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https://doi.org/10.11588/diglit.28157#0101
DES PIERRES GRAVÉES.
45
J U L E S ■ C É S A R. Cornaline.
De TOUS les honneurs qui furent déférés à Jules - César,
ou qu’il s’arrogea lui-même, aucun ne lui a été plus agréable
que le droit de porter toujours une couronne de laurier , &
celui de faire graver son portrait sur les monnoies. Comme
il étoit chauve , la couronne de laurier devenoit pour lui un
moyen de cacher ce défaut auquel il étoit très - senlible : & il
devoit être d’autant plus ssatté de l’autre privilège , que c’é-
toit un symbole de la Souveraineté , & qu’avant lui , cet hon«
neur n’avoit été accordé à aucun des Romains,
On lit dans Suétone que César avoit une taille avantageuse,
le teint blanc, de l’embonpoint, le visage assez plein , les yeux
noirs & vifs ( i )• Velleius allure qu’il n’y avoit personne à
Rome qui l’égalât en beauté ( 2 ). Le témoignage de ces His-
toriens est néanmoins contredit , en quelques points, par les
médailles , & cette contradi&ion est devenue une sorte d’é-
nigme pour plulieurs Critiques, qui n’ont point eu allez égard
à la différence des âges de César.
Le portrait que Suétone en a tracé pouvoit convenir à ce Prince
lorsqu’il étoit jeune ; on peut croire aussi qu’alors il avoit de la
beauté, puisqu’indépendamment de Ses liaisons avec Nicomède
Roi de Bithynie ( 3 ), on lui a reproché d’être le mari de toutes
les femmes &. la femme de tous les maris (4). Mais cett^ vie
licentieuse à laquelle il s’étoit livré d’abord , les guerres con-
tinuelles qu il eut à Soutenir , les fatigues qu’il essuya , l’ambi-
(1) In Cæsar. n°. 45'.
(z) Forma omnium civium excellentisïimus. Lib. II,
(3) Sueton. in Cæsar. n°. 4p.
(4) W. ibid. n*. jz.
Tome II,
M
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J U L E S ■ C É S A R. Cornaline.
De TOUS les honneurs qui furent déférés à Jules - César,
ou qu’il s’arrogea lui-même, aucun ne lui a été plus agréable
que le droit de porter toujours une couronne de laurier , &
celui de faire graver son portrait sur les monnoies. Comme
il étoit chauve , la couronne de laurier devenoit pour lui un
moyen de cacher ce défaut auquel il étoit très - senlible : & il
devoit être d’autant plus ssatté de l’autre privilège , que c’é-
toit un symbole de la Souveraineté , & qu’avant lui , cet hon«
neur n’avoit été accordé à aucun des Romains,
On lit dans Suétone que César avoit une taille avantageuse,
le teint blanc, de l’embonpoint, le visage assez plein , les yeux
noirs & vifs ( i )• Velleius allure qu’il n’y avoit personne à
Rome qui l’égalât en beauté ( 2 ). Le témoignage de ces His-
toriens est néanmoins contredit , en quelques points, par les
médailles , & cette contradi&ion est devenue une sorte d’é-
nigme pour plulieurs Critiques, qui n’ont point eu allez égard
à la différence des âges de César.
Le portrait que Suétone en a tracé pouvoit convenir à ce Prince
lorsqu’il étoit jeune ; on peut croire aussi qu’alors il avoit de la
beauté, puisqu’indépendamment de Ses liaisons avec Nicomède
Roi de Bithynie ( 3 ), on lui a reproché d’être le mari de toutes
les femmes &. la femme de tous les maris (4). Mais cett^ vie
licentieuse à laquelle il s’étoit livré d’abord , les guerres con-
tinuelles qu il eut à Soutenir , les fatigues qu’il essuya , l’ambi-
(1) In Cæsar. n°. 45'.
(z) Forma omnium civium excellentisïimus. Lib. II,
(3) Sueton. in Cæsar. n°. 4p.
(4) W. ibid. n*. jz.
Tome II,
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