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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 7 (17 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0060
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LA CHRONIQUE DES ARTS

le savent (1), successivement par le tribunal
d'Ussel et la Cour d'appel de Limoges.

#*# M. le D1' Gessard a offert récemment au
Musée Carnavalet un précieux document :
l'esquisse du peintre Heim représentant la
translation à la basilique de Saint-Denis, le
•18 janvier 1817, des restes des anciens rois de
France qui, sous la Révolution, avaient été
profanés, dispersés et jetés à la voirie et qu'on
avait ensuite réunis à grand'peine.

*** La Ville de Paris, qui avait acquis l'an
dernier l'hôtel de Sens, vient, par une nou-
velle décision heureuse du Conseil municipal,
de faire l'acquisition de l'ancien hôtel du
peintre Le Brun, 49, rue du Cardinal-Le-
moine, édifice du plus beau style, pour y ins-
taller une école.

*** Mllc Ernestine Signol, artiste-peintre,
décédée le 5 août 1911, a fait à l'Association
des artistes peintres, sculpteurs, architectes,
graveurs et dessinateurs (fondation Taylor),
un legs de 106.000 francs dont les revenus
serviront à créer des pensions qui porteront
le nom de son père et de sa mère.

#*# Sur le rapport de M. Brière, agent
voyer en retraite, le Conseil municipal de
Beauvais vient de donner un avis favorable à
divers classements proposés par la commis-
sion départementale des sites. Ces classe-
ments concernent la place de l'Hôtel de ville,
les ormes des boulevards,les arbres du Palais
de Justice et le Parc des eaux. L'assemblée
municipale a également demandé le classe-
ment d'une ancienne tapisserie des Flandres
qui orne le grand escalier de l'Hôtel de ville
et d'un mobilier en tapisserie de Beauvais, ù
décor de fleurs, situé dans le salon, et datant
de la Restauration.

**# Un collectionneur du Mans, propriétaire
d'une jolie maison en bois du xvie siècle
dite « Maison de la reine Bérengère », y
avait réuni une importante collection — mais
un peu mêlée — d'objets artistiques ou usuels
du Moyen âge et de la Renaissance. Conte-
nant et contenu viennent d'être vendus pour
1.200.000 francs à un marchand d'antiquités
autrichien. La maison va être démontée pièce
à pièce et remontée ensuite en Autriche.

#** Le Salon de la Libre Esthétique, qui
sera inauguré au début de mars dans les ga-
leries du Musée de peinture moderne à
Bruxelles, consacrera une salle aux tableaux,
dessins et gravures de M. Forain, et comp-
tera également des productions de plusieurs
autres de nos compatriotes : MM. P. Bonnard,
J. Drésa, H. Lebasque, René Piot.

Parmi les artistes belges, le Salon groupera
entre autres d'importants ensembles de deux
des plus hautes personnalités de l'école 11a-
mande : les peintres Albert Baertsoen et Emile
Claus.

#** Un incendie, dont la cause est incon-
nue, a éclaté à la Manufacture royale de por-
celaine de Nymphenburg., en Bavière ; tous
les modèles auraient été détruits.

(1) V. Chronique des Arts des 2 décembre 1911
et 10 février 1912.

PETITES EXPOSITIONS

« Société Moderne »
(Galerie Durand-Ruel)
Ce groupement, qui en est à sa quatrième expo-
sition, est, par la qualité de ses adhérents, assez
artificiel. On y voit les aquarelles de M. Jeanès aux
colorations de pierres précieuses, les paysages de
M. de La Villéon, qui participent du rêve et de la
légende, les nus tristes et doux chers à M. Louis
Sue, les notes grises où M. Vauthrin précise l'ac-
cord subtil des ciels légers et des eaux limpides,
des études de décoration de M. Jaulmes, et de
curieuses mises en page de M. Francis Jourdain.
Disciple de nos impressionnistes, M. William Hor-
ton inscrit avec une franche vigueur les harmonies
neigeuses. M. Madeline retrace avec joie la splen-
deur des campagnes françaises, et M. René Juste,
comme M. Louis Périnet, célèbre la douce quié-
tude de certains coins de Bretagne. M™8 Galtier-
Boissière, M. Maurice Eliot, M. Ottmann et M
Déziré montrent avec quelle variété les tempé-
raments les plus divers peuvent exprimer la
poésie des choses humbles et familières, M-
Morisset se complaît à do délicates études,
M. Augustin Carrera poursuit les jeux puis-
sants du soleil sur les torses nus, et M. Eugène
Alluaud, graveur et peintre, affirme un art nom-
breux, subtil et nuancé, non loin de M. Louis Le-
grand, dont la maîtrise semble chaque jour gagner
en souplesse et en force. Quelques bustes de
M. Quillivic, dos statuettes nerveusement modelées
par M. Bouchard, complètent un ensemble où
M. Rivaud expose quelques-uns de ses jolis bijoux
et où l'on rencontre encore les œuvres de MM. Au-
burtin, R. du Gardier, Lemordant.

Société des Aquarellistes français
(Galerie Georges Petit)

Les gens qui répugnent à toute nouveauté trouve-
ront leur compte dans cette réunion où les soldats
de M. Détaille côtoient les scènes sentimentales do
M.Bourgain, les figures moyenâgeuses de M1"" Son-
rel,les reconstitutions historiques de MM. Gorguel
et Maurice Leloir. Heureusement on peut y voir
aussi des fleurs par M. Fiiliard, des paysages do
M. Vignal, des gouaches do M. Luigi Loir, tou-
jours fidèle à la mélancolie des sites pari-
siens, des coins de campagne vigoureusement
silhouettés par M. Jeanniot, des sujets de chasse
de M. Ed. Doigneau, quelques délicats dessins dus
à M"" Jeanne Contai ; et si les pages de M. An-
toine Calbet ne nous apprennent pas grand'chose
de nouveau, elles sont cependant très bien venues
dans cette salle où les dessins de M. Albert Guil-
laume sont, comme toujours, très regardés, et où
certaines petites notes de M. de Broca dévoilent
un goût affiné qu'on aimerait à retrouver dans
toutes les œuvres de ce peintre.

Exposition d'un «roupe d'artistes
(Galerie Druet)
Dix artistes ont réuni là quelques toiles où se
lit la même volonté de manifester, avec la plus en-
tière franchise, l'émotion que leur donna le spec-
tacle qu'ils prirent à tâche d'interpréter. M. Paul
Baignères confesse l'abandon chaste et frémissant
de certaines attitudes féminines; M. Lucien Mains-
 
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