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Revue égyptologique — 3.1883

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Nr. 3
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Revillout, Eugène: Le budget des cultes sous Ptolémée Philadelphe
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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0153

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Le budget des cultes, etc.

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«......(je veux donner à Neith honneur et gloire parmi) les dieux et les déesses,

» puisqu'elle est la fille de Dieu. Je veux faire le bien à votre pays plus que ce qui était
» auparavant. Ils dirent devant Sa Majesté : la parole du souverain notre seigneur, qu'elle
» soit faite selon toute parole qu'il a prononcée.

«(Partirent donc) les,prêtres .... les insignes du pays d'Egypte en leurs mains. Voici
» qu'ils s'en retournèrent au lieu où était Sa Majesté, c'est-à-dire vers la ville de Sais, pour
» vivifier le pays après dévastation. Voici que le roi fit toute chose pour la rendre splen-
» dide........

«(Après tous ces bons ouvrages,) arrivée fut faite par les prêtres, les pères divins du
» sanctuaire de Neith, au lieu où était Sa Majesté. Ils dirent devant Sa Majesté : le roi notre
» maître a fait resplendir l'image de la reine, germe des deux pays, Arsinoé, sa sœur . . . .
(lacune).

« (Le roi se rendit donc au temple,) et après lui des chars, des chevaux en grande
» quantité dont le nombre n'est pas connu, des soldats, des troupes qui n'ont pas de fin.
»Eoyale manifestation au sanctuaire de la mère divine du soleil1.».....

Le reste manque et les lacunes nous ont enlevé la fin du discours des prêtres. Mais il
est facile de voir que l'on demandait au roi de ne pas se contenter de la canéphorie d'Ar-
sinoé Philadelphe, qui avait déjà été instituée antérieurement, en l'an 19, selon nos contrats,
et d'accepter les hommages divins, qu'on rendit aux dieux frères depuis l'an 21.

C'est exactement la même voie que nous voyons suivre aux prêtres dans le décret de
Canope relativement à la jeune Bérénice.

Selon ce décret, les prêtres d'Egypte qui se réunissent chaque année auprès du roi se
trouvaient en concile quand la fille d'Evergète Ier mourut tout à coup. Ils allèrent donc
supplier le souverain de leur permettre d'ensevelir la princesse dans le grand temple de
Canope et de lui rendre les honneurs divins. Le roi accéda à leurs désirs et on promulgua
en conséquence un décret d'apothéose.

Cette réunion de tout le concile des prêtres d'Egypte près du roi chaque année est
encore mentionnée par le décret de Eosette. Ce fut Epiphane qui exempta le corps sacerdotal
de ce voyage, difficile en temps de guerre et de révolutions. Mais nous voyons que du temps
de Philadelphe il était déjà en usage. Seulement, selon ses ordres, le concile ne dut pas en
l'an 20 se réunir à Alexandrie, comme d'ordinaire, mais à Sais, lieu où le roi devait se
trouver. Il est probable que cette réunion du concile en l'an 20 ne fut pas la première,
puisque les contrats nous prouvent que les divers sacerdoces créés en l'honneur des Lagides
l'ont toujours été dans de semblables assemblées, et qu'il existait, depuis l'an 19 tout au
moins, une canéphorie en l'honneur d'Arsinoé Philadelphe. Ce fut là le premier sacerdoce de
ce genre, et probablement le désir qu'avait le roi de rendre cet honneur à sa sœur et de
sanctifier après coup, pour ainsi dire, l'union matrimoniale qu'il avait contractée avec elle,
malgré les usages grecs, fut l'occasion de la première assemblée sacerdotale. Bien entendu,
l'initiative apparente dut être laissée aux prêtres, qui s'empressèrent d'obéir. Mais bientôt cela
ne leur parut pas suffisant. Dès l'année suivante, en l'an 20, nous les voyons qui se préoc-

1 Cette traduction, corrigée d'après un nouvel examen du texte, diffère un peu de celle que j'avais
déjà donnée dans la Revue.
 
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