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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 29 (7 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0239
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N° 29. - 1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 7 Septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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l'Union postale)......... 15 fr.

Le DST-u.méro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

k"lr»"^A Chronique a déjà eu plusieurs
^I^^^J fois l'occasion de souhaiter que
les questions relatives aux mon-
-._^fe?duf naies fassent examinées avec plus
de soin. Leprojetdelanouvellepièce de nickel
ne semble pas marquer le progrès qui aurait
été si désirable. L'invention n'est pas origi-
nale et la composition manque de clarté. Le
mélange des faisceaux, des lettres, des chif-
fres offre un aspect confus. Il manque de
toute évidence à cette future émission l'ini-
tiative ou tout au moins le conteste artistique
qui assurèrent leur universel crédit aux mo-
dèles créés naguère par Ghaplainetpar Roty.

Faut-il rappeler cependant qu'une monnaie,
même en nickel, n'est pas simplement le signe
matériel d'une valeur et n'a pas rempli tout
son objet quand son poids, sa forme, sa di-
mension et la substance dont elle est faite lui
permettent de circuler? A toutes les époques
de l'histoire et dans tous les pays, l'Etat a
mis son point d'honneur à posséder de belles
monnaies. Si, en tout ordre de fabrication, il
n'avait fallu s'inquiéter que de la commodité
et de la conformité de l'objet fabriqué,
la civilisation humaine aurait été simple.
Mais ni l'architecture, ni l'ornementation
ne seraient nées. Elles ont existé cepen-
dant et elles existent encore parce qu'elles
répondent à un besoin de l'esprit. Il est bien
vrai que l'appropriation logique de tout
ustensile, de tout édifice à ses fins est la pre-
mière règle à respecter, et les arts qui la mé-
connaissent se perdent par l'artifice et les co-
lifichets. Mais il est aussi vrai que les artistes
ont toujours cherché à parer ce qu'ils créaient
d'une certaine beauté.

Les monnaies, en particulier, sont les té-
moins irrécusables d'une époque. Elles ne

nous renseignent pas seulement sur l'histoire
par les dates qu'elles portent et les indica-
tions qu'elles donnent sur l'existence des
souverains ou des régimes; elles attestent,
par leur frappe, le degré de perfection où est
parvenu l'art dont elles relèvent, le souci de
ceux qui les émettent et qui correspond au
souci d'une élite ou même, dans les temps
modernes, de l'esprit public. Elles décèlent,
en un mot, le goût qui règne dans le temps
qu'elles paraissent. Et c'est pour toutes ces
raisons qu'on souhaiterait voir notre époque
plus soucieuse de la réputation qu'elle laissera
et de l'idée qu'elle donnera de son savoir-
faire et de ses préoccupations à la postérité.

NOUVELLES

#*# Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 25 août, à Longwy, un monument,
œuvre du sculpteur Bussière, commémorant
les trois sièges subis par la ville en 1792,1815
et 1870 et le souvenir des enfants de Longwy
morts pour la patrie ;

Le 27août,à Saint-Evroult(Orne),un monu-
ment à la mémoire du moine historien Orde-
ric Vital.

*** Mme Masson, sœur du peintre Jules
Jacquemart, récemment décédée, et qui, nous
l'avons dit, a légué au musée du Louvre la
Flore de Falconet, a légué également au
Musée des Arts décoratifs des meubles an-
ciens de diverses époques et aux musées de
Cluny et de Limoges divers objets d'aît an-
ciens ou modernes. Elle a légué en outre à la
ville de Limoges la somme nécessaire pour
créer un prix d'art céramique qui portera le
nom de « prix Albert Jacquemart ».

Enfin, elle a légué à la caisse des Musées
nationaux la somme nécessaire à la fondation
d'un prix de 4.000 fr. dit « prix Jules Jacque-
mart » pour l'encouragement de la gravure à
l'eau-fortc.
 
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