W2 DESCRIPTION
son crédit que pour faire celïer une infinité d’exaélions & de
violences (i).
Ce qui donne sur - tout une haute idée de sa sagesse & de la
douceur de ses mœurs , c’esi: l’union & la concorde dans la-
quelle elle vécut toujours avec Marciane sœur de Trajan ; en
effet , comme le remarque Pline , il esi: difficile qu’il n’y ait
point de querelles ni de jalousie entre des Princesses d’un si
haut rang qui habitent le même palais ( 2 ).
Les bontés de Plotine pour Hadrien , les dignités auxquelles
il fut élevé, l’Empire même auquel il parvint, ont fait dire à
un Hisiorien que les sentimens de la Princesse pour cet Em-
pereur ne se bornoient pas à l’efiime. Mais cette accusation
gratuite esi: de ce même Dion , qui avoit déjà reproché à Tra-
jan un amour pervers : tant il esi: vrai qu’il efi: difficile d’être
vertueux impunément !
Quoi qu’il en soit , Pline le jeune a félicité Trajan d’avoir
été uni à Plotine : écoutons-le lui-même. » On a vu, dit-il (3),
» d’illusires personnages se déshonorer par leur union inconsi-
» dérée , ou par trop de complaisance pour les désordres de
» leurs femmes : c’efi: ainsi que la gloire qu’ils avoient méritée
» par des services publics étoit en quelque sorte effacée par
» leur honte domefiique, & que leur foiblesse, comme époux,
» les privoit de la disiinélion à laquelle ils pouvoient préten-
» dre , comme citoyens. Pour vous , César y la femme que
» vous avez choisie ajoute encore à votre gloire. Peut - 011
» trouver une Princesse plus accomplie & plus respeâable ?
» Si le Souverain Pontife avoit à choisir une femme , c’esi: Plo-
» tine qu’il choisiroit, ou une autre aussi vertueuse qu’elle s’il
(1) Aurel. Viftor. Epitom. in Julian.
(2) Plin. Pan. Trajan.
(3) Panegyr. .Trajan.
son crédit que pour faire celïer une infinité d’exaélions & de
violences (i).
Ce qui donne sur - tout une haute idée de sa sagesse & de la
douceur de ses mœurs , c’esi: l’union & la concorde dans la-
quelle elle vécut toujours avec Marciane sœur de Trajan ; en
effet , comme le remarque Pline , il esi: difficile qu’il n’y ait
point de querelles ni de jalousie entre des Princesses d’un si
haut rang qui habitent le même palais ( 2 ).
Les bontés de Plotine pour Hadrien , les dignités auxquelles
il fut élevé, l’Empire même auquel il parvint, ont fait dire à
un Hisiorien que les sentimens de la Princesse pour cet Em-
pereur ne se bornoient pas à l’efiime. Mais cette accusation
gratuite esi: de ce même Dion , qui avoit déjà reproché à Tra-
jan un amour pervers : tant il esi: vrai qu’il efi: difficile d’être
vertueux impunément !
Quoi qu’il en soit , Pline le jeune a félicité Trajan d’avoir
été uni à Plotine : écoutons-le lui-même. » On a vu, dit-il (3),
» d’illusires personnages se déshonorer par leur union inconsi-
» dérée , ou par trop de complaisance pour les désordres de
» leurs femmes : c’efi: ainsi que la gloire qu’ils avoient méritée
» par des services publics étoit en quelque sorte effacée par
» leur honte domefiique, & que leur foiblesse, comme époux,
» les privoit de la disiinélion à laquelle ils pouvoient préten-
» dre , comme citoyens. Pour vous , César y la femme que
» vous avez choisie ajoute encore à votre gloire. Peut - 011
» trouver une Princesse plus accomplie & plus respeâable ?
» Si le Souverain Pontife avoit à choisir une femme , c’esi: Plo-
» tine qu’il choisiroit, ou une autre aussi vertueuse qu’elle s’il
(1) Aurel. Viftor. Epitom. in Julian.
(2) Plin. Pan. Trajan.
(3) Panegyr. .Trajan.