DOI Heft:
Nr. 7 (4 Janvier)
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72
LA CHRONIQUE DES ARTS
bronze, tenant le milieu, pour le ton, entre le
vert artistique et le vert antique.
Dans le système dont ce balcon offre au pu-
blic le premier spécimen, il entre du cuivre
galvanique réduit en poudre impalpable.Cette
nouvelle peinture s’applique au pinceau sur
la fonte, préalablement couverte d’un enduit
protecteur, et que l’on bronze ensuite à l’aide
des procédés chimiques qui ont trait au cui-
vrage galvanique. D’après des expériences
qui remontent déjà à près de trois ans, on est
en droit d’attendre de sérieux avantages de
la peinture électro-métallique, bien différente
des peintures aux poudres de bronze et sur
laquelle les influences atmosphériques ne pa-
raissent exercer aucune action.
*** A l’occasion de la solennité de Noël, a
eu lieu la réouverture de l’église métropoli-
taine de Notre-Dame de Paris, fermée depuis
le 16 août.
En quatre mois, des travaux considérables
ont été exécutés sous l’habile direction de
M. Violet-le-Duc, architecte diocésain. Les
voûtes ont été débarrassées de leurs tentures
de papier, et la pierre, qui avait disparu de-
puis l’époque où l’on eut la fâcheuse idée de
badigeonner tousles intérieurs d’églises, a re-
paru avec sa netteté parfaite.
Beaucoup de parties de l’église ont été re-
faites entièrement ; les chapelles ont perdu
l’ornementation qui rappelaitles diveres épo-
ques où on les avait décorées, mais contras-
tait désagréablement avec le style général de
l’édifice.
Le seul anachronisme qu’onaitrespecté, c’est
celui que présentent les boiseries du chœur
faisant partie duvœnde Louis XIII. Ces boi-
seriessontsi finement sculptées, elles ont une
ampleur si majestueuse, qu’en dépit de leur
style, on n’a pas crit devoir les enlever.
Les chapelles latérales ont reçu de petits
autels romans ou gothiques, et l’ancien maître-
autel a été remplacé par un autel également
gothique,beaucoup moins élevé que leprécé-
dent, et laissant apercevoir les vitraux de l’ab-
side, cachés autrefois par le vœu de Louis XIII.
Le chœur est fermé par des grilles toutes do-
rées, du meilleur effet.
*** Nous sommes heureux d’annoncer que,
par arrêté du ministre d’Etat en date du
17 décembre 1862, M. Yinet a été nommé bi-
bliothécaire de l’Ecole des beaux-arts.
Le Directeur : Edouard Houssaye.
VENTE PROCHAINE
VENTE d’une remarquable collection de
tableaux anciens et modernes, aquarelles,
tabatières, armure italienne, autres objets, fai-
sant partie d’une des galeries les plus célèbres
de l’Europe.
Parmi ces tableaux signés des premiers
maîtres, se trouvent la Stratonice, de M. In-
gres. provenant de la galerie de la duchesse
d’Orléans; Sam<on combattant les Philistins,
par Decamps, même provenance; la Dame
de charité, par Greuze, grande composition;
une Réunion dans un parc, par Pater ; une
Marine, par Backhuysen ; un Paysage, par
J. Ruysdaël, avec figures par Ph. Wouver-
mans ; Nature morte, par J. Wéenix ; le Halle-
bctrdier, par Meissonier ; deux compositions
d’Adrien Van Ostade, et d’autres par Gérard
Dow, Albert Cuyp, Rembrandt, Téniers, Van
der Neer, Isabey. Tony Johannot, Robert-
Fleury, Joseph et Horace Vernet, Théodore
Rousseau.
Les aquarelles, au nombre de 43, sont de
Paul Deiaroche, Decamps, Bonnington. Ary
Scheffer, Géricault, Devéria, Plipp. Bellangé,
Eug. Delacroix.Eug. Lami, Brascassat, Gra-
net et autres.
