DOI Heft:
Nr. 22 (19 Avril)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0200
i863.—N° 22.
BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
19 Avril.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN
Les QLbonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.10 fr. j Six mois.6 fr.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTE DIAZ
Commissaire-priseur, Me Ch. Pillet.
Expert, M. Francis Petit.
M. Diaz vient de livrer d’un seul coup
trente et quelques tableaux et esquisses au
public qui fréquente l’hôtel Drouot. Ce
n’est pas la première fois qu’il joue cette
partie dangereuse. Plus d’une fois même il
l’a perdue; mais aujourd’hui il l’a gagnée,
et la vente, qui n’a duré guère plus d’une
heure,lui a rapporté dix-neuf mille et quel-
ques cents francs.
Nous nous sommes élevé trop souvent
contre ces sortes de ventes pour avoir à y
revenir aujourd’hui. En principe, elles don-
nent à l’art un vernis mercantile qui nous
attriste. Certains amateurs cependant s’en
félicitent : ils se trouvent plus libres dans
la salle de l’hôtel Drouot que s’ils pénétraient
dans l’atelier de l’artiste pour y choisir une
toile; ils préfèrent encore le hasard de
l’enchère à l’intermédiaire du marchand de
tableaux.
Il est certain que l’exposition de cette
collection a été une fête pour les amis du
talent de M. Diaz. Ils sont passés rapide-
ment devant les tableaux à figures, banale-
ment composés, hâtivement peints,dessinés
au hasard du crayon, au moins pour la
plupart. Mais les études faites en plein air,
dans la forêt de Fontainebleau, sont les
meilleurs morceaux qu’ait jamais brossé
peut-être ce coloriste endiablé! Elles avaient
la grâce et la force, l’éclat et le velouté. Il
semble que, lorsque la Forêt sait que M. Diaz
viendra s’asseoir sur son pliant, ouvrir son
parasol et jouer de la palette, elle dé-
ploie ses plus belles robes de satin éme-
raude : les roches font assaut de gris de
perle avec le tronc des hêtres, le soleil
réserve pour ces fêtes ses rayons les plus
ardents et le ciel son bleu le plus profond.
Il est permis de ne pas aimer les paysages
peints par M.Diaz, au retour, dans l’atelier.
Pour peu que l’on soit sensible à l’assorti-
ment des tons, à la justesse des valeurs, à
l’harmonie de l’ensemble, il est impossible
de ne point se passionner pour ses études.
Tableaux : — Allée dans le bas Bréau.
1,000 fr.— Sous bois, près lamare aux Evées.
1,180 fr. — Sous bois, dans le bas Bréau.
475 fr. — Coupe de bois. 725 fr. — La Mare,
630 fr. — Lisière de bois. 680 fr. — Bas
Bréau. 1,400 fr.—Chiens dans la forêt. 545 fr.
— Jeune Fille faisant du bois. 610 fr. — Le
Coucher de la mariée. 380 fr. — Ondine. 420
fr. — Eve. 570 fr. — Les Conseils de l’Amour.
420 fr. — Baigneuses. 550 fr. — Les Mauvais
Conseils. 1,140 fr.—Les Rendez-vous au bord
de l’étang. 1,160 fr. — Le Conte de revenants.
300 fr. — La Jeune Mère. 445 fr. — Le petit
Fauconnier. 1,320 fr.
BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
19 Avril.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN
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PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.10 fr. j Six mois.6 fr.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTE DIAZ
Commissaire-priseur, Me Ch. Pillet.
Expert, M. Francis Petit.
M. Diaz vient de livrer d’un seul coup
trente et quelques tableaux et esquisses au
public qui fréquente l’hôtel Drouot. Ce
n’est pas la première fois qu’il joue cette
partie dangereuse. Plus d’une fois même il
l’a perdue; mais aujourd’hui il l’a gagnée,
et la vente, qui n’a duré guère plus d’une
heure,lui a rapporté dix-neuf mille et quel-
ques cents francs.
Nous nous sommes élevé trop souvent
contre ces sortes de ventes pour avoir à y
revenir aujourd’hui. En principe, elles don-
nent à l’art un vernis mercantile qui nous
attriste. Certains amateurs cependant s’en
félicitent : ils se trouvent plus libres dans
la salle de l’hôtel Drouot que s’ils pénétraient
dans l’atelier de l’artiste pour y choisir une
toile; ils préfèrent encore le hasard de
l’enchère à l’intermédiaire du marchand de
tableaux.
Il est certain que l’exposition de cette
collection a été une fête pour les amis du
talent de M. Diaz. Ils sont passés rapide-
ment devant les tableaux à figures, banale-
ment composés, hâtivement peints,dessinés
au hasard du crayon, au moins pour la
plupart. Mais les études faites en plein air,
dans la forêt de Fontainebleau, sont les
meilleurs morceaux qu’ait jamais brossé
peut-être ce coloriste endiablé! Elles avaient
la grâce et la force, l’éclat et le velouté. Il
semble que, lorsque la Forêt sait que M. Diaz
viendra s’asseoir sur son pliant, ouvrir son
parasol et jouer de la palette, elle dé-
ploie ses plus belles robes de satin éme-
raude : les roches font assaut de gris de
perle avec le tronc des hêtres, le soleil
réserve pour ces fêtes ses rayons les plus
ardents et le ciel son bleu le plus profond.
Il est permis de ne pas aimer les paysages
peints par M.Diaz, au retour, dans l’atelier.
Pour peu que l’on soit sensible à l’assorti-
ment des tons, à la justesse des valeurs, à
l’harmonie de l’ensemble, il est impossible
de ne point se passionner pour ses études.
Tableaux : — Allée dans le bas Bréau.
1,000 fr.— Sous bois, près lamare aux Evées.
1,180 fr. — Sous bois, dans le bas Bréau.
475 fr. — Coupe de bois. 725 fr. — La Mare,
630 fr. — Lisière de bois. 680 fr. — Bas
Bréau. 1,400 fr.—Chiens dans la forêt. 545 fr.
— Jeune Fille faisant du bois. 610 fr. — Le
Coucher de la mariée. 380 fr. — Ondine. 420
fr. — Eve. 570 fr. — Les Conseils de l’Amour.
420 fr. — Baigneuses. 550 fr. — Les Mauvais
Conseils. 1,140 fr.—Les Rendez-vous au bord
de l’étang. 1,160 fr. — Le Conte de revenants.
300 fr. — La Jeune Mère. 445 fr. — Le petit
Fauconnier. 1,320 fr.