DOI issue:
Nr. 9 (2 Mars)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0079
ET DE LA CURIOSITE
09
Musée Walraff-Bichartz, à Cologne {Homme in-
connu), etc. L'artiste a peint tous ces portraits
dans la première moitié du xvie siècle.
— L'ouvrage de Franceseo Sansovino « Venetia
citià nobilissima » et son importance pour les
sources de l'histoire de la peinture vénitienne,
par le baron Detler von Iladeln. L'ouvrage a
paru en 1581 à Venise.
— Etude sur le tableau de Rembrandt du Musée
de Berlin intitulé « Tobie et l'ange au bord de
l'eau »,par M. Wilkelm Bodo(l pl. et 1 fig.). L'au-
teur publie l'esquisse de ce tableau, qui est conservée
dans la collection Léon Bonnat à Paris.
— Une œuvre de jeunesse inconnue de van
Byck, par M. Emil Schaeffer (1 pl. et 3 fig.). Ta-
bleau de la collection Scblichting, à Paris, repré-
sentant Rubens et van Dyck. Tom. Aloisio a gravé
ce tableau. A comparer avec un autre portrait de
van Dyck par lui-même, du musée de Strasbourg,
et une gravure de Paul Pontius donnant le por-
trait do Rubens.
— Les débuts d'Klsheimer en Allemagne, par
M. Heinricli Weizssecker (2 pl. et 6 fig.). Étude très
documentée sur l'école de Francfort aux xvi» et
xvii* siècles, sur la jeunesse et les premières œu-
vres d'Adam Elsheimer. Parmi les premières eaux-
fortes de l'artiste, on doit citer : une carte du
monde, les tj'pcs de races du sud de l'Afrique et de
Sumatra, une vue de Bantam (Java) et Joseph con-
duisant l'Enfant Jésus (collection du roi Frédéric-
Auguste II, à Dresde). La Pinacothèque de Munich
conserve de lui une Prédication de saint Jean-
Baptiste, pîinte sur cuivre.
(4" livraison). — Les sculptures du xin" siècle du
dôme de Wetzlar et le maître de la porte d'Adam
à Bamberg, par M. Ernst Cohn-Wiener (l pl. et
18 fig.). Étude sur les statues do l'ancien portail
sud et de la chapelle Saint-Elienne du dôme de
Wetzlar, qui présentent cerlaines analogies de
style avec les figures de la porte d'Adam à Bam-
berg Ces sculptures peuvent remonter au milieu
du xiii" siècle et sont plus anciennes que celles
de Bamberg. Rapports avec les œuvres françaises
(Chartres et Reims, par exemple).
— Une élude de portrait de Jean Fouquet, par
M. Max-J. Friedkender (pl. et 2 fig.). Le Cabinet
des estampes de Berlin possède le dessin aux
crayons de couleur d'un portrait d'homme qui re-
présenterait Guillaume Jouvenel des Ursins, dont
on voit la figure dans un tableau célèbre du musée
du Louvre. M. .J.-P. Heseltine possède à Londres
un autre dessin, portrait de légat romain à la cour
de France, que M. Friedhonder donne aussi à
Fouquet.
— Cassettes d'ivoire et pyxides peintes d'art
musulman, par M. Ernst Diez (pl. et 4 fig.). A
propos d'un très beau coffret d'ivoire du musée de
Berlin (x<-xn° s.), l'auteur passe en revue toulcs
les œuvres du même genre qu'il a pu rencontrer.
Il cite 34 spécimens,du xar au x\" siècle. Le décor
se oompose de figures d'animaux ou d'oiseaux, de
rinceaux, de feuillages, de personnages (joueurs de
harpe: Orphée, chassoi r;, saints, etc.). Ces coffrels
proviennent de la Syrie ou de la Mésopotamie.
— Le « Jugement dernier » de Colyn de Coter,
par M. Max-J. Friedhender (pl.). Fragments d'un
Jugement dernier conservés dans la galerie de
Schleissheim. Rapports curieux avec le retable de
Beaune, en France, et l'autel de Dantzig, de
Mcmling.
— Gravures sur i>ois de Hans Uolbein le ieune
pour un instrument de Sébastien Munster se
rapportant au soleil et à la lune, par M. Hans
Koegler (pl. et 22 fig.). Elles sont de 1532 environ.
Hans Hoibein a illustré aussi les Canones de
Sébastien Munster (1534).
BIBLIOGRAPHIE
André Blum. — Mantegna. Paris, Laurens, 1012.
Un vol. in-8°, 128 p. av. 24 pl. (Coll. des Grands
artistes.)
