DOI Heft:
Nr. 40 (20 Novembre)
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LA CHRC NIQUE DES ARTS
ceptibilités qui s’étaient produites chez quel-
ques exposants.
Parmi les commandes ou acquisitions de
peintures faites dans le cours de 1863, il con-
vient de citer de nouveaux travaux de déco-
ration à la salle du contentieux du conseil
d’Etat, à la galerie de géologie du Muséum
d'histoire naturel le et dans pl usieurs chapelles
des égliseï de Paris ; divers portraits de per-
sonnages historiques pour les galeries de
Versailles et le palais archiépiscopal de Paris;
un tableau représentant l’un des principaux
faits d’armes de la campagne du Mexique,
également destiné au Musée de Versailles,
Plusieurs épisodes delà campagne de Crimée
et de la guerre d’Italie ont fourni les sujets
d’autres tableaux qui ont été commandés ou
acquis par le gouvernement. Enfin l’adminis-
tration s’est occupée du soin de faire repro-
duire, enltalie, pourles collections del’Ecole
impériale des beaux-arts, quelques peintures
justement célèbres.
La sculpture a obtenu, en 1863, une part
notable dans la répartition des fonds du bud-
get.
Au nombre des commandes ordonnées ou
des œuvres acquises figurent : une statue de
Mol ière pour le Théâtre-Français; un groupe
et plusieurs statues en marbre pour le nou-
veau Louvre ou la cour de l’ancien palais ; la
reproduction, par le moyen de la galvano-
plastie, des bas-reliefs de la colonne Trajane;
deux statues destinées à la façade de la nou-
velle église de Vincennes, et des bustes de
personnages illustres pour la bibliothèaue de
l’Institut, les Musées du Louvre et de Ver-
sailles.
De plus, l’administration a contribué, par
des subventions, à l’exécution des monuments
élevés à la mémoire du baron Larrey, à Tar-
bes; du comte de Las Cases, à Lavaur; de
l’amiral Bruat, à Colmar, et du comte Ré-
gnault de Saint-Jean-d’Angely, à Saint-Jean-
d’Angely. La médaille destinée à conserver le
souvenir de la distribution des Aigles à l’ar-
mée après la proclamation de l’empire a été
terminée, et d autres médailles ont été com-
mandées, parmi lesquelles il faut citer : celles
du départ de S. M. l’empereur pour la cam-
pagne d’Italie, du rétablissement de la statue
de l’empereur Napoléon IeT sur la colonne
Vendôme, du monument du roi de Hollande
dans l’église de Saint-Leu-Taverny, et une
médaille en l’honneur de l’amiral Bruat.
Paris ne devant pas seul profiter des ou-
vrages provenant des commandes ou des ac-
quisitions, l’Administration en a concédé un
grand nombre aux Musées les plus importants
des départements. Un décret. , en date du
11 juillet 1862, avait prescrit que les objets
existant en double dans les collections Cam-
pana seraient répartis entre les Musées de
province. Cette mesure a reçu son exécution,
et 5,000 objets d’art provenant de cette origine
ont été répartis entre 87 musées.
Un certain nombre d’hôtels de sous-préfec-
tures ou de mairies des villes les plus impor-
tantes ont pu être dotés des portraits officiels
de Leurs Majestés Impériales. Enfin les éta-
blissements des beaux-arts, aussi bien ceux
qui relèvent directement du gouvernement
que les écoles départementales et communa-
les, ont participé à de nouvelles distributions
de modèles, plâtres moulés sur l’antique et
reproductions de dessins des grands maîtres.
La réunion au ministère de la Maison de
l'empereur d’un certain nombre de services
distraits du ministère d’Etat, ayant permis de
centraliser dans la même main les ressources
dont disposent la liste civile et l’Etat pourles
encouragements aux arts, les moyens d’action
de l’administration ont reçu une extension
considérable, et on peut attendre d’heureux
résultats de cette organisation nouvelle, qui
assure notamment Y unité de vue et de direc-
tion.
MONUMENTS HISTORIQUES.
Chaque jour voit s’accroître l’intérêt qui
s’attache à nos anciens monuments. Les tra-
vaux de restauration entrepris sur tous les
points de la France, à mesure que les res-
sources du budget le permettent, relèvent de
leurs ruines ces nobles édifices mutilés parie
temps, et le plus souvent par le fanatisme
des révolutions.
La campagne qui vient de finir a vu mettre
la main aux derniers travaux nécessaires pour
achever la restauration de la salle synodale
de Sens; à Saint-Denis, l’antique basilique a
été l’objet de travaux importants; la Sainte-
Chapelle de Paris, l’hôtel de Cluny, l’amphi-
théâtre romain de Nîmes, les arènes d’Arles^
l’église d’Eu ont reçu de larges parts sur Je
crédit.
La restauration des bâtiments de Louis XII
au château de Blois a été poursuivie avec ac-
tivité Le palais ducal de Nancy, les églises
de Saiut-Nazaire de Carcassonne (Aude), des
Andelys (Eure), de Saint-Julien de Brioude
(Haute-Loire), de Saint-Cerneuf de Billom,
de Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme), de Saint-
Quiriace de Provins (Seine-et-Marne), ont été
également l’objet d’allocations considérables.
