n F. Q P T R R R F. S C P A V P P
P H I L I S T I S. Agate-onyx,
Ce n’est qu’après avoir comparé soigneusement cette tête avec
celles des médailles de Philillis, que nous nous sommes crus auto-
risés à la rapporter à cette Princesse. Nous convenons qu’elle a
sur la pierre un air de jeunesse qui ne se rencontre point sur les
médailles ; mais le çaraâère, le ssyle, les traits & les formes en
sont à peu près les mêmes»
L’Hilloire ne nous dit rien de Philiflis : sans les médailles &
une inlcription nouvellement découverte, nous ignorerions jusqu’à
son existence. Le paradoxal Hardouin a fait de cette Princesse une
Reine d’Épire ; Baudelot a été du même sentiment. Havercamp
a cru que Philistis étoit Reine de Syracuse, en ajoutant que cette
Princesse n’étoit autre que Démarate épouse de Gélon. Mais la
plupart des Antiquaires qui ont publié des médailles de Philistis,
n’ont eu garde de la confondre avec aucune autre Princesse de
ce pays ; cependant à quelle époque a-t-elle régné ? a-t-elle été
Souveraine, ou l’épouse de quelqu’un des Souverains de cette
isle ? C’ell sur quoi le défaut de monumens ne nous permet
pas de prononcer. Nous n’avons que très-peu de détails sur l’his-
toire de la Sicile, & ce qui nous en relie ne sert qu’à mieux faire
sentir l’importance de ce qui nous manque. Cicéron fait mention
d’un Temple de Minerve où l’on voyoit vingt-sept tableaux repré-
sentant les portraits des Rois ou Tyrans de la Sicile : or de ces
vingt-sept Rois, il n’y en a que seize dont les noms nous aient
été transmis.
Valère Maxime, en rapportant une anecdote piquante, concer-
nant Denys le Tyran , nous met à portée de voir combien l’his-
toire de Sicile ess incomplette. Une vieille femme de Syracuse,
dit-il (i), faisoit tous les jours des vœux pour la santé de Denys,
quand presque tous les autres citoyens déiiroient sa mort; le Tyran
lui en ayant demandé la raison , elle répondit : dans mon enfance.
(i) Lib. IV. c. 2.
Tome IL
G
P H I L I S T I S. Agate-onyx,
Ce n’est qu’après avoir comparé soigneusement cette tête avec
celles des médailles de Philillis, que nous nous sommes crus auto-
risés à la rapporter à cette Princesse. Nous convenons qu’elle a
sur la pierre un air de jeunesse qui ne se rencontre point sur les
médailles ; mais le çaraâère, le ssyle, les traits & les formes en
sont à peu près les mêmes»
L’Hilloire ne nous dit rien de Philiflis : sans les médailles &
une inlcription nouvellement découverte, nous ignorerions jusqu’à
son existence. Le paradoxal Hardouin a fait de cette Princesse une
Reine d’Épire ; Baudelot a été du même sentiment. Havercamp
a cru que Philistis étoit Reine de Syracuse, en ajoutant que cette
Princesse n’étoit autre que Démarate épouse de Gélon. Mais la
plupart des Antiquaires qui ont publié des médailles de Philistis,
n’ont eu garde de la confondre avec aucune autre Princesse de
ce pays ; cependant à quelle époque a-t-elle régné ? a-t-elle été
Souveraine, ou l’épouse de quelqu’un des Souverains de cette
isle ? C’ell sur quoi le défaut de monumens ne nous permet
pas de prononcer. Nous n’avons que très-peu de détails sur l’his-
toire de la Sicile, & ce qui nous en relie ne sert qu’à mieux faire
sentir l’importance de ce qui nous manque. Cicéron fait mention
d’un Temple de Minerve où l’on voyoit vingt-sept tableaux repré-
sentant les portraits des Rois ou Tyrans de la Sicile : or de ces
vingt-sept Rois, il n’y en a que seize dont les noms nous aient
été transmis.
Valère Maxime, en rapportant une anecdote piquante, concer-
nant Denys le Tyran , nous met à portée de voir combien l’his-
toire de Sicile ess incomplette. Une vieille femme de Syracuse,
dit-il (i), faisoit tous les jours des vœux pour la santé de Denys,
quand presque tous les autres citoyens déiiroient sa mort; le Tyran
lui en ayant demandé la raison , elle répondit : dans mon enfance.
(i) Lib. IV. c. 2.
Tome IL
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