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La chronique des arts et de la curiosité — 1863

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Nr. 44 (20 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26562#0377
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370

ET DE LA CURIOSITÉ,

« il avait aussi le cœur obligeant et bon, sons
« des dehors un peu froids, avec un penchant
« à l’ironie, naturel aux âmes éprouvées par
« le sort, leur seule arme d’ailleurs contre les
« injustices et contre le triomphe des sots.»

« Par un contraste étrange, quand la palette
tombait déjà de samain défaillante, au moment
où sa dernière heure allait bientôt sonner, il
peignait un Printemps, et, pour la première fois
de sa vie, il entonnait un épithalame quand
l'ange de la mort murmurait déjà son De pro-
fundis. Paen de frais, d’heureux, d’élégant,
de vivant, de clair et de gai comme cette der-
nière toile : le ciel est pur, les eaux sont bleues,
les pommiers en fleurs, les herbes folles, les
grandes sauges croissent au bord des berges,
les moutons bondissent : c’est le tableau d’un
homme heureux de vivre, qui se grise d’air
et de soleil.

« Et pendant qu’il répandait sur sa toile la
lumière et la vie, pendant qu’il mettait aux
branches des pommiers ces fleurs qui sont la
neige du printemps, ses jours étaient comptés
et la mort venait à pas rapides.

« Il a pu mourir en paix, rêvant (par un de
c es merveilleux privilèges qui font croire à
Dieu) des projets d’avenir et des jours joyeux
au moment même où on préparait son linceul
et où on creusait sa tombe.

« Il ne reste de lui, l’amoureux des saulées,
le peintre des couchers de soleil, le poëte
obstiné qui se plaisait à rêver au bord des
sources, que les charmantes idylles, les élé-
gies gracieuses qu’il a fixées sur ses toiles.
En face de ces œuvres, les vers d’André Ché-
nier chantent dans la mémoire ; Millevoye,
Musset, Arvers l’ont inspiré, et comme il met-
tait un peu de son âme dans chacune de ses
compositions, ceux qui l’ont aimé voudront
conserver une de ses toiles comme une chère
relique.

«Ville vieille laissait soixante-douze tableaux
et études, qui donnent l’idée la plus complète
de son talent Parmi ces toiles, une vingtaine
au moins, exécutées dans la dernière année
de son existence, le révèlent sous un j our tout
nouveau : il semblait que son tempérament
l’eût exclusivement voué à cette nature intime
et charmante des environs de Paris. 11 vécut,
sur la fin de sa vie, dans le midi et en Afri-
que, et ce coloriste délicat devint de suite
puissant et solide, sans perdre l’élégance de
dessin et la science de composition qui l’a-
vaient d’abord fait classer parmi les paysa-
gistes d’avenir.

«Il laissait, tant en aquarelles que fusains,

mines de plomb, sépias et croquis rehaussés,
quatre-vingt-sept œuvres importantes.

TABLEAUX ET ÉTUDES.

Mélancolie (esquisse d’un tableau qui a
figuré à l’exposition de 1859). 350 fr.—Bords
de la Seine (soir). 160 fr.—Le Soir (Cernay),
160 fr.—Bords de la Meuse (matin). 265 fr.—
Bords de la Meuse (soir). 105 fr.—Paysage
(Cernay). 130 fr.—Forêt, effet d’hiver. 104 fr.
—Environs de Châteauroux, 101 fr.—Paysage,
composé avec une figure antique sur le pre-
mier plan. 300 fr.

Les études ont varié entre 15 etSOfr.

DESSINS ET AQUARELLES.

Bords de la Seine (soir). 36 fr.—Vue de
Fécamp (dessin), 30 fr.

VENTE DE FAÏENCES

ITALIENNES ET FRANÇAISES ET n’OBJETS D’ART
7 et 8 décembre.

Vase forme droite, orné de feuillages et
d’inscriptions. Fabrique d’Urbino ou plutôt
de Castel-Durante. 85 fr.

Deux gros cornets en ancienne faïence de
Castel-Durante, feuillage vert et orange. 120 fr .

Vase forme potiche , très-riche de décors,
et d’émail. Même fabrique. 115 fr.

Petit vase à piédouche, forme gracieuse,
très-fin de décors et d’émail. Ancienne fa-
brique Castel-Durante. 190 fr.

Petit vase à piédouche surmonté d’une anse
d’une forme élégante, richement ornédemas-
carons et d’arabesques sur fond blanc. Pièce
exceptionnelle de l’ancienne fabrique d’Ur-
bino, semblable à une pièce de la collection
Sauvageot. 171 fr.

Deux salières ornées d’arabesques, fabrique
d’Urbino, forme carrée avec chimères aux
angles, formant pied. 66 fr.

Deux vases à piédouche et couvercle d’un
charmant décor,fabrique de Pavie,xvme siècle,
imitation du décor de Moustiers ; dessous, une
marque B. S. 1760. 205 fr.

Deux autres vases à piédouche et à anse
ornés de mascarons et de sujets en camaïeu
bleu. Ancienne fabrique de Savonne. 162 fr.

Vase décoré de taureaux fantastiques et
d’ornements mauresques en camaïeu bleu,
spécimen très-rare et très-curieux de l’an-
cienne fabrique d’Alcora en Espagne ou
plutôt de Talavera. Décor bleu lapis sur
brillant émail blanc. 60 fr.

Beau plat à reflets métalliques, orné d'un
suj et mythologique,!'Enlèvement deProserpine,
 
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