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Revue égyptologique — 3.1883

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Revillout, Eugène: Nouvelles acquisitions du musée égyptien
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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0061

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Nouvelles acquisitions du Musée égyptien.

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Je n'ai qu'à nie louer de la bonne pensée de mon illustre maître M. Brugsch. Ces deux
monuments feront honneur à notre Musée.

Le premier, entièrement inédit, est une statue de granit, représentant un personnage assis,
mais dont le haut du corps a disparu. Les deux mains sortent sur les genoux — probable-
ment des ouvertures de la robe — mais sans qu'on puisse voir trace des bras auxquels ils
se rattachent. Les deux inscriptions qui le couvrent sont à étudier aux points de vue géogra-
phique et mythologique. Il s'agit d'un prêtre de Ro-nofir <=>^ C'était, comme l'a établi
Brugsch dans son Dict. géogr., p. 456, le chef-lieu d'un nome supplémentaire du même nom
qui suivait le nome de ^^T^ seten (\jreneTM, voir ibid., 805 à 806), et précédait celui de

Hib ou Behbeit. Le nom _ î , pour la prononciation duquel Brugsch hésite entre Eo-nofir

et Ro-a-nofir7 pourrait peut-être être comparé à i—ri ^, dont il est aussi question dans le

—j i

Dict. géogr., p. 992, et qui avait pour dieu principal un Osiris spécial n o
alors voir dans i

. Il faudrait

:r le déterminatif du bassin qui convient à ro dans le sens d'embouchure,
porte d'un cours d'eau ou d'un canal. Ce qui est certain, d'après l'inscription même que nous
allons publier, c'est que Ro-nofir avait pour dieu principal un Osiris, appelé tantôt : Osiris sali
seps, «Osiris en momie vénérable», tantôt : Osiris yas, «Osiris au repos ou endormi», ce qui
revient à peu près au même comme sens. Il s'agit de l'Osiris dont le cœur ne bouge pas, c'est-à-
dire d'Osiris mort, attendant sa résurrection et qu'escortait, suivant notre monument même,
les quatre génies funéraires présidant aux divers organes des défunts. Parfois nos textes le
nomment aussi simplement yas «le dieu calme, immobile », (conf. Brugsch, Sup., 896) sans mettre,
avant ce qualificatif, son nom : Osiris. Nos nouveaux textes nous apprennent aussi qu'on véné-
rait à Eo-nofir toute la triade, c'est-à-dire Osiris, Isis et Horus — en même temps que le dieu
sebek (symbole ordinaire de Set-Typhon). Ce double culte est assez curieux. Mais tels n'étaient
pas les seuls dieux vénérés dans Ro-nofir. Il y avait sans doute un paut ou plérome
de neuf dieux comme dans beaucoup d'autres sanctuaires. L'inscription du dos parle du

[ -|-^T^Î^ et de tous les dieux qui y étaient renfermés. Parmi ces dieux
Je reste de la famille d'Osiris, c'est-à-dire Nephthys et Anubis. Un monu-
ment appartenant à la collection Clot-bey et que cite M. Brugsch dans son Dict. géogr.,

M. Brugsch ajoute «localité

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figurait sans doute

p. 558, parle d'une «Nephthys dans Hat/as :
inconnue». Nous savons maintenant qu'il s'agit d'un sanctuaire de Ro-nofir, sanctuaire dont le
grand prêtre portait le titre de «parent royal» suten-rey. Le temple de Sebek de Ro-nofir
avait en outre un prêtre spécial portant le nom de melii-sem « celui qui inonde la mèche de
cheveux ou la tempe» ( Brugsch, Dict., 689, 1224, Swpp., 1053). Ces deux dignités étaient réunies
sur le même personnage à l'époque de la statue dont nous allous maintenant donner les textes.
Voici d'abord l'inscription placée sur les genoux :

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