N'35.-1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6") 30 Novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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Oépartements........... 12 fr.
Le Efuméro : O fr. 25
Étranger (Etats faisant partie de
l'Union postale)......... 15 fr.
PROPOS DU JOUR
a Chambre a récemment examine
la question des églises qui inté-
. resse grandement l'histoire artis-
tique de notre pays. Il est regret-
table que le débat, qui a eu lieu au cours de
la discussion du budget de l'Intérieur, n'ait
pas eu de sanction. Mais les discours pro-
noncés à ce sujet prouvent que le problème
a été étudié avec précision et qu'il ne saurait
être indéfiniment ajourné : le respect de la
liberté de conscience et le culte de nos ri-
chesses artistiques conseillent à la fois une
solution.
On sait que dans l'état actuel de la législa-
tion, il n'y a que les églises classées qui sont
à peu près assurées d'être entretenues et ré-
parées. Pour toutes celles qui peuvent ren-
trer dans cette catégorie, le plus simple est
donc que l'Etat prononce tous les classe-
ments nécessaires, et qu'il ne néglige pas les
droits qu'il tient de la loi. Il sera encore mieux
armé le jour où la Chambre aura voté les
modifications projetées à la loi de 1887 sur
les monuments historiques : il faut souhaiter
•que ce vote ne se fasse plus attendre, non
plus que celui qui, en créant une caisse des
Monuments historiques analogue à celle des
Musées nationaux, favorise les libéralités
destinées à un si noble usage.
En ce qui concerne les églises non classées,
la question est moins simple. Il existe cepen-
dant un projet déposé jadis par le gouverne-
ment et qui peut être repris. D'après les dis-
positions prévues dans ce texte, les répara-
tions seraient exécutées en prélevant les fonds
nécessaires sur une caisse alimentée à la fois
par les communes, par l'Etat et par les fidè-
les. Il serait très heureux que ce texte fût
mis au point, en l'étendant d'ailleurs à tous
les édifices communaux, quelle qu'en soit la
destination.
Enfin, il reste à régler le cas, qui se pré-
sente assez souvent, où les fidèles offrent de
fournir les fonds nécessaires, et où les muni-
cipalités refusent, en invoquant la loi, de
faire exécuter les réparations. L'un des ora-
teurs a proposé un texte très simple et très
précis qui mettrait fin à cette discussion pa-
radoxale entre municipalités et administrés :
les réparations deviendraient obligatoires
sous certaines conditions. Cette disposition
législative pourrait rendre dès demain les
plus grands services, et elle pourrait être
adoptée sans attendre une loi d'ensemble
sur la question des églises. Pourquoi ne se-
rait-elle pas reprise au moment de la discus-
sion de la loi de finances ?
--<a—»-g-38S>5-—a»
NOUVELLES
_ **# Par arrêtés du ministre de l'Instruc-
tion publique et des Beaux-Arts en date du
23 novembre pris sur la proposition du sous-
secrétaire d'Etat des Beaux-Arts, M. Dar-
boux, secrétaire perpétuel de l'Académie des
sciences, professeur à la Faculté des sciences,
est nommé membre du Conseil supérieur de
l'enseignement des Beaux-Arts, en remplace-
ment de M. Henri Poincaré, décédé, et M.
Bœswillwald, professeur d'histoire de l'ar-
chitecture française à l'Ecole nationale des
Beaux-Arts, a été également désigné pour
faire partie, à ce titre, du Conseil supérieur
de l'enseignement des Beaux Arts.
*** Par arrêté en date du 16 novembre 1912,
Mllc Grandjean, professeur titulaire (3e caté-
gorie) au Conservatoire national, est nommée
membre du Conseil supérieur d'enseignement
du Conservatoire (section des études musi-
cales), en remplacement de M. Paul Dukas,
démissionnaire.
**# Sur la proposition du sous-sperétaire
d'Etat des Beaux-Arts, M. Guist'hau, ministre
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a Chambre a récemment examine
la question des églises qui inté-
. resse grandement l'histoire artis-
tique de notre pays. Il est regret-
table que le débat, qui a eu lieu au cours de
la discussion du budget de l'Intérieur, n'ait
pas eu de sanction. Mais les discours pro-
noncés à ce sujet prouvent que le problème
a été étudié avec précision et qu'il ne saurait
être indéfiniment ajourné : le respect de la
liberté de conscience et le culte de nos ri-
chesses artistiques conseillent à la fois une
solution.
On sait que dans l'état actuel de la législa-
tion, il n'y a que les églises classées qui sont
à peu près assurées d'être entretenues et ré-
parées. Pour toutes celles qui peuvent ren-
trer dans cette catégorie, le plus simple est
donc que l'Etat prononce tous les classe-
ments nécessaires, et qu'il ne néglige pas les
droits qu'il tient de la loi. Il sera encore mieux
armé le jour où la Chambre aura voté les
modifications projetées à la loi de 1887 sur
les monuments historiques : il faut souhaiter
•que ce vote ne se fasse plus attendre, non
plus que celui qui, en créant une caisse des
Monuments historiques analogue à celle des
Musées nationaux, favorise les libéralités
destinées à un si noble usage.
En ce qui concerne les églises non classées,
la question est moins simple. Il existe cepen-
dant un projet déposé jadis par le gouverne-
ment et qui peut être repris. D'après les dis-
positions prévues dans ce texte, les répara-
tions seraient exécutées en prélevant les fonds
nécessaires sur une caisse alimentée à la fois
par les communes, par l'Etat et par les fidè-
les. Il serait très heureux que ce texte fût
mis au point, en l'étendant d'ailleurs à tous
les édifices communaux, quelle qu'en soit la
destination.
Enfin, il reste à régler le cas, qui se pré-
sente assez souvent, où les fidèles offrent de
fournir les fonds nécessaires, et où les muni-
cipalités refusent, en invoquant la loi, de
faire exécuter les réparations. L'un des ora-
teurs a proposé un texte très simple et très
précis qui mettrait fin à cette discussion pa-
radoxale entre municipalités et administrés :
les réparations deviendraient obligatoires
sous certaines conditions. Cette disposition
législative pourrait rendre dès demain les
plus grands services, et elle pourrait être
adoptée sans attendre une loi d'ensemble
sur la question des églises. Pourquoi ne se-
rait-elle pas reprise au moment de la discus-
sion de la loi de finances ?
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_ **# Par arrêtés du ministre de l'Instruc-
tion publique et des Beaux-Arts en date du
23 novembre pris sur la proposition du sous-
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boux, secrétaire perpétuel de l'Académie des
sciences, professeur à la Faculté des sciences,
est nommé membre du Conseil supérieur de
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ment de M. Henri Poincaré, décédé, et M.
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chitecture française à l'Ecole nationale des
Beaux-Arts, a été également désigné pour
faire partie, à ce titre, du Conseil supérieur
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*** Par arrêté en date du 16 novembre 1912,
Mllc Grandjean, professeur titulaire (3e caté-
gorie) au Conservatoire national, est nommée
membre du Conseil supérieur d'enseignement
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cales), en remplacement de M. Paul Dukas,
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