquis fut démembré , & il s’en forma de
grands Royaumes que ses généraux se partagèrent. Cassandre eut
la Macédoine & la Grèce ; la Thrace & la Bithynie échurent à
Lysimaque ; la Syrie fut le partage de Séleucus ; Ptolémée refla
maître de l’Égypte 3 de la Libye , de l’Arabie , de la Cœlesyrie &
de la Paledine. Ainsi} la partie la plus étendue & la plus impor-
tante de ce grand héritage fut soumise à celui qui en étoit le
plus digne.
Ptolémée, sélon quelques auteurs (i), étoit de la Maison Royale
de Macédoine , par Arsinoé sa mère , proche parente de Philippe
père d’Alexandre : sélon d’autres (2), il étoit fils naturel du Roi
Philippe qui , après avoir eu commerce avec Arsinoé , la donna
pour épouse à un Macédonien nommé Lagus , de condition fort
médiocre. On ajoute que ce Lagus répugnoit à élever un enfant
qu’il savoit ne point lui appartenir , qu’en conséquence il prit
le parti de l’exposer, & qu’un prodige arrivé à cette ôccasion le
lui fit ensuite adopter (3). En effet, une anecdote qu’on lit dans
Plutarque (4) feroit croire que Ptolémée 11’étoit pas d’une il-
lustre origine : nous nous servons en. la racontant de la traduc-
tion d’Amyot. Ptolomeus fe mocquant d’un Grammairien igno-
rant , lui demanda par jeu , qui efloit le père de Peleus : le
Grammairien luy refpondit : je voudrois que tu me difses premier
qui efloit le père de Lagus. Ce traicl de mocquerie touçhoit au
I
(1) Theophil. Antioch. Lib. IL
(2) Quint. Curt. Lib. IX. 8,
Pausan. Attic.
G) Suidas v. Aaya?.
(4) Plutarch. de ira cohibend.
PTOLÉMÉE S OTE R. Agate-onyx.
Mes funérailles , dit Alexandre en mourant, feront célébrées
par des batailles fanglantes : sa prédidion s’accomplit ; le vaste
empire qu’il avoit conquis fut démembré , & il s’en forma de
grands Royaumes que ses généraux se partagèrent. Cassandre eut
la Macédoine & la Grèce ; la Thrace & la Bithynie échurent à
Lysimaque ; la Syrie fut le partage de Séleucus ; Ptolémée refla
maître de l’Égypte 3 de la Libye , de l’Arabie , de la Cœlesyrie &
de la Paledine. Ainsi} la partie la plus étendue & la plus impor-
tante de ce grand héritage fut soumise à celui qui en étoit le
plus digne.
Ptolémée, sélon quelques auteurs (i), étoit de la Maison Royale
de Macédoine , par Arsinoé sa mère , proche parente de Philippe
père d’Alexandre : sélon d’autres (2), il étoit fils naturel du Roi
Philippe qui , après avoir eu commerce avec Arsinoé , la donna
pour épouse à un Macédonien nommé Lagus , de condition fort
médiocre. On ajoute que ce Lagus répugnoit à élever un enfant
qu’il savoit ne point lui appartenir , qu’en conséquence il prit
le parti de l’exposer, & qu’un prodige arrivé à cette ôccasion le
lui fit ensuite adopter (3). En effet, une anecdote qu’on lit dans
Plutarque (4) feroit croire que Ptolémée 11’étoit pas d’une il-
lustre origine : nous nous servons en. la racontant de la traduc-
tion d’Amyot. Ptolomeus fe mocquant d’un Grammairien igno-
rant , lui demanda par jeu , qui efloit le père de Peleus : le
Grammairien luy refpondit : je voudrois que tu me difses premier
qui efloit le père de Lagus. Ce traicl de mocquerie touçhoit au
I
(1) Theophil. Antioch. Lib. IL
(2) Quint. Curt. Lib. IX. 8,
Pausan. Attic.
G) Suidas v. Aaya?.
(4) Plutarch. de ira cohibend.