N» 4.-1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 27 Janvier.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
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PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.
Etranger (Etats faisant partie de
l'Union postale)......... 15 fr.
Le ITuméro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
disque l'administration est à la
veille de s'occuper des musées
nationaux et d'étudier les modifi-
cations qu'elle pourrait apporter
aux règlements, il est permis d'attirer son
attention sur les rapports des conservateurs
et du Conseil des Musées. D'après les usages
aujourd'hui en vigueur, c'est le Conseil des
Musées qui délibère sur les acquisitions pro-
posées par les conservateurs et qui décide,
par son vote, des achats. Le conservateur est
introduit auprès du Conseil pour faire con-
naître l'acquisition qu'il souhaite ; il explique
l'importance de l'œuvre nouvelle et aussi
l'intérêt qu'il y a pour le musée à la joindre
à ses collections. Quand il a parlé, quand il
a répondu aux questions qu'on peut lui poser,
•il se retire : il attend les résultats de la déli-
bération, à laquelle il n'a point de part.
Or cette procédure ne parait pas être de
celles qui ont des mérites définitifs. Dans la
pratique elle est employée sans que les incon-
vénients en soient trop visibles, parce que les
conservateurs et le Conseil des Musées ont à
cœur que les choses se fassent le plus cour-
toisement possible, et que les conservateurs
trouvent parmi les membres du Conseil des
Musées des appuis souvent nécessaires. Mais
ne serait-il pas plus naturel et plus simple
■que le conservateur pût rester présent à la
délibération, et qu'il répondît aux objections
■qu'on lui ferait à lui-même? Le Conseil des
.Musées n'en garderait pas moins toute son
indépendance; il n'en jouerait pas moins son
-rôle, qui est moins d'exercer une surveillance
■que d'appuyer devant le public et devant
l'administration les décisions des conserva-
teurs.
En même temps, il est à peine besoin de
dire que le conservateur présent à la délibé-
ration aurait le droit de vote. Puisqu'il pro-
pose une acquisition, puisqu'il en prend
moralement la responsabilité, puisqu'il aura
plus tard à s'occuper de l'œuvre nouvelle et
à la placer dans sa série, il est légitime qu'il
prenne part effectivement à la décision qu'il
souhaite. Le Directeur des Musées nationaux,
il est vrai, vote bien : mais on ne voit pas
pourquoi cet usage ne s'étendrait pas au
conservateur. Si d'ailleurs, comme on en a émis
l'idée, la direction des Musées nationaux
était exercée à tour de rôle par les conserva-
teurs pendant une année, ne serait il pas
singulier que le conservateur votât l'année de
sa direction et fût privé ensuite de son droit
de suffrage ?
->ï^&****m*-.:<---
NOUVELLES
**# Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 19 jan-
vier 1912, M. Allai-, membre de l'Institut,
professeur de modelage à l'Ecole nationale
des Beaux-Arts, a été nommé membre du Con-
seil supérieur de l'enseignement des Beaux-
Arts, en remplacement de M. Raphaël Gollin,
appelé à d'autres fonctions.
***■ Le gouvernement général de l'Algérie
met au concours deux bourses de voyage en
Algérie, destinées aux artistes âgés de moins
de trente-cinq ans : la première, d'une durée
de deux ans et d'une valeur de 3.000 francs
par an, et la seconde, d'une année, et d'une
valeur de 2.400 francs.
Les jeunes artistes qui voudraient s'y pré-
senter devront adresser leurs demandes, avant
le 5 février, à M. le. gouverneur général de
l'Algérie (Office de l'Algérie, 5, galerie d'Or-
léans, Palais-Royal, Paris), où tous les ren-
seignements leur seront donnés sur le règle-
ment du concours.
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attention sur les rapports des conservateurs
et du Conseil des Musées. D'après les usages
aujourd'hui en vigueur, c'est le Conseil des
Musées qui délibère sur les acquisitions pro-
posées par les conservateurs et qui décide,
par son vote, des achats. Le conservateur est
introduit auprès du Conseil pour faire con-
naître l'acquisition qu'il souhaite ; il explique
l'importance de l'œuvre nouvelle et aussi
l'intérêt qu'il y a pour le musée à la joindre
à ses collections. Quand il a parlé, quand il
a répondu aux questions qu'on peut lui poser,
•il se retire : il attend les résultats de la déli-
bération, à laquelle il n'a point de part.
Or cette procédure ne parait pas être de
celles qui ont des mérites définitifs. Dans la
pratique elle est employée sans que les incon-
vénients en soient trop visibles, parce que les
conservateurs et le Conseil des Musées ont à
cœur que les choses se fassent le plus cour-
toisement possible, et que les conservateurs
trouvent parmi les membres du Conseil des
Musées des appuis souvent nécessaires. Mais
ne serait-il pas plus naturel et plus simple
■que le conservateur pût rester présent à la
délibération, et qu'il répondît aux objections
■qu'on lui ferait à lui-même? Le Conseil des
.Musées n'en garderait pas moins toute son
indépendance; il n'en jouerait pas moins son
-rôle, qui est moins d'exercer une surveillance
■que d'appuyer devant le public et devant
l'administration les décisions des conserva-
teurs.
En même temps, il est à peine besoin de
dire que le conservateur présent à la délibé-
ration aurait le droit de vote. Puisqu'il pro-
pose une acquisition, puisqu'il en prend
moralement la responsabilité, puisqu'il aura
plus tard à s'occuper de l'œuvre nouvelle et
à la placer dans sa série, il est légitime qu'il
prenne part effectivement à la décision qu'il
souhaite. Le Directeur des Musées nationaux,
il est vrai, vote bien : mais on ne voit pas
pourquoi cet usage ne s'étendrait pas au
conservateur. Si d'ailleurs, comme on en a émis
l'idée, la direction des Musées nationaux
était exercée à tour de rôle par les conserva-
teurs pendant une année, ne serait il pas
singulier que le conservateur votât l'année de
sa direction et fût privé ensuite de son droit
de suffrage ?
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publique et des Beaux-Arts en date du 19 jan-
vier 1912, M. Allai-, membre de l'Institut,
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Arts, en remplacement de M. Raphaël Gollin,
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***■ Le gouvernement général de l'Algérie
met au concours deux bourses de voyage en
Algérie, destinées aux artistes âgés de moins
de trente-cinq ans : la première, d'une durée
de deux ans et d'une valeur de 3.000 francs
par an, et la seconde, d'une année, et d'une
valeur de 2.400 francs.
Les jeunes artistes qui voudraient s'y pré-
senter devront adresser leurs demandes, avant
le 5 février, à M. le. gouverneur général de
l'Algérie (Office de l'Algérie, 5, galerie d'Or-
léans, Palais-Royal, Paris), où tous les ren-
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ment du concours.