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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 11 (1er Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0112
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1863.—N“ ii.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

icr Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

paraissant le dimanche matin

Les Qdbonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS .’

Un an.io fr. | Six mois.6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

Autant cette fois notre carnet de notes
est peu chargé, autant la semaine qui s’ou-
vre va nous accabler de travail.

Ce sera tout d’abord le compte rendu de
cette vente des dessins anciens de M. N***,
laquelle commence au moment où nous
écrivons ces lignes.

Puis le compte rendu de cette vente de
La Combe dont nous avons déjà entretenu
plus d’une fois notre public ; vente curieuse
à tous les titres, qui a eu les honneurs
d’un article de M. Jules Janin dans le
Journal des Débats, vente qui doit être pour
la Lithographie une bataille d’Austerlitz.

Enfin le mercredi 4 février, M. Charles
Pillet, assisté de M. Ptouillard, adjugera les
dix-huit tableaux anciens qui forment la
collection de M. Pallu, de Poitiers. Nous
l’avons visitée, cette collection, et étudiée
avec soin. Nous demanderons à nos lecteurs
de leur en signaler quelques morceaux.

Elle ne renferme point de ces composi-
tions célèbres qui font que l’on est à peu
près fixé à l’avance sur les prix qu’elles
atteindront et dont on connaît sur le bout
du doigt les qualités ou les défauts. Ces dix-
huit tableaux sont de dimensions restrein-
tes, faciles à placer dans nos appartements

modernes, qui nous mesurent avec tant de
rigueur la lumière et l’espace. Ils n’ont
rien de tapageur dans l’allure, et, qualité
rare, quelles que soient les intentions de
certains sujets, ils peuvent se mettre à peu
près sous tous les yeux. Tel est le cas de
Y Amant pressant, de Fragonard.La scène est
vive cependant : une belle dame, poussée
dans ses derniers retranchements, met la

main sur le cordon de la sonnette.; mais

ne craignez rien, un petit chien jappe à
pleine gueule, et la femme de chambre ar-
rivera à temps.

De Greuze, de ce Greuze dont nous ai-
mons si peu les sentimentalités, M. Pallu,
de Poitiers, a recueilli deux études de jeu-
nes enfants qui sont des perles : Un gros
Garçon, aux cheveux roux emmêlés, à
la mine mutine et entêtée. Le petit polisson
n’a pas voulu que sa mère achevât de l’ha-
biller , et la lumière , sous sa veste entr"-
ouverte , caresse la naissance de sa belle
petite poitrine. — Une jeune fille, hier en-
core enfant, laisse voir aussi des épaules
rondes et fermes, et retourne la tête vers le
spectateur qu’elle regarde avec ce regard
humide, à la fois innocent et provoquant,
dont Greuze a le secret. Cette seconde
étude, plus terminée que la précédente,
n’a pas moins de souplesse ni d’éclat. On se
rappelle ce que s’est vendue la tête de jeune
fille, de la collection Patureau, et l’on sait si
de tels morceaux sont rares!
 
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