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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 2 (30 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0017
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i8Ô2.—N° 2.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

3o Novembre

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

paraissant le dimanche matin

Les GAbonnés a une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS I

io fr. | Six mois.6 fr.

Un an .

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

La saison n’est point encore, à propre-
ment parler, ouverte. On prélude par quel-
ques escarmouches. La vente du « mobilier,
objets d’art et de curiosité de feu M. Frédé-
ric de Courcy » a produit une quinzaine de
mille francs. Il est infiniment probable que
ce mobilier avait coûté à M. de Courcy une
somme bien autrement considérable , mais
l’hôtel Drouot est perfide comme l’onde.
Il a des engouements inexplicables pour
la spéculation d’un financier, des faveurs
sans bornes pour un scandale galant, et, le
lendemain, il se montre de glace pour l’hon-
nête bourgeoisie qui vient tout naïvement
courir la chance des enchères, espérant au
moins rentrer dans son argent. Nulle logi-
que au fond de tout cela.

Nous avons derrière nous l’arriéré de cet
été. Du reste, notre collaborateur L. La-
grange a traité la vente Pembrocke de main
de maître et nous a rendu la tâche lourde
pour l’avenir, quand nous aurons à parler
sur les tableaux anciens.

Nous donnons aujourd’hui les princi-
paux articles de la vente du cabinet de
M. A. Vivenel, de Gompiègne, architecte
(16-18 juillet; commissaire-priseur, M. Del-
hergue-Cormont). M. Vivenel, ancien entre-
preneur, nature ardente et intelligente ,

était, je pense, l’artisan de sa fortune, qui a
subi plus d’une vicissitude. Nous rappelle-
rons seulement qu’il avait fait don de sa
bibliothèque et d’une grande partie de ses
premières collections à la ville de Compiè-
gne. Il a publié un intéressant catalogue
de sa bibliothèque.

Il nous est assez difficile de nous recon-
naître dans le dédale du catalogue de l’ex-
pert. Nous nous bornerons à mentionner
les pièces les plus rares ou ayant atteint
les chiffres les plus élevés. M. Lafaulotte,
M. Roth, M.Destailleurs,et de grands mar-
chands se sont vivement disputé les motifs
d’intérieur, les dessins de meubles, d’archi-
tecture ou d’ornementation des maîtres du
xvie siècle qui remplissaient les carions.

Androuet du Cerceau (Jacques). Les plus excellents
bastiments de France, Ler vol., 1576; vol., 1579,
in-fol., dos toile. 380 fr. —Frises et balustrades.
40 p. rares. 231 fr. —Tables. 12 p. à I, 2 et 3 mo-
tifs. 370 fr.—Armoires. 7 p. Dressoirs. 4 p.
410 fr.—Marqueterie. 13 p. et 4 calques. 310 fr.
—Fonds de coupes. 8 p- rondes, 280 fr. —
Dessins originaux : Armoirie ; Aiguières à

anse à droite. 10; Vases à deux anses. 17 ,
Urne avec couvercle. 5; Cassolettes avec cou-
vercle. 8; Bouteilles à deux anses. 2; Chan-
deliers. 2; Calices. 3 ; En tout 48 dessins à la
plume .avés à l’encre et 5 calques de dessins.
1,150 fr; Livre de croquis. Desseins figurés de
plusieurs morceaux d’architecture et perspectives
dessinez à la plume par Jacques du Cerceau, 545
De la bibliothèque de M. Fremyot, archevêque de
Bourges, et du musée de J. Lucotte du Tilliot ;
97 dessins, vol. petit in-4, rel. veau, 710 fr.
 
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