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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 9 (18 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0088
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1863.—N° 9.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

18 Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

PARAISSANT LE DI SI ANCHE MATIN

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MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE DEMIDÛFF.

Commissaire-priseur, Me Charles Pillet.

Expert : M. Laneüville.

La curiosité des amateurs était d’autant
plus vive , à propos de la vente Demidoff,
que l’expert avait, ainsi que nous l’avons
dit, tenu hermétiquement fermée la porte
du magasin qui renfermait l’ensemble.L’ex-
position particulière, à laquelle l’aristocra-
tie politique, financière ou littéraire avait
été conviée par lettres personnelles, était
des plus brillantes. Dans les groupes qui
se formaient devant chaque tableau , on se
désignait M. Thiers et M. de Morny, le mar-
quis d’Hertford et le comte de Nieuwer-
kerke, qui n’a point assisté à la vente;
M. Lacaze, M. Meissonier, M. Isabey, bien
d’autres encore que nous oublions ; des
marchands arrivés de l’étranger : M. Lam-
me, de Rotterdam, M. Smith, de Lon-
dres , etc., etc. Le prince Demidoff a été
vu un instant. Des dames du meilleur
monde complétaient le tableau. L’hôtel
Drouot était un salon. On ne le reconnais-
sait plus.

Le dimanche, quoique les portes de la
salle ne s’ouvrissent qu’aux personnes
ayant des catalogues , l’affluence était con-

sidérable encore, et l’on fut obligé de his-
ser la Stratonice à une hauteur telle que les
gens prudents pussent l’apercevoir de loin,
sans risquer d’être écrasés.

La vente s’est ouverte mardi par un in-
cident pénible. On avait laissé entrer par
avance quelques privilégiés qui, ce nous
semble, payent largement cette faveur, les
amateurs par leurs enchères, les marchands
par leurs commissions, les écrivains par
leur plume. Le public n’a point été de cet
avis; et le flot qui a envahi la salle à deux
heures moins un quart a fait entendre
contre le commissaire-priseur des clameurs
et des réclamations bruyantes. Sans doute,
cette scène n’eût pas eu lieu si, comme le
portait l’affiche , les portes eussent été ou-
vertes à une heure et demie précise. Mais
c’estavant tout à la déplorable organisation
de l’hôtel Drouot qu’il faut s’en prendre.

Pourquoi n’avoir pas, autour de l’es-
trade, quelques rangs de sièges numérotés,
dont les numéros seraient à l’avance don-
nés à ceux qui,— par les raisons que nous
venons de donner,—y ont des droits réels?
Pourquoi ne pas adopter un système de
gradins qui permettrait à chacun de voir et
de bien voir? Puisse ce malheureux incident,
qui est tombé sur un homme dont chacun
loue les excellentes manières, faire réflé-
chir la compagnie entière des commissai-
res-priseurs, et lui faire apporter des ré-
formes , devenues plus indispensables que
 
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