L’Armure de parade, magnifique travail
italien du xvic siècle, provient de la collec-
tion de Crozat et delà galerie de Strawberrv-
Hill.
Les tabatières, au nombre de 72, sont de
premier ordre, entre autres : une boite ornée
de camée antique, buste d’Auguste sur onyx
oriental à trois couches, mesurant : hauteur,
77 millimètres sur 78; une autre ornée d’un
onyx oriental, non gravée et d’une nuance
remarquable (92 millimètres sur 64) ; huit
tabatières or émaillé en plein, à sujets d’après
Greuze, Ostade, Watteau, etc.; quatre boîtes
ornées de quatre miniatures par Van Blareni-
berghe; boites enrichies d)émauxpar Petitot;
autres tabatières ornées de mosaïques par
Barberi (de Rome), Neubert (de Dresde);
boîtes diverses en or et en matières pré-
cieuses, en laque des époques Louis XV et
Louis XVI.
Service de table, en ancienne porcelaine
de Sèvres, pâte tendre ; autres services en
porcelaine tendre et en porcelaine de Saxe et
de Berlin.
Cette vente aura lieu à l’hôtel Drouot, salle
no 7, les mardi 13, mercredi 14, jeudi 15 et
vendredi 16 janvier 1863,avec exposition parti-
culière le dimanche 11,et publique le lundi 12.
Le catalogue se distribue chez Me Charles
PILLET, commissaire-priseur à Paris, rue de
Choiseul, 11; M. Ferdinand Laneuville, ex-
pert en tableaux, 73, rue Neuve-des-Mathu-
rins, MM. Mannheim, experts, marchands de
curiosités, 10, rue de la Paix, chargés de la
vente et aux bureaux de la Chronique des Arts,
55, rue Vivienne.
Nota. — Envoi en province contre 1 fr. 20 c. en
timbres-poste.
PARIS.—IMPRIMÉ CHEZ DON AVENTURE ET DUCESSOIS ,55, OUA! DES GRANDS—A UGUST1NS
LA CHRONIQUE DES ARTS
bronze, tenant le milieu, pour le ton, entre le
vert artistique et le vert antique.
Dans le système dont ce balcon offre au pu-
blic le premier spécimen, il entre du cuivre
galvanique réduit en poudre impalpable.Cette
nouvelle peinture s’applique au pinceau sur
la fonte, préalablement couverte d’un enduit
protecteur, et que l’on bronze ensuite à l’aide
des procédés chimiques qui ont trait au cui-
vrage galvanique. D’après des expériences
qui remontent déjà à près de trois ans, on est
en droit d’attendre de sérieux avantages de
la peinture électro-métallique, bien différente
des peintures aux poudres de bronze et sur
laquelle les influences atmosphériques ne pa-
raissent exercer aucune action.
*** A l’occasion de la solennité de Noël, a
eu lieu la réouverture de l’église métropoli-
taine de Notre-Dame de Paris, fermée depuis
le 16 août.
En quatre mois, des travaux considérables
ont été exécutés sous l’habile direction de
M. Violet-le-Duc, architecte diocésain. Les
voûtes ont été débarrassées de leurs tentures
de papier, et la pierre, qui avait disparu de-
puis l’époque où l’on eut la fâcheuse idée de
badigeonner tousles intérieurs d’églises, a re-
paru avec sa netteté parfaite.
Beaucoup de parties de l’église ont été re-
faites entièrement ; les chapelles ont perdu
l’ornementation qui rappelaitles diveres épo-
ques où on les avait décorées, mais contras-
tait désagréablement avec le style général de
l’édifice.
Le seul anachronisme qu’onaitrespecté, c’est
celui que présentent les boiseries du chœur
faisant partie duvœnde Louis XIII. Ces boi-
seriessontsi finement sculptées, elles ont une
ampleur si majestueuse, qu’en dépit de leur
style, on n’a pas crit devoir les enlever.
