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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 7 (17 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0062
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52

LA CHRONIQUE DES ARTS

Académie des Inscriptions

Séance du 2 février
Candidature. — M. lo comte Alexandre de
Laborde pose sa candidature au siège de membre
libre, vacant par suite du décès de M. Saglio.

Séance du 9 février

Candidature. — Lecture est donnée do la lettre
par laquelle le commandant Espérandiou, corres-
pondant de l'Académie, pose sa candidature au
siège vacant, dans la section des académiciens
libres, par la mort de M. Saglio.

Monuments d'Afrique. — Le commandant Mi-
chelangeli et le capitaine Venet, du 6° bataillon
colonial, ont, dit M. Gagnât, reconnu sur l'oued
Sebou la présence de ruines romaines à l'endroit
appelé Sidi-Ali-bou-Djenoun. Il y avait là une
colonie romaine nommée Banasa. Des fouilles vont
être entreprises sur ce point par les soins du
corps expéditionnaire du Maroc.

Ces renseignements font partie d'un rapport que
le général Moinier a communiqué à l'Académie.

Les Witz en Franche-Comté

Les études de MM. Daniel Bmkhardt et Conrad
de Mandach (l) ont démontré que les deux peintres
souabes Hans et Conrad Witz avaient été désignéSi
on Savoie, sous les noms do Johannes etConradus
Sapientis.

A ces deux Witz nous sommes en mesure
d'adjoindre un groupe d'artistes du même nom, et
probablement de la même famille, qui résidèrent
en Franche-Comté et à Bâle entre les années
1440 et 1626 :

1° Perrenot Sage, orfèvre de Besancon, cité
de 1440 à 1474;

2° Etienne I" Sage, fils de Perrenot, orfèvre de
Besançon, cité de 1465 à 1525;

3° Denis Sage, fils d'Etienne I", orfèvre do
Besançon, cité de 1508 à 1544;

4° Philippe Sage, orfèvre de Besançon, cité de
1564 à 1572;

5° Simon Sage, fils de Philippe, orfèvre de Be-
sançon, cité en 1572 et 1573 ;

6° Etienne II Sage, orfèvre de Besançon, cité de
1572 à 1622;

7° Ferry Sage, dit Witzig, fils d'Etienne II,
orfèvre de Montbéliard et de Bâle, cité de 1572 à
1614;

S0 Nicolas Sage, dit Witzig, fils de Ferry, orfè-
vre de Montbéliard, cité de 1600 à 162G (2).

Un rapprochement s'impose entre le premier de
ces artistes, Perrenot Sage, signalé à Besançon
depuis 1440, et Péronet Lo Sage, cet orfèvre de

(1) V. Gazette des Beaux-Arts, 1907, t. II, p. 353
et 1911, t. II, p. 405.

(2) Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art
de la France, publié sous la direction de M. André
Girodie; Franche-Comté, par M. l'abbé P. Brune,
en cours d'édition â la Bibliothèque d'art et d'ar-
chéologie.

Genève qui avait fait la garniture en argent des
épées données on 1424 par Amédée VIII de Savoie
à ses deux fils, le prince de Piémont et le comte
de Beaujeu (1).

D'autre part, M. Conrad de Mandach dit, d'après
des documents d'archives, que maître Jean Sa-
pientis habitait Genève en 1452 et que le même
habitait Chambéry en 1440. Cette constatation lui
permet d'identifier Sapientis avec Witz, qui tra-
vaillait en Savoie vers la même époque (2).

A plus forte raison pouvons-nous dire que les
Sage de Franche-Comté sont des Witz, sinon de
la même famille, du moins de la même origine.
Auxvi' siècle, tandis que les orfèvres Etienne I"et
Denis Sage exercent leur métier à Besançon, nous
trouvons, en Alsace, à Schlostadt, puis à Stras-
bourg, l'humaniste Jean Witz, dit Sapidus (1490-
1561). Amateur d'art et d'idées nouvelles, ce Witz
entraîne vers la Béforme les nombreux élèves lor-
rains, comtois, alsaciens et suisses admis à son
Académie, qui ne tarde pas à être fermée par le
Magistrat de Schlestadt (3). A l'exemple du Witz
alsacien, les Sage comtois se distinguent par un
prosélytisme ardent : Philippe est chassé de Besan-
çon; Simon, son fils, se réfugie à Montbéliard;
Etienne II Sage commande le château d'Héricourt
et fait partie de l'ambassade des protestants d'Alle-
magne auprès d'Henri IV. Enfin, Ferry Sage et
Nicolas, son fils, poussés par le besoin, vont travail-
ler à Bâle sous leur nom de famille primitif :
Witzinger, Witzig, Witz.

P. Brune.

REVUE DES REVUES

X Bollettino d'arte (1910, fasc. I). — Pietro
Toesca, Vicissitudes d'une vieille église de Turin :
fouilles et découvertes (10 fig.).

— Giuseppe Sordini, Les Sparapanc de Morcia.
Ces peintres ombriens du xrv» siècle se succè-
dent, du grand-père au petit-fils, et il en existe
tout au moins un quatrième, frère de l'un d'eux.
L'auteur reproduit des fresques exécutées par Gio-
vanni et Antonio, son fils â l'église San Salvatorer
voisine do Norcia (4 fig.).

— Antonino Sorrentino, La Porte venteuse de la
Naples ancienne.

— L'Inauguration de l'Exposition du Portrait
à Florence.

(Fasc. II). — Domenico Gomparotli, La Statue
d'Anzio (4). L'auteur est favorable à l'opinion
d'après laquelle cette statue représenterait Cassan-
dre (3 reprod. hors texte et un dessin, essai do
restitution).

(1) A. Dufour et F. Rabut, Les Orfèvres et les
produits de l'orfèvrerie en Sivoie [Mém. et
doc. publiés par la Société savoisienne d'histoire
et d'archéologie, t. xxiv, p. 392).

(2) Les peintres Witz et l'Ecole de peinture en
Savoie {Gazette des beaux-Arts, novembre 1911).

(3) André Girodie, Martin Schongauer et l'art
du Haut-Rhin au xv° siècle, Paris, s. d., p. 57. Je
remercie l'auleur de ce livre de m'avoir signalé le
rapprochement entre les Witz de la Franche-Comt»
et ceux des autres régions.

(4) V. Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. I, p. 84.
 
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