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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 32.1970

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Rozprawy
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Witwińska, Magdalena: Ostrołęcka polichromia Walentego Żebrowskiego
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https://doi.org/10.11588/diglit.47895#0270

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MAGDALENA WITWIŃSKA

LA POLYCHROMIE DE WALENTY ŻEBROWSKI A OSTROŁĘKA

Le present article constitue un chapitre abrege
de l’ouvrage monographique sur Walenty Żebrowski,
fresquiste polonais du milieu du XVIIIe siecle, de-
cede en 1765. (C’est une these de doctorat preparee
sous la direction du professeur W. Tomkiewicz a
l’Universite de Varsovie.)
La polychromie de 1’interieur de 1’eglise sous
l’invocation de Saint Antoine a Ostrołęka est la , der-
niere oeuvre de Zebrowski. Cet artiste a execute
les peintures murales et de decor plafonant dans les
eglises des freres mineurs de l’observance en Grandę
Pologne et en Masoviie; dl travaillalit <a Poznań, Wscho-
wa, Varsovle, Skępe, Warta et Kalisz. Le couvent a
Ostrołęka eitaiit un important poste, avance loin vers
le nord-est, de la province de la Grandę Pologne de
1’ordre des franciscains observants. Sa localisation
dans cette ville (il fut construit dans la seconde moi-
tie du XVITe siecle) avait toujours eu beaucoup
d’avantages: ę’etait un important lieu sur la voie
commerciale reliant la Masovie a Wilno. Les ber-
nardins d’Ostrołęka avaient donc eu un grand nom-
bre de puissants protecteurs.
La polychromie fut commencee en 1762 et ter-
minee en 1764 ou en mars 1765, comme en informent
les chroniąues du couvent. Bień que 1’eglise a Ostro-
łęka n’eut jamais subi de cataclysmes, la techniąue
peu soigneuse de la polychromie, peinte sur un fond
sec, accelera la deterioration des peintures. Plus tard
elles furent pantillement repeinte. En 1971 on prevoit
une restauration.
Les peintures representent, a vrai dire, un seul
theme, soit des motifs lies a Saint Antoine, patron
de 1’eglise. Ce „Malleus hereticorum” exprime, comme
aucun autre saint franciscain, 1’idee de la lutte contrę
les heretiąues et c’est la qu’il faut chercher la raison
de la grandę popularite de Saint Antoine de Padoue
dępuis l’epoque de la contre-refonme jusqu’au siecle
des Lumieres. Pour trouver les sources litteraires
servant au scenario des peintures en question on
a fait des recherches dans la „Chronica XXIV Gene-
ralium” ecrite vers Fan 1360 par Arnoldo si Samatan.
Ses textes furent adaptes. Dans le choix des scenes on
a tenu compte de deux aspects: de la representation
des miracles et de la vie monastique de Saint Antoine.
Les scenes a figures dans la nef ont ete assorties
de faęon a former une illustration du responsorium
franciscain „Si quaeris miracula”. Nous voyons donc
le saint guerissant des malades et des infirmes, res-
suscitant un enfant mort sur les genoux de sa mere,
et aussi des scenes classiques anti-heretiques: „Le ser-
mon au poissons”, „Le miracle du mulet” (ill. 4).
Les peintures dans le choeur racontent la vie mo-
nastique du saint, commenęant par la veture et
finissant par une apotheose (ill. 3). L’iconograph'ie
de ces representations se formait, des son debut, en

Italie et notamment a Padoue ou la basilique del
Santo et Foratoire avoisinant San Giorgio contiennent
dans leurs murs un ensemble particulierement riche
de scenes liees a Saint Antoine. Dans 1’eglise d’Ostro-
łęka les representations furent selectionnees de telle
sorte qu’elles creent un recit des peripeties et des
taches; mais en meme temps elle montrent un modele
et un exemple. Au docere baroque ainsi compris
sert egalement l’explication des contenus renfermes
dans les emblemes ou Saint Antoine est compare
soit a un phare (ill. 6) soit a un navire ballote par
la tempete (ill. 7), ou encore a un aigle, a un miroir
(ill. 8), a une bague precieuse. Toutes ces metaphores
ont une documentation concrete dans les collections
imprimees d’emblemes, surtout dans l’oeuvre de Pi-
cinelli. Des contenus symboliques pareils apparaissent,
quoique moins nettement, dans certains paysages de-
coratifs qui semblent servir seulement au d e 1 e c t a-
r e dans le style rococo.
Dans les differentes scenes nous retrouvons la
maniere caracteristique de Żebrowski de representer
les personnages, la meme que sur ses polychromies
plus anciennes, et aussi des copies de scenes qu’il
avait deja peintes auparavant. Parmi les nouveaux
elements merite surtout Fattention la maniere de
traiter la lumiere. Celle-ci modele doucement les
formes sans donner de vifs contrastes et sans fonc-
tions dramatiques. La lumiere contribue a creer une
impression de calme et d’absence de conflits. On
1’aperęoit surtout dans les paysages ou, doucement
dissipee, elle leur donnę un caractere idyllique. Dans
la gammę de couleurs que Żebrowski introduit dans
les peintures murales et le decor plafonnant a Ostro-
łęka, frappe la purete et la discipline grace aux-
quelles Fechelle des tons n’est pas grandę. Tout
comme dans la polychromie de Kalisz, 1’artiste se
sert ici de la methode de graduer les couleurs, pas-
sant de la gammę multicolore dans la partie narrative
jusqu’aux peintures monochromes: jaunes dans les
lunettes, bleues et brunatres dans les chapelles la-
terales; chaque couleur fait distinguer un autre groupe
de symboles. Le mieux executes dans cette peinture
sont les paysages, surtout ceux des parties inferieures
des murs qui ont des valeurs decoratives irrefutables
(p. ex. les ill. 16—18). Les fantastiques structures
rococo qui y apparaissent, couronnees de bouquets
de fleurs jetes comme par hasard, dans un desordre
plein de charme, font deviner que leur auteur con-
naissait les modeles franęais et qu’il avait adopte bien
des choses des decorateurs franęais, p. ex. de Jacques
Lajoue (ces questions seront elaborees plus large-
ment dans un autre chąpitre de mon ouvrage). C’est
justement dans les paysages qu’on trouve la plus
grandę valeur de Fart de Żebrowski; il fut le premier
en Pologne a les introduire si genereusement comme
elements independants de la polychromie d’eglises.

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