Les chapelles latérales ont reçu de petits
autels romans ou gothiques, et l’ancien maître-
autel a été remplacé par un autel également
gothique,beaucoup moins élevé que leprécé-
dent, et laissant apercevoir les vitraux de l’ab-
side, cachés autrefois par le vœu de Louis XIII.
Le chœur est fermé par des grilles toutes do-
rées, du meilleur effet.
*** Nous sommes heureux d’annoncer que,
par arrêté du ministre d’Etat en date du
17 décembre 1862, M. Yinet a été nommé bi-
bliothécaire de l’Ecole des beaux-arts.
Le Directeur : Edouard Houssaye.
VENTE PROCHAINE
VENTE d’une remarquable collection de
tableaux anciens et modernes, aquarelles,
tabatières, armure italienne, autres objets, fai-
sant partie d’une des galeries les plus célèbres
de l’Europe.
Parmi ces tableaux signés des premiers
maîtres, se trouvent la Stratonice, de M. In-
gres. provenant de la galerie de la duchesse
d’Orléans; Sam<on combattant les Philistins,
par Decamps, même provenance; la Dame
de charité, par Greuze, grande composition;
une Réunion dans un parc, par Pater ; une
Marine, par Backhuysen ; un Paysage, par
J. Ruysdaël, avec figures par Ph. Wouver-
mans ; Nature morte, par J. Wéenix ; le Halle-
bctrdier, par Meissonier ; deux compositions
d’Adrien Van Ostade, et d’autres par Gérard
Dow, Albert Cuyp, Rembrandt, Téniers, Van
der Neer, Isabey. Tony Johannot, Robert-
Fleury, Joseph et Horace Vernet, Théodore
Rousseau.
Les aquarelles, au nombre de 43, sont de
Paul Deiaroche, Decamps, Bonnington. Ary
Scheffer, Géricault, Devéria, Plipp. Bellangé,
Eug. Delacroix.Eug. Lami, Brascassat, Gra-
net et autres.
L’Armure de parade, magnifique travail
italien du xvic siècle, provient de la collec-
tion de Crozat et delà galerie de Strawberrv-
Hill.
Les tabatières, au nombre de 72, sont de
premier ordre, entre autres : une boite ornée
de camée antique, buste d’Auguste sur onyx
oriental à trois couches, mesurant : hauteur,
77 millimètres sur 78; une autre ornée d’un
onyx oriental, non gravée et d’une nuance
remarquable (92 millimètres sur 64) ; huit
tabatières or émaillé en plein, à sujets d’après
Greuze, Ostade, Watteau, etc.; quatre boîtes
ornées de quatre miniatures par Van Blareni-
berghe; boites enrichies d)émauxpar Petitot;
autres tabatières ornées de mosaïques par
Barberi (de Rome), Neubert (de Dresde);
boîtes diverses en or et en matières pré-
cieuses, en laque des époques Louis XV et
Louis XVI.
Service de table, en ancienne porcelaine
de Sèvres, pâte tendre ; autres services en
porcelaine tendre et en porcelaine de Saxe et
de Berlin.
Cette vente aura lieu à l’hôtel Drouot, salle
no 7, les mardi 13, mercredi 14, jeudi 15 et
vendredi 16 janvier 1863,avec exposition parti-
culière le dimanche 11,et publique le lundi 12.
Le catalogue se distribue chez Me Charles
PILLET, commissaire-priseur à Paris, rue de
Choiseul, 11; M. Ferdinand Laneuville, ex-
pert en tableaux, 73, rue Neuve-des-Mathu-
rins, MM. Mannheim, experts, marchands de
curiosités, 10, rue de la Paix, chargés de la
vente et aux bureaux de la Chronique des Arts,
55, rue Vivienne.
Nota. — Envoi en province contre 1 fr. 20 c. en
timbres-poste.
PARIS.—IMPRIMÉ CHEZ DON AVENTURE ET DUCESSOIS ,55, OUA! DES GRANDS—A UGUST1NS