N« 30. - 1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6")
18 Mai.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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Pris; de l'abonnement pour un an
Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.
Étranger (Etats faisant partie de
l'Union postale)......... 15 fr.
Le Numéro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
(?K34éa Chronique annonçait récemment
pJl^^J que le ministère des Beaux-Arts
yv|V^S\ faisait examiner la question de
v_£?s£4i3 l'autonomie administrative et fi-
nancière des Manufactures des Gobelins, de
Sèvres et de Beauvais. Cette étude, qui est en
son principe même d'un très grand intérêt,
paraît un pêu restreinte, si elle porte exclusi-
vement sur trois manufactures nationales.
Elle mériterait d'être plus générale. Le sys-
tème de la centralisation et de l'annalité des
crédits a des inconvénients connus, surtout
lorsqu'il s'agit de services où il y a une part
de gestion industrielle. On peut se demander
si l'Etat, s'assurant d'ailleurs des garanties
nécessaires, n'auiait pas intérêt à donner
plus de souplesse et d'indépendance à un cer-
tain nombre de services relevant des Beaux-
Arts.
Voici, par exemple, la Chalcographie du
Louvre. C'est un établissement remarquable
par sa richesse et par la qualité de ses tra-
vaux; il joue un rôle tout à fait utile. Cepen-
dant, il n'y a ni parti pris ni exagération à
dire qu'il n'est pas aussi connu du public
qu'il mériterait de l'être et qu'il n'a pas tout
le rayonnement dont il est capable. Ne pour-
rait-on lui donner, à lui ausri, plus d'auto-
nomie?
Il y a plus. Quand l'heure viendra où le
privilège de la photographie avec déplacement
au Louvre aura expiré, on pourrait procéder
à une revision d'ensemble de ces services de
chalcographie et de photographie. L'un et
l'autre ont pour objet de répandre le goût des
belles oeuvres et de favoriser l'étude en faci-
litant la réunion de documents dont il n'est
pas toujours aisé à tous de voir à temps les
originaux. Ils pourraient donc être rappro-
chés, et l'on pourrait même instituer, pour
les clichés du Louvre, quelque chose d'ana-
logue à ce qui existe pour les clichés des
monuments historiques. Enfin, c'est dans le
même esprit que l'on devrait étudier aussi la
question des catalogues et la meilleure ma-
nière de donner aux visiteurs de nos galeries
nationales ces guides et ces instruments de
travail si nombreux à l'étranger. On le voit,
l'Administration des Beaux-Arts, en parlant
de l'autonomie de certains de ses services, a
posé une question d'ordre général : il faut
souhaiter qu'elle soit étudiée sans retard et
dans un large esprit d'indépendance.
NOUVELLES
*** Par décret du Président de la Républi-
que en date du 7 mai 1912, rendu sur le rap-
port du ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts, M. Pujalet, inspecteur géné-
ral des services administratifs au ministère
de l'Intérieur, chargé, par intérim, des fonc-
tions de directeur des Musées nationaux, à
été nommé, à dater du 1er mai 191i, directeur
des Musées nationaux et de l'Ecole du Louvre.
*** On vient d'ouvrir au Musée de l'Armée
la nouvelle salle affectée à l'exposition des
drapeaux français conservés aux Invalides,
où ils étaient dispersés dans différentes parties
de l'Hôtel. Pour compléter cette exposition,
on va exposer prochainement les trophées
pris ii l'ennemi et on les groupera dans une
seule galerie.
On a décidé aussi de placer dans les
archives une collection d'anciennes gravures
qui ont été récemment données au musée.
*** M. Léon Bourgeois, ministre du Tra-
vail, vient de décider, d'accord avec le sous-
secrétaire d'Etat des Beaux-Arts et sur la
demande de M. François Carnot, président
de l'Union centrale des Arts décoratifs, que
neuf panneaux en laque rouge de la Chine,
18 Mai.
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PROPOS DU JOUR
(?K34éa Chronique annonçait récemment
pJl^^J que le ministère des Beaux-Arts
yv|V^S\ faisait examiner la question de
v_£?s£4i3 l'autonomie administrative et fi-
nancière des Manufactures des Gobelins, de
Sèvres et de Beauvais. Cette étude, qui est en
son principe même d'un très grand intérêt,
paraît un pêu restreinte, si elle porte exclusi-
vement sur trois manufactures nationales.
Elle mériterait d'être plus générale. Le sys-
tème de la centralisation et de l'annalité des
crédits a des inconvénients connus, surtout
lorsqu'il s'agit de services où il y a une part
de gestion industrielle. On peut se demander
si l'Etat, s'assurant d'ailleurs des garanties
nécessaires, n'auiait pas intérêt à donner
plus de souplesse et d'indépendance à un cer-
tain nombre de services relevant des Beaux-
Arts.
Voici, par exemple, la Chalcographie du
Louvre. C'est un établissement remarquable
par sa richesse et par la qualité de ses tra-
vaux; il joue un rôle tout à fait utile. Cepen-
dant, il n'y a ni parti pris ni exagération à
dire qu'il n'est pas aussi connu du public
qu'il mériterait de l'être et qu'il n'a pas tout
le rayonnement dont il est capable. Ne pour-
rait-on lui donner, à lui ausri, plus d'auto-
nomie?
Il y a plus. Quand l'heure viendra où le
privilège de la photographie avec déplacement
au Louvre aura expiré, on pourrait procéder
à une revision d'ensemble de ces services de
chalcographie et de photographie. L'un et
l'autre ont pour objet de répandre le goût des
belles oeuvres et de favoriser l'étude en faci-
litant la réunion de documents dont il n'est
pas toujours aisé à tous de voir à temps les
originaux. Ils pourraient donc être rappro-
chés, et l'on pourrait même instituer, pour
les clichés du Louvre, quelque chose d'ana-
logue à ce qui existe pour les clichés des
monuments historiques. Enfin, c'est dans le
même esprit que l'on devrait étudier aussi la
question des catalogues et la meilleure ma-
nière de donner aux visiteurs de nos galeries
nationales ces guides et ces instruments de
travail si nombreux à l'étranger. On le voit,
l'Administration des Beaux-Arts, en parlant
de l'autonomie de certains de ses services, a
posé une question d'ordre général : il faut
souhaiter qu'elle soit étudiée sans retard et
dans un large esprit d'indépendance.
NOUVELLES
*** Par décret du Président de la Républi-
que en date du 7 mai 1912, rendu sur le rap-
port du ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts, M. Pujalet, inspecteur géné-
ral des services administratifs au ministère
de l'Intérieur, chargé, par intérim, des fonc-
tions de directeur des Musées nationaux, à
été nommé, à dater du 1er mai 191i, directeur
des Musées nationaux et de l'Ecole du Louvre.
*** On vient d'ouvrir au Musée de l'Armée
la nouvelle salle affectée à l'exposition des
drapeaux français conservés aux Invalides,
où ils étaient dispersés dans différentes parties
de l'Hôtel. Pour compléter cette exposition,
on va exposer prochainement les trophées
pris ii l'ennemi et on les groupera dans une
seule galerie.
On a décidé aussi de placer dans les
archives une collection d'anciennes gravures
qui ont été récemment données au musée.
*** M. Léon Bourgeois, ministre du Tra-
vail, vient de décider, d'accord avec le sous-
secrétaire d'Etat des Beaux-Arts et sur la
demande de M. François Carnot, président
de l'Union centrale des Arts décoratifs, que
neuf panneaux en laque rouge de la Chine,