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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 28 (24 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0231
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N° 28. - 1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6°)

24 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

paraissant le samedi matin

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X^e Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

JtJ^tj^ L nous es*- arrivé bien souvent de
J\^Jy\j^ regretter que le public ne soit pas
2kN餤2>/ plus respectueux des jardins et
§X«jPŒ^ des monuments. Le zèle de quel-
ques écrivains a pu réveiller l'opinion des
gens cultivés, et créer contre le vandalisme
un mouvement si heureux que cerlains
abus sont devenus dilïisiles. Mais il reste la
grande masse des promeneurs, ceux qui fré-
quentent le plus assidûment les jardins pu-
blics, les squares, les bois des.environs de
Paris. Beaucoup, sans doute, ont le souci de
ces domaines qui sont à tous et dont la con-
servation leur importe. Mais il faut croire
que l'Administration n'a encore qu'une demi-
confiance dans leur genre d'éducation, si l'on
en juge parles mesures qu'elle se croit obligée
de prendre.

Tout récemment, la presse a signalé qu'un
nouveau jardin est dessiné Gours-la-Reine et
qu'aussitôt achevé il sera entouré d'une grille
en fer. Pourquoi cette précaution sévère, et
pourquoi donner à un jardin cet air de servi-
tude, quand il serait charmant de voir sans
barrière les parterres, les tapis de gazon et les
massifs de fleurs? L'Administration ne mé-
connaît pas la supériorité de cette méthode ;
mais, forte de son expérience, elle a rappelé
quelques vérités assez dures pour l'état de
nos mœurs. Le public ne sait pas encore,
dans sa généralité, se bien tenir. Les enfants
ne se font pas faute d'arracher les fleurs,
de piétiner le gazon, de mettre des inscrip-
tions sur les statues, de les salir, de les dé-
grader, sinon de les détruire. Il est entendu,
depuis le fabuliste, que cet âge est sans
pitié; ce qui est plus grave, c'est que les
grandes personnes ne se conduisent pas
mieux que les enfants : elles renchérissent

même sur des abus lamentables. Voilà pour-
quoi l'Administration est contrainte de met-
tre des grilles.

Ne pourrait-on souhaiter une société où
les mœurs seraient meilleures, et où, en-
fants ou adultes, nés dans un quartier popu-
laire ou habitants d'un quartier luxueux,
tous auraient le même souci de l'ornement de
la ville, la môme considération pour le décor
que forment les arbres et les fleurs? On parle
beaucoup, en notre temps, d'éducation popu-
laire; on a multiplié les cours du soir, les
institutions post-scolaires, les conférences ;
ne pourrait-on pas enseigner le respect des
choses de l'art, des arbres, des monuments
et des jardins qui sont un patrimoine com-
mun ?

NOUVELLES

*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 11 août, à Mouthier (Doubs), un buste
d'Ernest Rêver, œuvre du sculpteur Denys
Puech ;

Le 18 août, à Lautrec (Tarn), un buste de
la République ;

Le même jour, à Spa, un buste de Meyer-
beer, œuvre du sculpteur Gir.

*** Par décret, les anciennes églises métro-
politaines et cathédrales de France, toutes
classées déjà parmi les monuments histori-
ques, ont été affectées avec leurs dépendances
au service do l'administration des Beaux-
Arts.

Cette mesure est uniquement destinée à re-
médier à une situation irrégulière au point
de vue administratif. En effet, depuis la sé-
paration des Eglises et de l'Etat, la plupart
des questions intéressant les cathédrales, en
tant qu'édifices appartenant à l'Etat, doivent
être résolues par l'administration des Beaux-
Arts, la loi de finances du 17 août 1906 ayant
 
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