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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 26 (17 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0232
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1863.—N° 26.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNË.

17 Man

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les Qdbonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS .*

Un an.10 fr. 1 Six mois.6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE SORET.

Commiss.-priseurs, Mes A.Perrot et Delbergue-Cormont.

Experts, MM. Laneuville , Mannheim,

A. Aübry et Clément.

Nous reproduisons la notice, d’un goût
parfait, qui servait d’introduction au cata-
logue de cette collection. Commettons-nous
une grosse indiscrétion,en disant qu’elle est
due à un ami de feu M. Soret, M. E. Soulié,
conservateur du musée de Versailles?

Un amateur dont l’esprit doux et modeste,
le goût fin et délicat, étaient appréciés de tous
ceux qui avaient le bonheur de l’approcher,
s’est éteint le 13 mars dernier, après avoir
consacré une grande partie de son existence
à former une collection remarquable par le
choix, la variété et le caractère particulier
des objets qui la composent.

Né à Paris, en 1784, M. René Soret avait
succédé à son père dans les fonctions impor-
tantes de chef de l’escompte à la Banque de
France. De quelques années plus jeune que
Sauvageot, et intimement lié avec Paul Delà,
roche, M. Soret avait commencé de bonne
heure à aimer et à apprécier les œuvres d’art.
Son goût s'était formé par de fréquentes vi-
sites au musée du Louvre et par son assiduité

aux expositions faites depuis quarante ans à
l’hôtel des ventes.

L’attention de M. Soret se portait principa-
lement sur les objets qui se distinguaient par
la finesse du travail, la beauté et la rareté de
la matière; il avait pour les petits tableaux
de l’école flamande et de l’école française du
xvme siècle, ainsi que pour les dessins ap-
partenant à ces deux écoles, une préférence
marquée. On a longtemps dédaigné ces mi-
niatures à l’huile, peintes le plus souvent sur
cuivre, par des artistes flamands et français
du xvne siècle, et représentant les principaux
personnages de cette époque ; M. Soret avait
réuni un grand nombre de ces portraits, qui
n’ont pas encore été admis dans les collec-
tions publiques, et qui cependant tiennent
une place importante dans l’histoire de l’art.

! Petitot et ses successeurs ont trop fait oublier
| les miniaturistes à l’huile qui les ont immé-
j diatement précédés.Ces petits portraits étaient
| ordinairement renfermés dans des étuis de
chagrin que l’on portait dans sa poche. M. So-
ret en possédait plusieurs, conservés dans
leurs montures primitives.

L’usage du tabac à priser, introduit en
France sous Catherine de Médicis, était de-
venu peu à peu tellement général que, dès la
fin du règne de Louis XIV, les enfants même
avaient contracté l’habitude de prendre du
tabac. Cette mode a fait produire des chefs-
d’œuvre. Les tabatières du xvme siècle, for-
mées des matières les plus précieuses, cise-
lées avec un goût parfait, ornées de miniatures
et de gouaches dues à d’éminents artistes,
sont de plus en plus recherchées et finiront
aussi par figurer dans nos musées. Plus on
 
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