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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 41 (29 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0352
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i863.—N° 41.

BUREAUX, 35, RUE VIVIENNE.

29 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les Abonnés à une Minée entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.10 fr. | Six mois.6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

La vente de l’atelier d’Eugène Le Roux s'est
faite avec une telle parcimonie de publicité
que nous n’avons pu la signaler à temps à nos
lecteurs. Nous le regrettons d’autant plus que
Le Roux, meilleur juge que personne de la
beauté des lithographies, en avait recueilli
un certain nombre, et qu’elles étaient en fort
bel état.

C’est Delacroix et Raffet qui ont eu les hon-
neurs de la séance, quoique, le premier jour
de vente surtout, les amateurs n’aient été que
bien clair-semés. Les Decamps et les Boning-
ton ont été, pour ainsi dire, donnés : de ce
dernier, cependant, la Rue du Gros-Horloge, à
Rouen, a atteint 20 fr., et la Vue d'Abbeville,
prise de la route de Calais, 17 fr., épreuve
sur papier blanc.

De Géricault, une de ses plus belles études
de chevaux faites à Londres, Entrance of the
Adelphi, 26 fr., et le Porte-Enseigne, essai fort
rare, 18 fr.

D’Eugène Delacroix : un Cheval sortant d'un
marais, pièce très-peu commune, au moins
jusqu’à ce jour, 18 fr.—Lion de Y Atlas, 12 fr.
—Tigre royal, 11 fr.—Lion dévorant un Arabe
(eau-forte au vernis mou) et Lion dévorant un
cheval, publiée dans les Artistes contempo-
rains, 30 fr.— Le Giaour faisant fouler aux pieds
de son cheval le cadavre du pacha vaincu, 39 fr.
Quel prix eût dépassé cette épreuve si elle
eût eu les croquis dans la marge inférieure !
Le marchand qui l’a acquise avait, dit-on,
commission jusqu’à 100 fr.

L’excellent livre publié par M. Hector Gia-
comelli, sur Raffet1, est certainement pour
beaucoup dans le haut prix qu’atteignent les
œuvres de cet artiste. M. Giacomelli, outre
qu’il a singulièrement excité l’attention des
amateurs sur un maître dont la popularité est
loin d’égaler les mérites, a encore décrit, avec
un soin si scrupuleux, les moindres curiosités
de ses publicatious, que chacun est aujour-
d’hui complètement édifié et se présente au
combat, c’est-à-dire à la vente avec armes et
bagages. Mais renvoyons simplement à ce
livre pour la description et le signalement
| des mérites des pièces dont nous allons citer
les prix : La Revue nocturne , poussée par
M. Aug. Bry jusqu’à 75 fr., a été payée 80 fr.
par M. Leconte ; Bunlcen-Hill et Fleurus, 38 fr.;
Le Bataillon sacré, 24 fr.; Massacre des Polo-
nais à Fisc liait, 31 fr.; Séjour de garnison, 29 fr..
les affiches de la Némésis et de Napoléon en
Egypte, 37 fr.

Quant aux œuvres de Le Roux lui-même,
il vaut mieux n’en point parler. Une magni-
fique épreuve encadrée des Enfants faisant
des galettes de terre, d’après une aquarelle
de Decamps, de la galerie Moreau, et qui se
vend dans le commerce 30 fr. quand on a la
chance de la rencontrer, 5 fr. 50 c.l Ainsi du
reste.

Le catalogue avait mêlé, de la façon la
plus comique, les dessins, les gravures et les
tableaux. C’était inextricable.

1 Raffet, son œuvre lithographique et ses eaux-fortes.
Paris, 1862, aux bureaux de la Gazette, un vol.
in-8, orné d’un portrait et d’eaux-fortes inédites.
 
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