Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1912

DOI issue:
Nr. 37 (14 Décembre)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0304
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
29 i

LA CHRONIQUE DES ARTS

tion, du 1er mars au 31 mai 1913. Le comité
fait connaître que les inscriptions pour ce
Salon seront closes le 31 décembre.

#*# Nous avons signalé précédemment le
vol au musée de Bergues de douze tableaux
de grande valeur provenant de l'ancienne
abbaye de Winoc. L'une de ces toiles, Le
Christ à la colonne, vient d'être restituée au
président de la commission municipale du
musée dans des circonstances mystérieuses
et sur promesse qu'il ne les révélerait pas.
Une seconde toile doit encore être rendue
prochainement.

**# Un inconnu a fait enlever et transporter
à Marseille une pierre milliaire connue sous
le nom de « pierre de Néron » qui se trouvait
sur le territoire de la commune de Tourves,
près de Toulon, et qui constituait une des
plus belles antiquités romaines de la région.

**# Des cambrioleurs ont enlevé de la petite
chapelle de l'ancienne abbaye des Charireux
du << Bungert » (Baumgarten), dépendant de
Bernhardswiller, canton de Bar, en Alsace,
trois statuettes en bois d'une grande valeur,
datant du xve siècle, représentant La Vierge
et V Enfant Jésus, Sai7it Erasme, si Moïse por-
tant les tables de la Loi.

La Souscription pour le Plan de Rome antique

DE M. BIGOT (1)

La Gazette des Bsaux-Arts, qui s'inscrit

pour...................................Pr. 200

a reçu les souscriptions suivantes :

M. Théodore Reinach, membre de l'Ins-
titut ...................................... 300

M. Roger Marx......................... 50

M. Auguste Marguillier................. 10

Erratum.— Dans la liste parue dans notre der-
nier numéro, au lieu de : « M. Eugène Lambert »,
il faut lire : « Madame Eugène Lambert ».

Nous devons ajouter à ce que nous avons dit de
ce plan de la Rome impériale que M. Rigot a eu
un précieux collaborateur en la personne d'un
autre architecte, très versé lui aussi dans les
questions d'archéologie romaine, M. Henri Mazet.

PETITES EXPOSITIONS

ExrosmoN des Peintres et Graveurs de Paris
(Galerie Ch. Brunner)

Elle ne révèle pas grand'chose d'inédit, cette
quatrième exposition ! Les Ghéret qui y figurent
ne datent pas d'hier; la plupart des toiles qu'y
apporta M. André Ghapuy furent accrochées déjà
dans d'autres galeries; les belles lithographies et
les magnifiques eaux-fortes do M. Forain pren-
dront mieux leur réelle importance lorsqu'on les

(1) V. Chronique des Arts du 7 décembre, p. 287.

verra réunies à ses autres œuvres dans l'ensemble-
qui, prochainement, sera montré au Pavillon de
Marsan, et, si l'on a plaisir à revoir la Partie de
bridge que M. Garo-Delvaille exécuta en 1902, cette
toile n'apporte aucune lumière sur les tendances ac-
tuelles du peintre. Un panneau rétrospectif groupe
quelques tableaux nacrés et d'un charme discret dus
à Stanislas Lépino. Quelques notes heureuses de
MM. Chénard-Huché, Renefer, Frank Boggs, sont,
avec les sculptures de M. Fix-Masseau, l'essentiel
de l'apport contemporain dans ce petit groupe qui
pèche par beaucoup de discrétion.

« La Comédie Humaine »
(Galerie Georges Petit)
Elle est de tous les jours et de toutes les heures,
la comédie humaine. Sous la présidence de
M. Arsène Alexandre, quelques artistes de talent
ont groupé, ï>our la sixième fois, l'image de quel-
ques-uns do ses actes multiples. Les rêveries per-
sanes de M. Lepape font vis-à-vis aux contes de
fées de M. Brunelleschi, et M. Drôsa s'évade aveo
fantaisie vers le xviir1 siècle cher à son cœur.
M. Gatier et M. Jacques Brissaud fréquentent les:
champs de courses. M. Ch. Gir a des théâtres
et de leurs danses une vision entièrement person-
nelle qui n'est pas sans une lointaine parenté avec
les compositions de M. Devambez. Dans l'intimité
du tub, M11" Suzanne Yaladon se complaît à dévoi-
ler le corps gracile des fillettes, alors que M. Ras-
senfosse retrace l'épanouissement des nus jeunes
et souples. De M. Gosé, dont les figures gardent
quelque chose de tragique, de M. Henri Thomas,
occupé à narrer les divers métiers d'acrobatie fé-
minine, à M. Maxime Dethomas, dont l'âpre vi-
sion du monde s'apparente si bien au talent de
M. Mirbeau qu'il se propose d'illustrer, toutes les
visions, également vraies dans leur diversité,
celles de M. Kirchner, de M. Marcel Clément ou
de M. Jean Lefort, de M"" Ethel Mars ou Maud
Hint Squire, de M. Jean Veber ou de M. Steinlen,
de M. Claudius Denis ou de M. Hémard, de M. Rou-
bille ou de M"* Schaller voisinent, sans se nuire
aucunement, dans un ensemble où M. Pierre Roy
est d'une exquise naïveté et où M. Jean Ray
s'adresse aux tout petits avec ses amusantes scènes
enfantines et où M" Léone Georges-Reboux.
groupe, en une vitrine, quelques-uns de ces bibe-
lots où elle sait mettre un charme à la fois ingénu
et pervers.

Exposition Emile Bernard
(Galerie Levesque)
Co te exposition est le meilleur commentaire
de l'éloquente étude que M. Paul Jamot publiait ii
y a un mois dans la Gazette des Beaux-Arts. On
peut y suivre l'évolution du talent de M. Emile
Bernard depuis les pages si sobrement expressives
que la Bretagne lui dicta jusqu'à ses dernières
œuvres, où il se plaît à confesser avec un goût
exquis sa connaissante du passé et son admiration
pour les maîtres, hôtes des musées. Avec l'amour
dos grandes lignes décoratives, ayant abandonné
les méthodes et la technique des impressionnistes,
puis des symbolistes, M. Emile Bernard a répudié
aussi les teintes claironnantes pour venir à la
palette sombre, au clair-obscur et au modelé. Aussi
l'image des plus glorieuses époques de l'histoire
de la peinture est-elle évoquée constamment par
les dernières toiles d'un artiste que poursuit la
nostalgie de l'impeccable beauté.
 
Annotationen