DOI issue:
Fasc.4
DOI article:Frizzoni, Gustavo: Opere di maestri antichi a proposito della pubblicazione dei disegni di Oxford
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24151#0295
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GUSTAVO FRIZIONI
conservate alcune sublimi sue opere; sicché non pare fuori di luogo dare termine a questa
rassegna col testo letterale delle parole dello scrittore francese :1
« Poussin arrive à Rome en 1624, et se détournant de ce qui pouvait le perdre, il se
réfugie dans la pureté divine du passé. Représentons nous ce solitaire grave, recucilli, de tenue
austère, au regard profond, semblable a un philosophe chrétien sorti de Port Royal, dessinant
toujours, en tète à tète perpétuel avec lui mème, sans amis, sans sontien, faisant tète à la pau-
vreté, heureux de vivre et de travailler sous ce ciel romain cher aux peintres et aux Muses,
vivant avec bonheur au milieu des palais remplis de chefs d’oeuvre et parmi les ruines encom-
brées de souvenirs, en perpétuelle extase devant ces horizons grandioses qui se fondent avec
tant de douceur dans l’infìni des cieux, ne perdant jamais pied cependant, accordant àia poésie
tous ses privilèges et réservant à la raison tous ses droits épris de l’antiquité et de Raphael
plus encore; paìen souvent par la forme, chrétien toujours par le fond, respectueux de toutes
les traditions, plus respectueux encore de lui mème et de son indépendance absolue, dédaigneux
pour les engouments de la foule, persévérant dans sa voie comme si le monde n’existait pas
pour lui, et, par tant de constance, s’attirant enfìn de précieuses sympathies ».
Gustavo Frizzoni. 1
1 Vedi: La peinture au chateau de Chantilly, par F. A. Gruyer, metnbre de l’Institut Paris 1898, pag. 113
della parte concernente la scuola francese.
GUSTAVO FRIZIONI
conservate alcune sublimi sue opere; sicché non pare fuori di luogo dare termine a questa
rassegna col testo letterale delle parole dello scrittore francese :1
« Poussin arrive à Rome en 1624, et se détournant de ce qui pouvait le perdre, il se
réfugie dans la pureté divine du passé. Représentons nous ce solitaire grave, recucilli, de tenue
austère, au regard profond, semblable a un philosophe chrétien sorti de Port Royal, dessinant
toujours, en tète à tète perpétuel avec lui mème, sans amis, sans sontien, faisant tète à la pau-
vreté, heureux de vivre et de travailler sous ce ciel romain cher aux peintres et aux Muses,
vivant avec bonheur au milieu des palais remplis de chefs d’oeuvre et parmi les ruines encom-
brées de souvenirs, en perpétuelle extase devant ces horizons grandioses qui se fondent avec
tant de douceur dans l’infìni des cieux, ne perdant jamais pied cependant, accordant àia poésie
tous ses privilèges et réservant à la raison tous ses droits épris de l’antiquité et de Raphael
plus encore; paìen souvent par la forme, chrétien toujours par le fond, respectueux de toutes
les traditions, plus respectueux encore de lui mème et de son indépendance absolue, dédaigneux
pour les engouments de la foule, persévérant dans sa voie comme si le monde n’existait pas
pour lui, et, par tant de constance, s’attirant enfìn de précieuses sympathies ».
Gustavo Frizzoni. 1
1 Vedi: La peinture au chateau de Chantilly, par F. A. Gruyer, metnbre de l’Institut Paris 1898, pag. 113
della parte concernente la scuola francese.