M. André Blum est connu des artistes et des
critiques par diverses études sur l'art au xv° siè-
cle, et les lecteurs de la Gazette ont tous apprécié
la série d'articles substantiels et péuétiants qu'il a
écrits sur l'estampe satirique et la caricature en
Franco au xviu' siècle. La vie et l'œuvre de Man-
tegna étaient bien faites pour le tenter: à part.le
livre d'Yriarto, œuvre posthume dont il faut se
servir avec précaution, l'on ne possédait pas en-
core en France une monographie consacrée à Man-
tegna. D'autre part, la valeur de l'artiste qui a
peint les fresques des Eremitani à Padoue, non
moins que l'influence exercée par Mantegna sur
bon nombre d'artistes de l'école vénitienne, of-
fraient une belle étude d'ensemble: M. Blum a
traité cette étude à la fois en artiste qui sait goû-
ter le charme d'une œuvre d'art, mais aussi en
historien qui examine avec une méthode rigou-
reuse toutes les questions relatives au sujet.
De ce dernier point de vue, le travail présentait
diverses difficultés. Aucune n'a été esquivée. L'au-
teur a examiné scrupuleusement toutes les photo-
graphies d'oeuvres attribuées à Mantegna: pour
rejeter les œuvres suspectes il n'a pas seulement
fait appel à son propre jugement, il s'est encore
informé auprès des critiques les plus autorisés. Il
a également tenu compte des documents nouveaux
exhumés des archives et récemment publiés par
Moschetti ou Lazzarini. Le chapitre où apparaît de
la façon la plus typique la méthode employée est
celui qui présente l'examen de l'œuvre gravé de
Mantegna (chap. X) : de toutes les gravures attri-
buées à l'artiste, M. Blum, d'accord avec M. Kristel-
ler, n'en reconnaît que sept qui méritent de lui être
attribuées. Pour caractériser la rigueur de méthode
employée ici, le mot scientifique n'est point hors
de mise et précise avec justesse le travail critique,
auquel s'est livré M. Blum.
Outre ces qualités, l'auteur a fait preuve d'une
grande sûreté do jugement, d'un goût averti et
d'une excellente tenue littéraire. Cette monographie
de Mantegna, tout en établissant les raisons posi-
tives de l'admiration due au peintre vénitien, per-
met aussi d'apprécier le talent de son auteur. En
replaçant dans son vrai cadre l'œuvre de Mante-
gna, en précisant les qualités propres à cet artiste,
en faisant ressortir davantage sa valeur et son
influence, M. Blum a, de plus, tîavaillé pour soi :
il a su prouver au public une compétence que,
depuis longtemps déjà, les connaisseurs étaient
heureux de lui accorder.
Louis Châtelain,
Nous avons plaisir à annoncer l'apparition du
tome VI du précieux Inventaire général des
Dessins du Musée du Louvre et du Musée de
Versailles (École française), dressé par MM.
Jean Guiffrey et Pierre Marcel (Paris, Ch.
09
Musée Walraff-Bichartz, à Cologne {Homme in-
connu), etc. L'artiste a peint tous ces portraits
dans la première moitié du xvie siècle.
— L'ouvrage de Franceseo Sansovino « Venetia
citià nobilissima » et son importance pour les
sources de l'histoire de la peinture vénitienne,
par le baron Detler von Iladeln. L'ouvrage a
paru en 1581 à Venise.
— Etude sur le tableau de Rembrandt du Musée
de Berlin intitulé « Tobie et l'ange au bord de
l'eau »,par M. Wilkelm Bodo(l pl. et 1 fig.). L'au-
teur publie l'esquisse de ce tableau, qui est conservée
dans la collection Léon Bonnat à Paris.
— Une œuvre de jeunesse inconnue de van
Byck, par M. Emil Schaeffer (1 pl. et 3 fig.). Ta-
bleau de la collection Scblichting, à Paris, repré-
sentant Rubens et van Dyck. Tom. Aloisio a gravé
ce tableau. A comparer avec un autre portrait de
van Dyck par lui-même, du musée de Strasbourg,
et une gravure de Paul Pontius donnant le por-
trait do Rubens.
— Les débuts d'Klsheimer en Allemagne, par
M. Heinricli Weizssecker (2 pl. et 6 fig.). Étude très
documentée sur l'école de Francfort aux xvi» et
xvii* siècles, sur la jeunesse et les premières œu-
vres d'Adam Elsheimer. Parmi les premières eaux-
fortes de l'artiste, on doit citer : une carte du
monde, les tj'pcs de races du sud de l'Afrique et de
Sumatra, une vue de Bantam (Java) et Joseph con-
duisant l'Enfant Jésus (collection du roi Frédéric-
Auguste II, à Dresde). La Pinacothèque de Munich
conserve de lui une Prédication de saint Jean-
Baptiste, pîinte sur cuivre.
(4" livraison). — Les sculptures du xin" siècle du
dôme de Wetzlar et le maître de la porte d'Adam
à Bamberg, par M. Ernst Cohn-Wiener (l pl. et
18 fig.). Étude sur les statues do l'ancien portail
sud et de la chapelle Saint-Elienne du dôme de
Wetzlar, qui présentent cerlaines analogies de
style avec les figures de la porte d'Adam à Bam-
berg Ces sculptures peuvent remonter au milieu
du xiii" siècle et sont plus anciennes que celles
de Bamberg. Rapports avec les œuvres françaises
(Chartres et Reims, par exemple).
