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Revue égyptologique — 3.1883

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Nr. 3
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Revillout, Eugène: Le budget des cultes sous Ptolémée Philadelphe
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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0147

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Le budget des cultes, etc.

107

Sérapéum, aussi bien que dans le décret de Kosette, le bon à toucher pour la auvca&ç des
prêtres d'Amon de Thèbes etc.

Une véritable bonne fortune me permet de dire à combien s'élevait ce budget des
cultes sous Ptolémée Philadelphe. Mon cher confrère M. Nàville vient de m'envoyer en
effet un passage fort important d'une stèle découverte par lui, encore inédite, et qui appar-
tient à l'an 21 du roi Ptolémée Philadelphe. Voici le passage en question, pour lequel j'ai revu
avec soin l'excellente traduction de notre éminent confrère, d'après le texte hiéroglyphique,
texte qu'il ne m'est pas permis de publier encore.

«Compte de tout ce que Sa Majesté fait donner comme dignes honoraires- aux

1 Ce mot ovvtafe se trouve employé par les orateurs et les auteurs athéniens depuis la seconde
hégémonie d'Athènes. Callistrate en introduisit l'usage pour désigner les contributions que les alliés ver-
saient pour les frais de guerre, contributions qui venaient s'ajouter aux sommes fournies par la ville elle-
même. Les Lagides se servirent ensuite de cette expression pour les contributions royales qu'ils ajoutaient
aux revenus propres laissés par eux aux temples ou plutôt à la part des contributions perçues sur les
habitants de l'Egypte qu'ils abandonnaient eux-mêmes aux temples. (Voir une des notes suivantes et con-
sulter aussi à ce sujet, dans le n° II—III de la première année de la Revue, mon article sur la syntaxis ou
budget des temples.)

2 Ce mot me paraît mieux rendre que «revenus» le mot 1 . Voir Brugsch, 112, 115 et 1060. Conf.

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Bévue égyptologique, première année, n° II passim. Comme l'a bien compris M. Brugsch, ce mot

(yu) signifie tout ce qui est bon, excellent, digne, convenable, honorable, etc., et les substantifs qui en
dérivent, comme honneurs, etc. Aussi lui trouve-t-on dans l'inscription de la statue naophore un sens très

large. On y parle de «rétablir le temple de Neith dans tous ses yu comme auparavant»

Q —. By, quand on expulse les étrangers qui occupaient les biens du sanetuain
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L'auteur de la stèle se vante d'avoir fait connaître à Sa Majesté (à Darius) tous les yu existant dans le sanctuaire
et que les rois avaient (établis) à cause de la grandeur du sanctuaire résidence de tous les dieux o

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. Plus

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loin il raconte comment il a sauvé les habitants dans la grande calamité qui eut lieu sur la terre entière.

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leur faisant tout yu au moment convenable pour le leur faire —h-

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v\ —h—. Ailleurs encore il mentionne le rétablissement des collèges de hiérogrammates opère par

lui, au nom de Darius, comment il les repeupla des meilleurs sujets placés sous la direction des savants,
et les munit de tous leurs yu, de tous leurs approvisionnements qui étaient sur les anciens écrits, comme

cela était antérieurement

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IL

Il

parle aussi de ses frères (les membres de la caste sacerdotale de Saïs) auxquels il a donné la digffité de
prophètes, et auxquels il a livré la terre yu ('^^j^^^* j selon l'ordre du roi. Il les a comblés de yu,

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comme un père le fait pour son fils
été inondé de décorations d'or. On lui a fait à lui-même tous les yu

Kx=.__De son côté, il a

. Et, cependant.

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il s'écrie en s'adressant aux dieux : «Vous vous souvenez de tous les yu qu'a fait le grand sun (c'est dire
lui-même). Quels yu ferez-vous pour tous ces yu? Etablissez son bon nom sur cette terre à jamais.

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D'après ces exemples on voit que yu (qu'on peut rapprocher de ujott dignus, comme l'a fait M. Brugsch)
signifie proprement le du appartenant essentiellement et divinement pour ainsi dire à un être, conformé-
ment à sa nature et au droit sacré. La, lumière, la flamme, tout ce qui resplendit est y « ^bs* |ï\ Br. 112).

Les âmes sont yu, les esprits sont yu. Mais aussi les êtres inférieurs peuvent participer à cette nature
divine. La terre est ainsi quand on en fait bon usage. La nourriture *^»®g^>^'- les approvi-
 
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