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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 5 (3 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0048
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38

LA CHRONIQUE DES ARTS

Académie des Inscriptions

Séance du 26 janvier
Lecture a été donnée des lettres par lesquelles
MM. le docteur Capitan, Radet, doyen de la Fa-
culté des Lettres de Bordeaux, et Adrien Blancliet
déclarent poser leur candidature au siège de
membre libre vacant par suite du décès de
M. Saglio.

Fouilles en Péngortl. — M. Jullian commu-
nique, do la part do M. le docteur Gaston Lalanne,
de Bordeaux, une figure en relief en pierre, trou-
vée dans ses fouilles de Laussel, près des Eyzies
(Dordogne). Cette figure remonte aux temps auri-
gnaciens et représente une femme stéatipygique,
iiue, tenant à la main une corne de bison, sculp-
ture rude, vigoureuse, antérieure, sans doute, aux
peintures et sculptures zoomorphiques des temps
magdaléniens et, peut-être, la plus ancienne figure
humaine laissée par le travail des hommes.

Les Caractéristiques de l'architecture maya
ancienne. — M. le docteur Capitan fait une com-
munication sur les caractéristiques de l'architec-
ture maya (sud du Mexique). Deux sont les sui-
vantes : tous les les grands monuments (temples
'et palais) sont placés sur des élévations artifi-
cielles plus ou moins hautes. De plus, l'étude
soigneuse dos façades de divers monuments montre
une reproduction très nette, en pierre, de proto-
types en bois.

Quelles peuvent être les origines de ces particu-
larités ? Si l'on étudie les vieux manuscrits mexi-
cains, on constate, dans le texte et les figures, que,
d'après les traditions, les Mexicains primitifs,
durant leur vie nomade, ont construit, pour y
placer leurs idoles, de petits temples en bois (et
non en pierre, à cause de la pénurie de cette ma-
tière). D'autre part, ces temples, dès l'origine,
étaient placés sur des élévations artificielles de
terrain, soit pour les protéger contre les inonda-
tions, soit pour les rendre visibles de loin et, en
même temps, les rapprocher de la divinité.

Le développement progressif de ces deux parti-
cularités a amené, par des transitions qu'on peut
reconnaître dans l'archéologie mexicaine, au très
haut monticule artificiel (soit à sommet terminé
par une plate-forme, soit couronné par un temple
ou un palais) qui est de règle durant la belle civi-
lisation maya. Quant à la construction primitive
en bois, elle s'est perfectionnée peu à peu, et s'est
ornée de sculptures, puis ce prototype a été copié
en pierre. L'étude de nombre de façades, surtoul
dans les ruines des villes antiques d'Uxmal et de
Ghichen (Yucatan) permet de reconnaître aisément
tous les éléments de l'architecture en bois, traduite
en pierre (piles de bois, poutres avec extrémités
souvent sculptées, chevrons décorés, marqueterie,
motifs décoratifs ajourés, etc.).

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REVUE DES REVUES

V Rivista d'arte (1910, n<" 1-2, janvier-avril).
— P.-L. Rambaldi, Documents concernant le
Tinloret et Andréa Vicentino. L'auteur utilise
les.notes prises par J.-B. Lorenzi pour le second
volume des Monumentiper servirealla storia del
Palazzo ducale, notes restées inédites après la
mort du savant explorateur d'archives.

— Agenore Socini, Une ancienne fenêtre re-

trouvée dans un mur du Dôme de Sienne (4 pl.
hors texte.)

— Carlo Gamba, Une peinture d'Andréa del
Castagno. L'auteur retrouve dans un tableau du
musée de Berlin (n° 47), attribué à la « manière de
Gosimo Rosselli », celui qui se trouvait dans l'église
paroissiale de San Miniato fra le Torri et qui,
d'après la description de Baldinucci, représentait
l'Assomption de la Vierge entre deux saints
(4 pl. hors texte.)

— P. N. Ferri, Un dessin de Baroceio aux
Offices,jadis attribué à Rembrandt (2 pl. hors texte.)

— Documents d'archives : Umberto Dorini, La
Chapelle et le reliquaire de la partie guelfe de
S. Maria del Flore (1 pl. hors texte); — Giov.
Poggi, Quelques fresques de Giovanni da San
Giovanni à Pratolino et à Mezzomonte; — du
même, Dans la chapelle Calderini de Santa Croce.

— Notices : Matteo Marangoni, A propos de la
réinstallation du « David » de Michel-Ange (1)
(2 pl.) — Bobert Davidsohn, Un dessin pour la
tombe de la famille du Tasse ; — Deux statues
angevines à Piacenza et à Xaples : il s'agit d'ou-
vrages dont l'auteur a trouvé la mention dans des
documents.

— La revue publie les opinions de MM. Gronau
et Giov. Macallan, opinions favorables, sur les pru-
dents nettoyages de certains tableaux des mu-
sées de Florence.

(N° 3-4, mai-août). — Pèleo Bacci, La Paroisse de
S. Giovanni construite par maître Mattea à Cam-
piglia Morilima en 1109-il 17 (province de Pise)
(5 pl. hors texte).

— Odoaido-H. Giglioli, Une lunette de Poccetti
dans le grand cloître de S. Annun:iata (d'après
un document inédit (4 pl. hors texte).

— Mario Salmi, Un tableau primitif de l'église
de San Francesco à Pise (2 pl. hors texte).

— Giov. Poggi, L'ancien autel du Baptistère
de Florence (6 pl. hors texte).

— Couvres d'art ignorées ou peu connues :
Luigi Mussi, Un monument sépulcral du xvi° siè-
cle dans le Dôme de Massa ; — Alessandro délia
Vita, Un Crucifix de Baccio diMontelupo, retrouvé
dans l'église de S. Fiora e Lucilla d'Arezzo (1 pi).

— Documents d'archives : Giov. Poggi, Notes
sur Fil/ppino Lippi.

L'auteur ajoute aux documents publiés par
J. Mesnil dans la Rivista d'arte de mai-juin 1906,
d'autres documents d'archives d'où il résulte clai-
rement que Léonard de Vinci avait reçu en mars
1481 la commande, pour le grand autel de San
Donato à Scopetto, d'une Adoration des Mages qui
devait être livrée dans le délai maximum de 24 à
30 mois, au delà duquel terme la commande serait
considérée comme non existante. Léonard n'en lit
pas livraison, puisque la commande d'une Adora-
tion des Mages pour le même autel fut faite à
Filippino Lippi, lequel livra son œuvra et fut payé
le 8 avril i486. L'auteur fait remarquer que le
tableau laissé inachevé par Léonard et celui, do
même sujet, par Lippi, conservés aujourd'hui aux
Offices, doivent être ceux dont les deux peintres
avaient reçu la commande pour San Donato di
Scopetto, car les deux ouvrages ont les mêmes
dimensions à quelques centimètres près.

— Nouvelles : B. Marrai, Les Restaurations
faites à la salle des armes au Palazzo Vecchio.

(1) V. Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. IL, p. 491.
 
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