DOI Heft:
Nr. 35 (10 Septembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0304
1863.—N° 35.
BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
io Septembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
■ ET DE LA CURIOSITÉ
Les Ordonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS .'
Un an.io fr. | Six mois.6 fr.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
DOCUMENTS POUR LA CRÉATION
DES ÉCOLES D’ART INDUSTRIEL.
Nous empruntons au rapport publié à la
suite de l’Exposition universelle de 1862,
par M. Natalis Rondot, secrétaire de la
commission impériale et membre du jury
international, quelques-unes des Considéra-
tions générales qui précèdent cet excellent
travail.
En signalant des matériaux utiles à con-
sulter pour la question importante qui
occupe en ce moment tous les esprits sou-
cieux de l’avenir de nos arts industriels,
nous rappellerons que la Gazette des Beaux-
Arts l’avait mise, en quelque sorte, à l’or-
dre du jour, à propos du musée Napo-
léon III, qui s’appelait encore, à ce
moment, la collection Campana.
Le jour de la clôture de l’Exposition uni-
verselle de 1851, le prince Albert a signalé à
l’Angleterre le but nouveau qu’elle avait dé-
sormais à poursuivre; ses paroles trouvèrent
del écho dans toutes les fabriques, et le maire
d une des principales villes manufacturières
disait alors « que le plus grand bienfait dont
on puisse doter l’industrie, c’est de donner,
par le développement et l’amélioration de
l’enseignement de l’art, un goût plus pur et
plus exercé aux producteurs comme aux con-
sommateurs. »
Le département de la science et de l’art a
été créé, en Angleterre, sous l’empire de ces
idées ; il reçoit du parlement une subvention
de plus de 2,000,000, et nous allons montrer
ses progrès.
Le nombre des écoles de dessin était de
19 avant le mois d’octobre 1852; il y a au-
jourd’hui 96 écoles d’art, et, de plus, 500 éco-
les publiques et privées, dans lesquelles les
professeurs des écoles d’art enseignent le
dessin. On ne comptait que 3,296 élèves en
1852; un enseignement plus complet a été
donné l’année dernière à 91,837 personnes,
qui ont payé aux écoles 450,000 fr. pour prix
de ces leçons. Il existe, en outre, 70 écoles
de science.
La preuve de ces progrès peut être présen-
tée sous une autre forme.
On comptait, en France, en 1862, par 1.000 ha-
bitants, à Lyon, 7 élèves des deux sexes et de
tout âge qui apprenaient le dessin; à Saint-
Etienne, 6 élèves; à Calais, 6 également.
Voici la proportion en Angleterre, à dix ans
de distance, par 1,000 habitants :
En 1853. En 1862.
Chester...
.... 37
102 élèves.
Macclesfield.
... 4
30
Nottingham.
... 4
20
Coventry.
... 9
19
Leeds.
... 6
18
Manchester.
... 3
11
La richesse du musée de South-Kensington
est due en grande partie aux prêts et aux
dons; la valeur des dons est de 3,000,000 en-
BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
io Septembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
■ ET DE LA CURIOSITÉ
Les Ordonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
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PARIS ET DÉPARTEMENTS .'
Un an.io fr. | Six mois.6 fr.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
DOCUMENTS POUR LA CRÉATION
DES ÉCOLES D’ART INDUSTRIEL.
Nous empruntons au rapport publié à la
suite de l’Exposition universelle de 1862,
par M. Natalis Rondot, secrétaire de la
commission impériale et membre du jury
international, quelques-unes des Considéra-
tions générales qui précèdent cet excellent
travail.
En signalant des matériaux utiles à con-
sulter pour la question importante qui
occupe en ce moment tous les esprits sou-
cieux de l’avenir de nos arts industriels,
nous rappellerons que la Gazette des Beaux-
Arts l’avait mise, en quelque sorte, à l’or-
dre du jour, à propos du musée Napo-
léon III, qui s’appelait encore, à ce
moment, la collection Campana.
Le jour de la clôture de l’Exposition uni-
verselle de 1851, le prince Albert a signalé à
l’Angleterre le but nouveau qu’elle avait dé-
sormais à poursuivre; ses paroles trouvèrent
del écho dans toutes les fabriques, et le maire
d une des principales villes manufacturières
disait alors « que le plus grand bienfait dont
on puisse doter l’industrie, c’est de donner,
par le développement et l’amélioration de
l’enseignement de l’art, un goût plus pur et
plus exercé aux producteurs comme aux con-
sommateurs. »
Le département de la science et de l’art a
été créé, en Angleterre, sous l’empire de ces
idées ; il reçoit du parlement une subvention
de plus de 2,000,000, et nous allons montrer
ses progrès.
Le nombre des écoles de dessin était de
19 avant le mois d’octobre 1852; il y a au-
jourd’hui 96 écoles d’art, et, de plus, 500 éco-
les publiques et privées, dans lesquelles les
professeurs des écoles d’art enseignent le
dessin. On ne comptait que 3,296 élèves en
1852; un enseignement plus complet a été
donné l’année dernière à 91,837 personnes,
qui ont payé aux écoles 450,000 fr. pour prix
de ces leçons. Il existe, en outre, 70 écoles
de science.
La preuve de ces progrès peut être présen-
tée sous une autre forme.
On comptait, en France, en 1862, par 1.000 ha-
bitants, à Lyon, 7 élèves des deux sexes et de
tout âge qui apprenaient le dessin; à Saint-
Etienne, 6 élèves; à Calais, 6 également.
Voici la proportion en Angleterre, à dix ans
de distance, par 1,000 habitants :
En 1853. En 1862.
Chester...
.... 37
102 élèves.
Macclesfield.
... 4
30
Nottingham.
... 4
20
Coventry.
... 9
19
Leeds.
... 6
18
Manchester.
... 3
11
La richesse du musée de South-Kensington
est due en grande partie aux prêts et aux
dons; la valeur des dons est de 3,000,000 en-