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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 10.1913

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Nr. 3
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Ingersoll-Smouse, Florence: Pierre Le Gros II et les sculpteurs français à Rome vers la fin du XVIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24887#0222

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PIERRE LE GROS II

ET LES SCULPTEURS FRANÇAIS A ROME
VERS LA FIN DU XVIIe SIÈCLE

uand le Bernin succombe en 1680, la
sculpture romaine perd son chef;
Antonio Raggi et Ercole Ferrata dispa-
rurent six ans plus tard et, pour les
remplacer, il ne restait plus que Do-
menico Guidi, Angelo de Rossi et le
jeune Gamillo Rusconi.

Vers la même époque, les élèves de
l’Académie de France à Rome étaient
délaissés par le gouvernement français,
qui avait mieux à faire que de commander des œuvres d’art. De là
vient que les sculpteurs les plus habiles d’alors cherchent et reçoivent
des commandes italiennes. Il n’en allait pas ainsi auparavant, car,
jusqu’à cette époque (1690-1695 environ), les pensionnaires se trou-
vaient exclusivement occupés par leurs travaux destinés à la France;
de plus, il leur était défendu de travailler pour tout autre que pour
(( le Roi ».

Entre 1695 à 1715 environ, trois Français surtout voient leurs
travaux particulièrement recherchés. Entre ces artistes, Pierre Le
Gros II est assurément le mieux doué. C’est un vrai grand sculpteur,
sinon un homme de génie. Avec lui se pose franchement la question
de l’influence italienne ou, pour mieux dire, de l’action exercée parle
Bernin et son école sur la sculpture française du xvnie siècle. Il
est exact que cette influence apparaît déjà dans des œuvres antérieures,
même au Val-de-Grâce chez les Anguier, mais, avant Le Gros, on
n’en trouve que des exemples isolés.

Des deux autres sculpteurs, gens intéressants cependant, l’aîné,
 
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