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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 68.2006

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Pietrusiński, Jerzy: Ostatniego Króla Polski Portret alegoryczny. O królewskim rebusie i różnych sposobach jego rozwiązywania
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https://doi.org/10.11588/diglit.49518#0370

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Jerzy Pietrusiński

representations de ce type d’objets. Cependant,
Bacciarelli connaissait infailliblement ce qu’on ap-
pelle le chapeau d’archiduc (Erzherzogshut), de
meme formę dentee, utilise a partir du 14e siecle par la
maison d’Autriche, qui a ete execute a nouveau pour
le couronnement de Joseph II en 1764, c’est-a-dire au
moment on Bacciarelli passait quelques annees
aupres de la cour viennoise. Des insignes princiers de
formę semblable etaient utilises par les princes de la
maison suedoise de Holstein-Gottorp, oii Ton en a
execute de nouveaux en 1771, a l’exemple des an-
ciens, pour le couronnement de Gustave III, rappeles
sans doute apres sa celebra mort dans un attentat en
1792. Le portrait poetique de Ladisas III Jagellon,
ecrit par Naruszewicz dans un cycle de poemes expli-
quant les portraits des rois de la Chambre de Marbre,
ainsi que la transposition qui en a ete faite de sa cou-
ronne sur le portrait de Stanislas Augustę nous pous-
sent a concevoir cette figurę, non sans une allusion
flatteuse a Salomon, avant tout comme une allegorie
de la Prudence freinant une temerite guerriere et de la
Sagesse prevenant de la rupture de traites et d’un he-
roisme irraisonnable.
La deuxieme figurę allegorique est la devise
Quesivit coelo lucern puisee dans le livre IV
d’ Eneide, de la description de la mort tragique de
Didon abandonnee par Enee. En comprenant
allegoriquement les versets qui precedent la devise
au sujet de Didon qui, mourante, essaie trois fois de
se redresser, il faul comprendre cette anaphore
comme une justification de la vanite des efforts du
roi par Limpuissance. Toutefois, en lisant la descrip-
tion tout entiere, a partir de l’invocation, nous retrou-
vons des fragments sur un etranger qui agit d’une
maniere indigne, des appels a une lutte a mort et une
conjuration de vengeance posthume dans les paroles
exoriare aliquis nostris ex ossibus ultor, qui consti-
tuent un des versets les plus souvent cites d' Eneide. II
est permis d’y voir le developpement du sens allegori-
que de la devise et une allusion cachee a 1’hetman Sta-
nislas Żółkiewski, vainqueur de Moscou, peri dans la
guerre contrę les Turcs a Cecora (1620), sur la tombe
duquel, renovee par Jean 111, son arriere-petit-fils et
vengeur ce verset s’est retrouve inscrit. Dans les deux
figures, la reconnaissance du courage guerrier et du
sacrifice heroique de la vie s’accompagne d’un aver-
tissement de la parjure et d’une temerite irreflechie
qui conduit a la defaite.
La troisieme figurę: le sablier, signe du temps qui
fuit, considere dans la litterature de l’epoque comme
un symbole des vanites et de la triste destinee du roi,
constitue, conformement a des temoignages litterai-
res, une melancolique allegorie de Tinstabilite du
destin par opposition a la durabilite immuable de la
vertu, suggerant ainsi dans le Portrait la noblesse
des intentions d’infructueux efforts.

Les informations sur les opinions du roi a propos
des evenements de l’epoque se trouvent essentielle-
ment dans deux sources: le texte Zdanie o królu
polskim (Un avis sur le roi de Pologne) ecrit vers la
fin de 1792, publie au debut de 1’annee suivante, et
Obrona Stanisława Augusta (La defense du roi Sta-
nislas Augustę) ecrit sous le nom de Mikołaj Wolski,
chambellan de confiance, ainsi que certaines lettres
et des recits portant sur les reactions du roi face aux
evenements qui surgissaient. Pendant la Diete de
quatre ans (1788-92) et la Constitulion du 3 Mai
(1791) le roi etait d’avis de ne pas enfreindre les
traites, pour ne pas provoquer la colere des voisins,
et surtout celle de la Russie et il ecrivait: je crois que
si je passais au-dessus de 1’attitude prudente dans
Iciąuelle je me maintiens, je risquerais beaucoup et
j’aboutirais a peu. Face a 1 ’ inteiwention russe an-
noncee et au manifeste peterbourgeois des partisans
de la Russie qui avaient formę la confederation de
Targowica, a l’anniversaire de la constitution, le roi
declarait publiquement: je me mettrai a la tete des
Polonais honnetes et soit je tomberai mort, soit je
laisserai la Pologne independante. Apres 1’inter-
vention, pendant une guerre de trois mois, (V-VII,
1792), il a accepte de commander Tarmee. A la
meme periode, un page qui voulait s’enróler, Jan
Sagatyński et Julian Ursyn Niemcewicz, ecrivain et
depute, ont laisse des recits a la suitę des audiences
chez le roi, qui le montrent dans une posturę proche
de celle du Portrait allegorique. Comme Tarmee
russe s’approchait, le roi s’est adresse a la tsarine
pour lui demander armistice. Apres avoir tarde pen-
dant un mois, elle a exige dans sa reponse de renon-
cer a la constitution et d’adherer a la confederation
de Targowica. Le roi a declare la volonte de rejoin-
dre Tarmee - et la-bas, je me laisserai tuer plutót
que de me vaincre... mais on lui a soumis que de
cette maniere, en satisfaisant a un point d’honneur
personnel, il agirait contrę le toutpremier devoir du
roi qui consiste a eviter ce qui aurait constitue l ’evi-
dente et Vultimę perte du pays. Ainsi, apres avoir
suivi la persuasion et le vote du conseil, entre autres
celni du vice-chancelier Hugo Kołłątaj, a-t-il capi-
tule.
Depourvu ensuite de ses prerogatives et prive de
sa volonte politique par Targowica, au milieu d’accu-
sations et d’humiliations, il s’est mis a ecrire pour son
autodefense Zdanie o królu polskim et c’est la qu' il
figurę sur l’esquisse du Portrait. Au meme moment,
a 1’emigration, paraissait un livre, surtout par les
soins de Kołłątaj, chef des jacobins polonais, inti-
tule O ustanowieniu i upadku konstytucji polskiej 3
maja (De la creation et de la chute de la constitution
polonaise du 3 mai) accusant le roi d’une maniere
tendancieuse. Selon l’avis de ce dernier le dessein
des auteurs consistait a s 'ejforcer de faire croire au
 
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