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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 19 (11 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0155
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N» 19. — 1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

11 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le ICT'u.m.éro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

'élection récente à l'Académie des
Iplf Beaux-Arts d'un grand peintre qui
jgSaTjCTÇx n'en faisait pas encore partie a été
\j%£é§Ji accueillie avec faveur par l'opi-
nion. On y a vu la consécration légitime d'un
artiste qui a renouvelé avec une magnificence
personnelle notre peinture décorative et qui,
par la puissance, l'abondance heureuse et
l'éelat de son talent, a su rappeler les maîtres
du passé. On y a vu aussi une preuve que
l'Institut, si attaché qu'il soit aux formes
traditionnelles de l'art, sait rendre hommage
aux novateurs quand ils sont dignes de ce nom.

Il est naturel qu'une compagnie d'artistes,
comme l'Institut, considère que son rôle est
de veiller sur l'héritage du passé, et de main-
tenir contre des tentatives parfois hasar-
deuses et sans lendemain les leçons de l'ex-
périence. Mais il est inévitable aussi qu'elle
ait à cœur de discerner parmi les nouveaux
venus ceux qui apportent dans leurs travaux,
.non pas des fantaisies éphémères, mais un
tempérament personnel, des idées réfléchies
et significatives, l'effort d'une pensée et d'une
conscience. Inventer ou périr, disait Mi-
chelet. Ce pourrait être la devise de tous les
arts. L'Institut est fidèle à sa mission en
accueillant, avec les représentants des écoles
anciennes, ceux dont l'œuvre, jugée d'abord
audacieuse, paraît, quand les temps sont
révolus, pleine de sens et de vérité.

On aime à constater qu'au-dessus des que-
relles qui, dans l'ardeur du travail, semblent
diviser les artistes d'une même époque, il
existe un culte impartial de ce qui compte et
de ce qui est beau. C'est une promesse heu-
reuse pour l'avenir et, qu'il s'agisse de pein-
ture, de sculpture, ou d'autres arts, il y a là
un travail intéressant qui s'élabore. Une ma-

nifestation comme l'élection de l'Académie
des Beaux-Arts concilie tout le monde : elle
atteste que la sagesse la plus prudente ne se
confond pas avec l'attachement exclusif à la
routine, et que l'amour du passé s'accompa-
gne, quand il le faut, de l'intelligence de ces
nouveautés qui ne sont, à les .bien consi-
dérer, que les traditions comprises et déve-
loppées.

NOUVELLES

*** M. Raymond Poincaré, président du
Conseil, a tenu en arrivant au quai d'Orsay,
à satisfaire au vœu si souvent exprimé au
Conseil supérieur des Musées nationaux dont
il fait partie : il a mis à la disposition du mu-
sée du Louvre le magnifique bureau de Ver-
gennes qui se trouvait clans le cabinet du mi-
nistre des Affaires étrangères. Ce bureau,
signé Migeon, est dès maintenant exposé dans
la grande salle du Mobilier français. La
Société des Amis du Louvre, comme elle
l'avait fait en d'autres circonstances, a substi-
tué à ce meuble au quai d'Orsay une copie
fidèle, exécutée par un ébéniste parisien.

D'autre part, le Conseil des Musées a ac-
cepté, dans sa dernière séance, le don d'une
statuette en marbre de Falconet, représen-
tant une Flore tenant une guirlande. Ce don,
qui était fait par MiIe Emile Masson, sœur
du peintre Jules Jacquemart, vient de se
transformer en legs par suite de la mort ré-
cente de la donatrice.

Enfin, nous sommes heureux d'annoncer
que, dans la même séance, le Conseil des
Musées a acquis, grâce au très généreux con-
cours des enfants de M. Jean Dollfus et au
désintéressement de M. Kleinberger, qui s'en
était rendu acquéreur, la belle Présentation
au Temple du maître colonais >< de la Sainte
Parenté » qui avait été annoncée à tort comme
adjugée au musée de Berlin.

#** Au Cabinet des Cartes de la Biblio-
thèque Nationale s'ouvrira, le lundi 13 mai,
 
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