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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 43 (13 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0368
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i863.—N°43.

BUREAUX, 53, RUE VIVIENNE.

i3 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les Qdbonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an

PARIS ET DÉPARTEMENTS

. . io fr. | Six mois

6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE DE TABLEAUX ANCIENS

DE AEEL VAUTIER.

Commissaire -priseur : Me Eschibe.

Expert : M. IIorsin.

Après les sept vaches maigres, les sept
vaches grasses. La semaine dernière,, notre
carnet de notes était vide ; cette semaine, il
est plein à se rompre, et nous sommes
forcé d’en renvoyer le menu au prochain
numéro.

La collection dont la vente a commencé
mercredi renfermait les meilleurs tableaux
du cabinet de M. Saint-Marc Didot, lequel
cabinet échut en succession à sa veuve, de-
puis madame Abel Vautier. Cette collection
resta distincte des tableaux que put acquérir
M. Abel Vautier, député au Corps législatif,
mort l’an dernier, et desquels nous avons
annoncé la vente à Caen, la semaine passée.

Le morceau capital de cette collection,
qui n’en comptait guère d’importants, était
un David jouant de la harpe devant Saül,
peint par Rembrandt, selon toutes les pro-
babilités, de 1660 à 1663. La composition est
assez étrange : le jeune David, vu à mi-corps
dans l’angle de droite, tête nue, vêtu de
rouge, pince de la harpe. Saül, coiffé d’un
turban à plusieurs étages, tenant un sceptre
qui ressemble presque à un bâton, l’écoute

avec des yeux hagards et essuie ses larmes
avec.... le rideau qui pend accroché près
de son trône. Tel, aux Funambules, Pierrot,
dans son trouble, se mouche avec la robe
de la princesse qu’il implore.—L’exécution,
très-poussée dans les chairs, est d’une in-
croyable furie dans les étoffes; des rehauts
d’or , de diamants et de lumière font étin-
celer la robe, la ceinture et le turban du
royal épileptique.—Ce tableau a été adjugé
à 10,100 francs.

L'Amour et Psyché, par Prud’hon, ébauche
que nos lecteurs ont pu voir à l’exposition
du boulevard des Italiens, en 1861, a at-
teint 7,000 francs, et entrera, nous assure-
t-on, dans la galerie Morny. M. Didot avait
commandé cette composition à Prud’hon,
qui mourut sans l’avoir terminée. L’Amour,
debout, est ébauché en grisaille; la figure
de la jeune Psyché, qui l'enlace innocem-
ment de ses bras, est plus avancée, mais
le torse est d’une incorrection choquante.
L’intérêt de ce tableau,qui semble témoigner
d’une imagination fatiguée, est surtout
dans l’étude que l’on peut y faire des fa-
çons de procéder du peintre. Le petit génie,
assis à gauche, et tirant une flèche de son
carquois, est ébauché comme un Corrége.

Un magnifique portrait par David, le
Conventionnel Gérard et sa famille, reproduit ,
s’il nous en souvient, dans un des derniers
volumes du Magasin Pittoresque, a été sacri-
fié aux préoccupations trop exclusivement
 
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