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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 3 (20 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0027
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N« 3. — 1912.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

20 Jauvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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3-e UST-uméro : O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

'es musées nationaux sont à la
veille de subir, comme on sait,
une réorganisation. Une direction
provisoire a été installée à cet
effet. Une direction définitive ne peut man-
quer d'être bientôt désignée, et on espère
qu'elle sera digne à la fois des grands inté-
rêts dont elle aura la garde et des fonction-
naires si méritants placés à la tête des divers
départements.

A cette occasion, on a beaucoup parlé de
l'iLCole du Louvre et des services qu'elle est
appelée à rendre. Ceux qu'elle a rendus sont
connus de tous. Ce haut établissement d'en-
seignement supérieur a été illustré jadis par
les leçons d'un maître comme Courajod. Les
conservateurs éminents qui y professent au-
jourd'hui continuent sa tradition et ils con-
naissent la valeur de cet éloge. On a recher-
ché par quels perfectionnements l'Ecole du
Louvre pourrait mieux encore répondre aux
besoins du public qui la fréquente, et à ce
sujet on s'est demandé s'il n'y aurait pas lieu
•d'y professer des cours généraux d'histoire
de Fart.

Dans l'état actuel de l'enseignement supé-
rieur, il n'existe nulle part une chaire consa-
crée à l'ensemble de l'histoire de l'art. Au
Collège de France, à la Sorbonne, à l'Ecole du
Louvre, l'enseignement a pour objet telle ou
telle branche de l'histoire ou telle époque
particulière. Ce sont des leçons approfondies,
faites pour donner à l'auditeur une connais-
sance aussi complète que possible du sujet
traité. Mais on peut se demander si parfois
l'élève de l'École du Louvre n'aurait pas be-
soin d'une culture générale de l'histoire des
arts qui lui permettrait ensuite do mettre
mieux encore ù profit les cours professés par

chaque maître selon sa spécialité. Cette cul-
ture, l'élève ne l'a reçue qu'exceptionnellement
dans l'enseignement secondaire. Il a dû se la
donner lui-même par les livres. Si l'École du
Louvre entreprenait de combler cette lacune,
elle pourrait ainsi comprendre trois sortes
d'enseignement: un cours général, des cours
spéciaux, tels qu'ils existent aujourd'hui, et
enfin des cours destinés à l'apprentissage
technique des futurs attachés ou conserva-
teurs. Le grand succès qui a accueilli des
conférences générales, qui étaient des revues
forcément rapides de l'histoire de l'art, mon-
tre combien le public sent le besoin de ces
exposés d'ensemble, sans doute moins scien-
tifiques par leur brièveté même, mais utiles
par les notions directrices qu'ils donnent.

NOUVELLES

*** Par suite de la chute du ministère,
M. Dujardin-Beaumetz n'est plus tous-secré-
taire d'Etat des Beaux-Arts. Il est remplacé
dans ce poste, qu'il occupait depuis 1905, par
M. Léon Bérard, député.

*** Dans sa séance du 30 décembre der-
nier, le Sénat a adopté le projet de loi voté
au mois d'avril 1911 par la Chambre des dé-
putés, sur la proposition de notre directeur,
M. Théodore Reinach, en vue de la conserva-
tion des monuments et objets ayant un in-
térêt historique et artistique (L).

Dans sa séance précédente, le Sénat
avait également adopté le projet de loi, dont
nous avons parlé, prolongeant de trois ans le
délai fixé par la loi de finances du 26 décem-
bre 19U8 pour le classement des objets con-
servés dans les édifices du culte.

*** Par décret en date du 10 janvier 1912,
rendu sur la proposition du ministre duCom-

(1) On en trouvera le texte dans le numéro de
la Chronique du 22 avril 19)1, p. 122.
 
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