DES PIERRES GRAVÉES.
AGRIPPINE,DRUSILLE,
JULIE. Agate -onyx»
Ce n’est pas sans raison que nous attribuons aux sœurs de
Caligula les trois têtes qu’on voit sur la belle Agate-onyx gra-
vée planche 28. Sans se ressembler parfaitement, ces têtes ont
néanmoins un air de famille qui convient très-bien à des sœurs.
Il seroit difficile de trouver dans l’histoire trois Princesses dont
011 pût supposer que les portraits eussent été ainli réunis : ail-
leurs l’antiquité nous offre une médaille sur laquelle Agrip-
pine , Drusille & Julie sont représentées ainsî que sur notre
Camée, sous la forme & avec le costume de Déesses (1); & l’on
ne peut nier qu’il n’y ait une certaine analogie entre ces deux
monumens , quoique la petitesse des figures sur la médaille ne
permette pas de comparaison , entr’elle &. le Camée , quant à
la ressemblance des têtes. Enfin on sera forcé de trouver beaucoup
de rapports entre chacune des têtes du Camée & les médailles
particulières d’Agrippine , de Drusille & de Julie.
On sait que la première de ces Princesses fut mère de Néron ;
elle est aussi fameuse par ses crimes & par ses malheurs qu’Agrippine
sa mère est célèbre par ses vertus. Drusille , la sécondé, avoit épou-
sé , par ordre de Tibère, un Sénateur qui ne la posséda pas long-
temps, Caligula, qui lui avoit fait violence avant ce mariage, l’ayant
enlevée presqu’aussitôt après à son époux (2). Julie, la troisième, avoit
(1) Cette médaille de Caligula est gravée dans l’ouvrage de Vaillant intitulé
Numismata Imperatorum Romanorum, &c. p. 17.
(2) Drusillam vitiasse virginem , pretextatus adhuc creditur. ... mox LucioCassio
Longino Consulari collocatam abduxit, & in modum justæ uxoris propalam habuit.
Sueton. in Caio.
AGRIPPINE,DRUSILLE,
JULIE. Agate -onyx»
Ce n’est pas sans raison que nous attribuons aux sœurs de
Caligula les trois têtes qu’on voit sur la belle Agate-onyx gra-
vée planche 28. Sans se ressembler parfaitement, ces têtes ont
néanmoins un air de famille qui convient très-bien à des sœurs.
Il seroit difficile de trouver dans l’histoire trois Princesses dont
011 pût supposer que les portraits eussent été ainli réunis : ail-
leurs l’antiquité nous offre une médaille sur laquelle Agrip-
pine , Drusille & Julie sont représentées ainsî que sur notre
Camée, sous la forme & avec le costume de Déesses (1); & l’on
ne peut nier qu’il n’y ait une certaine analogie entre ces deux
monumens , quoique la petitesse des figures sur la médaille ne
permette pas de comparaison , entr’elle &. le Camée , quant à
la ressemblance des têtes. Enfin on sera forcé de trouver beaucoup
de rapports entre chacune des têtes du Camée & les médailles
particulières d’Agrippine , de Drusille & de Julie.
On sait que la première de ces Princesses fut mère de Néron ;
elle est aussi fameuse par ses crimes & par ses malheurs qu’Agrippine
sa mère est célèbre par ses vertus. Drusille , la sécondé, avoit épou-
sé , par ordre de Tibère, un Sénateur qui ne la posséda pas long-
temps, Caligula, qui lui avoit fait violence avant ce mariage, l’ayant
enlevée presqu’aussitôt après à son époux (2). Julie, la troisième, avoit
(1) Cette médaille de Caligula est gravée dans l’ouvrage de Vaillant intitulé
Numismata Imperatorum Romanorum, &c. p. 17.
(2) Drusillam vitiasse virginem , pretextatus adhuc creditur. ... mox LucioCassio
Longino Consulari collocatam abduxit, & in modum justæ uxoris propalam habuit.
Sueton. in Caio.