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https://doi.org/10.11588/diglit.28157#0209
DES PIERRES GRAVÉES.
113
ANTON I N. Améthyfle*
Cette Améthyste offre l’image d’un des meilleurs & des plus
vertueux Princes qui aient honoré la pourpre impériale. Il eut
toutes les vertus , il ne fut souillé d’aucun vice ; tel esl l’a-
brégé de sa vie , & l’on seroit tenté de regarder tout ce que
les Hisloriens nous ont transmis de cet Empereur, comme au-
tant de panégyriques diésés par l’adulation, s’il étoit possible que
l’hiiloire ne fût pas le plus incorruptible des juges, quand elle
loue les vertus des Princes morts.
Antonin , issu d’une très-ancienne famille de Lanuvium , na-
quit l’an de Rome 837 (1). Il reçut de ses parens une éduca-
tion digne de sa haute naissance , & se forma d’abord dans la
retraite à l’exercice des vertus qui dévoient un jour faire le
bonheur de l’ünivers. Bientôt il en fit un heureux essai dans
les différentes charges qui lui furent confiées ; & quand jamais
il ne seroit parvenu au rang suprême , la libéralité qu’il fit pa~
roître dans sa Queslure , sa noble magnificence tandis qu’il fut
Préteur , sa sagesse , sa bienfaisance & sur-tout son intégrité ,
lorsqu’il fut ensuite élevé au Consulat, lui auroient mérité une
place dissinguée dans l’Hisioire.
Cependant les vertus d’Antonin brillèrent encore avec plus
d’éclat, lorsqu’elles furent placées sur le trône. C’ess à elles
seules qu’il dut l’honneur d’être adopté par Hadrien , elles di-
rigèrent elles seules & animèrent toutes ses aâions. A peine
admis au partage de la puissance Tribunitienne, le nouveau César
annonça par sa cçnduite tout ce qu’on devoit attendre de son
règne. Son respeâ pour les ordres de son père adoptif, son
(1) Aurel. Viftor.
Tome IL
Ee
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ANTON I N. Améthyfle*
Cette Améthyste offre l’image d’un des meilleurs & des plus
vertueux Princes qui aient honoré la pourpre impériale. Il eut
toutes les vertus , il ne fut souillé d’aucun vice ; tel esl l’a-
brégé de sa vie , & l’on seroit tenté de regarder tout ce que
les Hisloriens nous ont transmis de cet Empereur, comme au-
tant de panégyriques diésés par l’adulation, s’il étoit possible que
l’hiiloire ne fût pas le plus incorruptible des juges, quand elle
loue les vertus des Princes morts.
Antonin , issu d’une très-ancienne famille de Lanuvium , na-
quit l’an de Rome 837 (1). Il reçut de ses parens une éduca-
tion digne de sa haute naissance , & se forma d’abord dans la
retraite à l’exercice des vertus qui dévoient un jour faire le
bonheur de l’ünivers. Bientôt il en fit un heureux essai dans
les différentes charges qui lui furent confiées ; & quand jamais
il ne seroit parvenu au rang suprême , la libéralité qu’il fit pa~
roître dans sa Queslure , sa noble magnificence tandis qu’il fut
Préteur , sa sagesse , sa bienfaisance & sur-tout son intégrité ,
lorsqu’il fut ensuite élevé au Consulat, lui auroient mérité une
place dissinguée dans l’Hisioire.
Cependant les vertus d’Antonin brillèrent encore avec plus
d’éclat, lorsqu’elles furent placées sur le trône. C’ess à elles
seules qu’il dut l’honneur d’être adopté par Hadrien , elles di-
rigèrent elles seules & animèrent toutes ses aâions. A peine
admis au partage de la puissance Tribunitienne, le nouveau César
annonça par sa cçnduite tout ce qu’on devoit attendre de son
règne. Son respeâ pour les ordres de son père adoptif, son
(1) Aurel. Viftor.
Tome IL
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