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Zakład Architektury Polskiej i Historii Sztuki <Warschau> [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki i Kultury — 11.1949

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RESUMES

SZCZĘSNY DETLOFF: ETUDES SUR L'ART DE GUY STOSZ — TROIS CRUCIFIX
DE LA FIN DU MOYEN-AGE A CRACOVIE
11 s'agit ici de trois crucifix cracoviens: 1) du crucifix en pierre dans la nef
meridionale de l'eglise de la Vierge Marie a Cracovie (il. 1, 11), 2) du crucifix sur Fare
triomphal de la grande nef de cette eglise (il. 8, 9), 3) du petit crucifix en bois, garde
dans le Musee National de Cracovie (il. 15, 16). L'auteur, en anąlysant les valeurs
plastiques des trois crucifix, se propose de: 1) fixer leur rapport avec l'activite de Guy
Stosz et de ses collaborateurs a Cracovie, 2) arranger d'une maniere critique les opi-
nions divergentes que ces sculptures ont suscite au cours des recherches precedentes.
Le crucifix en pierre est indubitablement de Guy Stosz, comme en temoigne son
affinite emotive et stylistique avec les trois crucifix posterieurs du meme maitre a Nu-
remberg, dont l'un — de 1500 — se trouve dans l'eglise de St. Laurent (il. 2), 1'autre —
de 1505 — a Germanisches Museum (il. 3'), le troisieme — de 1520 —- orne l'eglise de
St. Sebald (il. 4). La sculpture cracovienne semble avoir eu pour modele le crucifix
en pierre de Nicolas de Leyde (Baden-Baden 1467) (il. 5). Pourtant Stosz — grand
artiste lui-meme-n'a pas subi cette inspiration sans l'interpreter a sa maniere indivi-
duelle. Malgre un realisme distinct dans la composition de la figure du Crucifie, plu-
sieurs traits portent l'empreinte des formes traditionelles, que caracterise l'ancien
idealisme. On peut conclure, d'apres les materiaux archivaux cracoviens, que Stosz
a execute son ouvrage entre 1439 et 1493 (probablement en 1491).
Le testament du monnayeur royal Henri Slacker, iondateur du crucifix, men-
tionne aussi deux figures assistantes, celles de la Vierge et de Saint Jean. Elies ont
disparu, probablement au cours d'une modernisation de l'autel au temps du baroque.
Une reproduction en piatre de la tete du Crucifie a constitue la base des recher-
ches antśrieures concernant le crucifix situe sur l'arc triomphal de l'eglise de la Vierge
Marie a Cracovie (il. 7—9). La restauration de cette eglise, effectuee en 1898, a rendu
possible la prise des vues et un examen detaille des valeurs plastiques de la sculpture.
La paternite du crucifix n'est pas encore definitivement fixśe. On l'attribuait a
Guy Stosz lui-meme a Guy Stosz aide de ses collaborateurs cracoviens; d'autres niaient
toute participation du maitre a la creation de cette sculpture. Quant a l'epoque de
l'xecution du crucifix, on se referait au document de 1477, ou il s'agit de l'offrande
deposee par une bourgeoise de Cracovie, nommee Dorothee, pour .,1a nouvelle croix
destinee a l'eglise de la Vierge Marie". Lossnitzer proposa la date de 1490. 11 fau-
drait pourtant en admettre une qui soit encore posterieure, celle de l'activite de Guy
Stosz a Nuremberg (ca. 1520). Une telle hypothese serait confirme par l'anatomie du
corps du Christ, la disposition des bras et des jambes. Ces caracteres sont ceux des
sculptures contemporaines de Stosz et, au contraire, n'ont rien de commun avec ses
conceptions precedentes du crucifix. 11 en resulte que la fondation de 1477, mention-
nee plus haut, correspond a un crucifix anterieur, plus petit.
On ne peut pas attribuer le crucifix triomphal de Cracovie a Guy Stosz. La tete
du Christ possede un caractere emotif qui ne se rencontre guere dans les sculptures
contemporaines, cracoviennes ou nurembergeoises. Quoique l'auteur du crucifix imite
de toute evidence les oeuvres du maitre, il n'ignore point les elaborations antśrieures
du meme sujet, surtout celles qui tirent leur origine de la Rhenanie (le Haut Rhin).
Nour en avons une preuve dans la forme de la poitrine. — Le fils aine de Stosz,
Stanislas, fut actif a Cracovie vers 1520. Mais nous ne possedons aucunes donnees
objectives, qui nous permissent de lui attribuer la paternite du crucifix triomphal.
L'auteur en serait plutót un eleve anonyme de Guy Stosz, qui avait volontiers recours
aux formes traditionnelles et qui connaissait les travaux des epigones haut-rhenans
de Nicolas de Leyde. Jean Boner a pu apporter a Cracovie son ouvrage execute
a Nuremberg (en dehors, pourtant, de l'atelier du maitre Stosz).
Le petit crucifix du Musee National (il. 15—19), execute par un des collabora-
teurs cracoviens de Guy Stosz, date de 1491. 11 se peut que le sculpteur en cause etait
Jorg Huber, mais son activite artistique a Cracovie est peu connue. En tout cas
l'auteur de ce crucifix devait etre sensible a la forme plastique des oeuvres de son
maitre, et surtout connaltre le crucifix en pierre de Stosz. Pourtant il n'a pas reussi
a atteindre son realisme, ni dans l'arrangement emotif des details, ni dans la creation
d'un ensemble solide et harmonieux.
 
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