Les travaux exécutés, cette annee, à 1 ai>
LA CHRC NIQUE DES ARTS
ceptibilités qui s’étaient produites chez quel-
ques exposants.
Parmi les commandes ou acquisitions de
peintures faites dans le cours de 1863, il con-
vient de citer de nouveaux travaux de déco-
ration à la salle du contentieux du conseil
d’Etat, à la galerie de géologie du Muséum
d'histoire naturel le et dans pl usieurs chapelles
des égliseï de Paris ; divers portraits de per-
sonnages historiques pour les galeries de
Versailles et le palais archiépiscopal de Paris;
un tableau représentant l’un des principaux
faits d’armes de la campagne du Mexique,
également destiné au Musée de Versailles,
Plusieurs épisodes delà campagne de Crimée
et de la guerre d’Italie ont fourni les sujets
d’autres tableaux qui ont été commandés ou
acquis par le gouvernement. Enfin l’adminis-
tration s’est occupée du soin de faire repro-
duire, enltalie, pourles collections del’Ecole
impériale des beaux-arts, quelques peintures
justement célèbres.
La sculpture a obtenu, en 1863, une part
notable dans la répartition des fonds du bud-
get.
Au nombre des commandes ordonnées ou
des œuvres acquises figurent : une statue de
Mol ière pour le Théâtre-Français; un groupe
et plusieurs statues en marbre pour le nou-
veau Louvre ou la cour de l’ancien palais ; la
reproduction, par le moyen de la galvano-
plastie, des bas-reliefs de la colonne Trajane;
deux statues destinées à la façade de la nou-
velle église de Vincennes, et des bustes de
personnages illustres pour la bibliothèaue de
l’Institut, les Musées du Louvre et de Ver-
sailles.
De plus, l’administration a contribué, par
des subventions, à l’exécution des monuments
élevés à la mémoire du baron Larrey, à Tar-
bes; du comte de Las Cases, à Lavaur; de
l’amiral Bruat, à Colmar, et du comte Ré-
gnault de Saint-Jean-d’Angely, à Saint-Jean-
d’Angely. La médaille destinée à conserver le
souvenir de la distribution des Aigles à l’ar-
mée après la proclamation de l’empire a été
terminée, et d autres médailles ont été com-
mandées, parmi lesquelles il faut citer : celles
du départ de S. M. l’empereur pour la cam-
pagne d’Italie, du rétablissement de la statue
de l’empereur Napoléon IeT sur la colonne
Vendôme, du monument du roi de Hollande
dans l’église de Saint-Leu-Taverny, et une
médaille en l’honneur de l’amiral Bruat.
Paris ne devant pas seul profiter des ou-
vrages provenant des commandes ou des ac-
quisitions, l’Administration en a concédé un
grand nombre aux Musées les plus importants
des départements. Un décret. , en date du
11 juillet 1862, avait prescrit que les objets
existant en double dans les collections Cam-
pana seraient répartis entre les Musées de
province. Cette mesure a reçu son exécution,
et 5,000 objets d’art provenant de cette origine
ont été répartis entre 87 musées.
Un certain nombre d’hôtels de sous-préfec-
tures ou de mairies des villes les plus impor-
tantes ont pu être dotés des portraits officiels
de Leurs Majestés Impériales. Enfin les éta-
blissements des beaux-arts, aussi bien ceux
qui relèvent directement du gouvernement
que les écoles départementales et communa-
les, ont participé à de nouvelles distributions
de modèles, plâtres moulés sur l’antique et
reproductions de dessins des grands maîtres.
La réunion au ministère de la Maison de
l'empereur d’un certain nombre de services
distraits du ministère d’Etat, ayant permis de
centraliser dans la même main les ressources
dont disposent la liste civile et l’Etat pourles
encouragements aux arts, les moyens d’action
de l’administration ont reçu une extension
considérable, et on peut attendre d’heureux
résultats de cette organisation nouvelle, qui
assure notamment Y unité de vue et de direc-
tion.
MONUMENTS HISTORIQUES.
Chaque jour voit s’accroître l’intérêt qui
s’attache à nos anciens monuments. Les tra-
vaux de restauration entrepris sur tous les
points de la France, à mesure que les res-
sources du budget le permettent, relèvent de
leurs ruines ces nobles édifices mutilés parie
temps, et le plus souvent par le fanatisme
des révolutions.
La campagne qui vient de finir a vu mettre
la main aux derniers travaux nécessaires pour
achever la restauration de la salle synodale
de Sens; à Saint-Denis, l’antique basilique a
été l’objet de travaux importants; la Sainte-
Chapelle de Paris, l’hôtel de Cluny, l’amphi-
théâtre romain de Nîmes, les arènes d’Arles^
l’église d’Eu ont reçu de larges parts sur Je
crédit.
La restauration des bâtiments de Louis XII
au château de Blois a été poursuivie avec ac-
tivité Le palais ducal de Nancy, les églises
de Saiut-Nazaire de Carcassonne (Aude), des
Andelys (Eure), de Saint-Julien de Brioude
(Haute-Loire), de Saint-Cerneuf de Billom,
de Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme), de Saint-
Quiriace de Provins (Seine-et-Marne), ont été
également l’objet d’allocations considérables.
Les travaux exécutés, cette annee, à 1 ai>