— Une élude de portrait de Jean Fouquet, par
M. Max-J. Friedkender (pl. et 2 fig.). Le Cabinet
des estampes de Berlin possède le dessin aux
crayons de couleur d'un portrait d'homme qui re-
présenterait Guillaume Jouvenel des Ursins, dont
on voit la figure dans un tableau célèbre du musée
du Louvre. M. .J.-P. Heseltine possède à Londres
un autre dessin, portrait de légat romain à la cour
de France, que M. Friedhonder donne aussi à
Fouquet.
— Cassettes d'ivoire et pyxides peintes d'art
musulman, par M. Ernst Diez (pl. et 4 fig.). A
propos d'un très beau coffret d'ivoire du musée de
Berlin (x<-xn° s.), l'auteur passe en revue toulcs
les œuvres du même genre qu'il a pu rencontrer.
Il cite 34 spécimens,du xar au x\" siècle. Le décor
se oompose de figures d'animaux ou d'oiseaux, de
rinceaux, de feuillages, de personnages (joueurs de
harpe: Orphée, chassoi r;, saints, etc.). Ces coffrels
proviennent de la Syrie ou de la Mésopotamie.
— Le « Jugement dernier » de Colyn de Coter,
par M. Max-J. Friedhender (pl.). Fragments d'un
Jugement dernier conservés dans la galerie de
Schleissheim. Rapports curieux avec le retable de
Beaune, en France, et l'autel de Dantzig, de
Mcmling.
— Gravures sur i>ois de Hans Uolbein le ieune
pour un instrument de Sébastien Munster se
rapportant au soleil et à la lune, par M. Hans
Koegler (pl. et 22 fig.). Elles sont de 1532 environ.
Hans Hoibein a illustré aussi les Canones de
Sébastien Munster (1534).
BIBLIOGRAPHIE
André Blum. — Mantegna. Paris, Laurens, 1012.
Un vol. in-8°, 128 p. av. 24 pl. (Coll. des Grands
artistes.)
M. André Blum est connu des artistes et des
critiques par diverses études sur l'art au xv° siè-
cle, et les lecteurs de la Gazette ont tous apprécié
la série d'articles substantiels et péuétiants qu'il a
écrits sur l'estampe satirique et la caricature en
Franco au xviu' siècle. La vie et l'œuvre de Man-
tegna étaient bien faites pour le tenter: à part.le
livre d'Yriarto, œuvre posthume dont il faut se
servir avec précaution, l'on ne possédait pas en-
core en France une monographie consacrée à Man-
tegna. D'autre part, la valeur de l'artiste qui a
peint les fresques des Eremitani à Padoue, non
moins que l'influence exercée par Mantegna sur
bon nombre d'artistes de l'école vénitienne, of-
fraient une belle étude d'ensemble: M. Blum a
traité cette étude à la fois en artiste qui sait goû-
ter le charme d'une œuvre d'art, mais aussi en
historien qui examine avec une méthode rigou-
reuse toutes les questions relatives au sujet.
De ce dernier point de vue, le travail présentait
diverses difficultés. Aucune n'a été esquivée. L'au-
teur a examiné scrupuleusement toutes les photo-
graphies d'oeuvres attribuées à Mantegna: pour
rejeter les œuvres suspectes il n'a pas seulement
fait appel à son propre jugement, il s'est encore
informé auprès des critiques les plus autorisés. Il
a également tenu compte des documents nouveaux
exhumés des archives et récemment publiés par
Moschetti ou Lazzarini. Le chapitre où apparaît de
la façon la plus typique la méthode employée est
celui qui présente l'examen de l'œuvre gravé de
Mantegna (chap. X) : de toutes les gravures attri-
buées à l'artiste, M. Blum, d'accord avec M. Kristel-
ler, n'en reconnaît que sept qui méritent de lui être
attribuées. Pour caractériser la rigueur de méthode
employée ici, le mot scientifique n'est point hors
de mise et précise avec justesse le travail critique,
auquel s'est livré M. Blum.
Outre ces qualités, l'auteur a fait preuve d'une
grande sûreté do jugement, d'un goût averti et
d'une excellente tenue littéraire. Cette monographie
de Mantegna, tout en établissant les raisons posi-
tives de l'admiration due au peintre vénitien, per-
met aussi d'apprécier le talent de son auteur. En
replaçant dans son vrai cadre l'œuvre de Mante-
gna, en précisant les qualités propres à cet artiste,
en faisant ressortir davantage sa valeur et son
influence, M. Blum a, de plus, tîavaillé pour soi :
il a su prouver au public une compétence que,
depuis longtemps déjà, les connaisseurs étaient
heureux de lui accorder.
Louis Châtelain,
Nous avons plaisir à annoncer l'apparition du
tome VI du précieux Inventaire général des
Dessins du Musée du Louvre et du Musée de
Versailles (École française), dressé par MM.
Jean Guiffrey et Pierre Marcel (Paris, Ch.