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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 25 (10 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0224
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i863.—N° 25.

BUREAUX, 35, RUE VIViENNE.

:o Mu'.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les Qdbonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an

PARIS ET DÉPARTEMENTS

io fr. I Six mois

6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

Lorsque l’on constate les prix considéra-
bles. qu’atteignent les objets enfouis dans
les ventes les plus mêlées, pour peu qu’ils
soient bons et authentiques, on se demande
comment la tribu des Rêveurs peut nourrir
à l’hôtel Drouot sa décevante passion. Que
de chances contraires avant de se voir
adjuger pour 50 francs un Raphaël ou une
faïence d’Oiron ! 11 faut, il faudrait, pour
mieux dire, que la provenance fût absolu-
ment inconnue; que l’expert et le commis-
saire-priseur (cela s’est vu,du reste, assure-
t-on) fussent d’une myopie absolue; que
l’exposition n’eût pas appelé ces mille
marchands, amateurs, flâneurs que ren-
ferme Paris; qu’au moment de l’adjudica-
tion il n’y eût pas autour de la table un
seul revendeur, un seul de ces curieux qui
ont tout vu passer en notant les prix sur
leurs catalogues et n’ont acheté que deux
ou trois fois dans leur existence.:.; il fau-
drait mille autres hasards plus invraisem-
blables. Et cependant, dimanche dernier,
nos abonnés parisiens ont dû remarquer au
milieu d’une cargaison de vieilles toiles
.sans bordures, de panneaux écaillés et de
pastels flétris, deux jolies tètes d’enfant par

Greuze : une petite fille aux yeux noyés, et
un petit garçon tenant à la main une
fleur. Qui sait même si quelqu’un de nos
abonnés ne s’est pas dit tout bas : « Ce
sont là de vrais Greuze. On ne sait pas
ce qui peut arriver, je viendrai peut-être
demain. «—Mais le lendemain tous les fins
gourmets de peinture étaient-là, et M. Mar-
cille, et M. Lacaze, et bien d’autres encore,
et aussi ces muets de l’Orient qui achètent
de belles esclaves pour le compte des grandes
galeries. La dispute a ôté chaude, et les
deux Têtes cl’Enfants sont restées à M. Meffre
pour 16,800 francs.

Au moment où nous écrivons ces lignes,
Me Delbergue-Cormont et Me Perrot, la
jeune et l’ancienne école siégeant côte
à côte, président à la dispersion des ta-
batières, des miniatures et des curiosités
de feu M. Sorret. Nous sommes forcé
d’ajourner le compte rendu de cette vente
qui marche brillamment. Il est certain, du
reste, qu’il n’y a point de morte saison
pour les bonnes choses.

Nous rendrons compte aussi, dès que la
place sera devenue libre, de la collection
d’estampes anciennes de feu M. Ramberg,
dans laquelle nous avons noté des pièces
et des prix intéressants pour nos lecteurs.
 
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