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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 20 (18 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0164
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LA CHRONIQUE DES ARTS

qui ornaient autrefois l'hôtel du ministère du
Travail et qui avaient été déposés temporai-
rement au Musée des Arts décoratifs (on les
avait vus il y a deux ans à l'Exposition de « la
Chinoiserie en Europe»), y seraient exposés
de façon permanente. Ces panneaux, qui
offrent une grande valeur artistique et qui
datent du xvm9 siècle, seront remis en état
par les soins de l'Union centrale des Arts dé-
coratifs.

**# M. Nénot, membre de l'Institut, inspec-
teur général des Bâtiments civils, est, par
arrêté du préfet de la Seine, nommé vice-pré-
sident du Conseil des travaux d'architecture
de la préfecture de la Seine en remplacement
de M. Daumet, décédé.

*** M. Daneyde Marcillac, descendant par
alliance du peintre Vestier, vient de faire
poser sur la maison portant le n° 23 de la rue
de la Seine l'inscription suivante : « Le
peintre Antoine Vestier, né à Avallon le
24 juin 1740, est mort dans cette maison le
24 décembre 1824. »

**# M. P. Deschanel vient de remettre au
ministre des Travaux publics une pétition
par laquelle les « Amis du Mont Saint-Michel »
demandent que soit promptement terminée
l'enquête sur la suppression des digues qui,
décidée en principe, est arrêtée par suite de
certaines formalités administratives.

*** La cathédrale de Die (Drame), classée
parmi les monuments historiques de France,
a été cambriolée cette semaine et le feu mis
par les malfaiteurs à des chaises entassées au
fond, à proximité du portique. Ce dernier,
qui date du xie siècle, a été la proie des
flammes, ainsi qu'une porte à deux battants,
remarquable par ses sculptures anciennes.
Le feu a été également mis au grand autel;
les boiseries, qui sont du xvne et du xvnic
siècles, très belles, la chaire, l'orgue, les ta-
bleaux et autres ornements ont été préservés
du feu, mais ont souffert sérieusement de
l'épaisse fumée qui ne pouvait s'échapper de
l'édifice.

*** Dans les fouilles qui sont dirigées à
Pompéi par le professeur Spinazzola, on a
découvert une fresque d'une exceptionnelle
importance qui décorait la façade d'une mai-
son sur la voie publique. Elle fut protégée
par la toiture qui a été retrouvée sur place.
Elle représente Vénus pompéienne avec un
diadème, debout parmi des Amours volant
sur un quadrige tiré par quatre éléphants
indiens. Cette fresque, très bien conservée, se
distingue par une vérité extraordinaire, et
par l'harmonie et la fraîcheur de ses colora-
tions.

*** Un des plus célèbres tableaux de Ma-
net, le Déjeuner dans l'atelier, vient d'être
offert par son propriétaire à la Nouvelle Pina-
cothèque de Munich.

*** Un tableau de Rembrandt, Un Mar-
chand tenant une lettre, daté de 1659, de
la collection de lord Feversham, vient de pas-

ser en Amérique : il a été acquis, pour la
somme de 1.250.000 francs, par M. H.-C.
Frick, de Pittsburg.

PETITES EXPOSITIONS

Exposition de l'Enfance
(Galerie Hessèle)
Tout prétexte est bon à ouvrir une exposition :
le lien le plus fictif permet de juxtaposer des
ouvrages que rien ne prédisposait à être réunis.
On imagine mal une manifestation consacrée à
l'enfance et dont Eugène Carrière est absent,
et, d'autre part, ici l'enfant n'intervient dans
nombre de peintures qu'à titre accessoire. Mais
sachons prendre notre plaisir où l'occasion se
prosente de le trouver. Des maîtres connus le
dispensent : Alphonse Legros, M"0 Mary Gassatt,
M. Renoir, et aussi des artistes nouveaux en voie
de notoriété : M. Pierre Vaillant et M. Renaudot,
M"' Marval et M"- ïaupenot. Les plaquettes de
M. Yencesse où les reliefs s'enveloppent délicieuse-
ment d'ombre et de mystère ; les sculptures de
M. Halou et de M. Drivier, les toiles imprimées
de Miss Lloyd et les pastels de M. Milcendeau ap-
portent quelque diversité dans un ensemble assez
composite, mais quand même attrayant.

Exposition de la Société des Peintres
du Paris Moderne
(Galerie Moleux)

Faire voir Paris sous la diversité de ses aspects,
quel programme apte à susciter la. curiosité des
artistes et à provoquer leur émulation ! Ceux-ci se
sont choisi pour président M. J.-F. Raffaëlli, et
l'on a dit ici même, lors des Salons, le progrès
incessant de sa maîtrise. A ses côtés se sont
groupés des aquafortistes comme M. Hersclier ou
M. Bouroux, ot des peintres aussi. L'un d'eux,
bien doué, M.Jean Lefort, est peintre de mœurs
autant que paysagiste ; les autres montrent,
avec une sincérité qui n'exclut pas le sentiment,
Le Boulevard de CUchy sous la neige (M. Vil-
lard), La Seine au Pont aVAusterlitz (M. Bau-
che), L'Automne an Luxembourg (M. Janssaud),
ou encore la mélancolie de la banlieue sous un
ciel d'hiver (M. Igounet de Villers).

Exposition de la Société anglaise
des artistes gravecrs-ixirrimeurs d'estampes,
originales en couleurs
(Hôtel des « Arts »)
Ces petits Salons de la gravure en couleurs anglaise
sont intéressants par eux-mêmes et par les paral-
lèles qu'ils favorisent. Déplus, quelques vitrines y
sont réservées aux livres illustrés et c'est pour
M. Lucien Pissarro l'occasion d'un triomphe pé-
riodique : nul n'a contribué davantage à ramener
l'art typographique aux belles traditions qui firent
autrefois sa gloire. Pour la première fois, des eaux-
fortes en noir ont été concurremment présentées.
Il s'en trouve d'excellentes de M. Lee Hankey.
Des différences très nettes s'accusent entre la façon
dont les artistes anglais et les nôtres comprennent
la gravure en couleurs sur métal ; jamais chez eux
le rehaut ne fait tort au trait : il reste très accusé
dans les paysages, fort séduisants d'ailleurs, de M.
Hartley et de M. Dawson. Lss bois, de facture
 
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