DOI issue:
Nr. 7 (15 Février)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0065
ICT DE LA CURIOSITE
55
par M. G.-F. de Goer, de feuillets d'agenda inédits
de Rodolphe ïùppfer, accompagnés de 3 dessins.
(1912, n° ]). — Articles de M. F.-J. Vernay sur
les études du paysagiste Albert Lugardon (20
reprod., dont 3 hors texte), — et de M. A. B., sur
un émail de Henry Toutin, deChâteaudun (1614-7Î
(reprod. hors texte).
(N° 2). — Milton et Byron à la villa Déodati
près Genève, par M. Guillaume Fatio (flg. et
3 planches) ; — Vieilles faïences, par Mu° L. V.
(1 grav.).
(N"! 3-4). — Etudes de M. Auguste Blondel sur
Un oublié : le dessinateur Joseph-François Bur-
dallet (1781-1851) (13 fîg., dont 2 planches hors
texte) ; — de M11" Danielle Plan sur Les Tôppfer
du Musée de Genève (33 reprod., dont?' hors texte);
— de M. Jules Grosnier sur le peintre Louis.
Auguste Brun (1758-1815) (17 reprod. de dessins,
dont3 .belles planches hors texte).
-r-**a^C7***c*s&»T7s&-—»———
BIBLIOGRAPHIE
Henry Lemonnieh. — L'Art moderne. Paris,
Hachette et C'«. Un vol. in-16.
Au moment où l'Institut, en appelant à lui
M. Henry Lomonnier, consacre une longue vie de
féconds travaux, paraît un volume : L'Art moderne,
où M. Lemonnier réunit quelques-unes de ses plus
importantes études sur l'histoire de l'art et notam-
ment plusieurs de ses leçons d'ouverture à la Sor-
bonne, leçons dont ont profité tant d'élèves et que
tout le monde aujourd'hui pourra mieux connaître.
Les principales parties du livre sont consacrées
au xvns siècle, à cette époqiw que M. Lemonnier
a longuement étudiée dans deux livres aujourd'hui
classiques: L'Art français au temps de Richelieu
et de Masarin et L'Art français au temps de
Louis XIV.
Quelques titres des études du nouveau livre
suffiront à dire la nature des idées exprimées : Les
Origines des temps modernes et de la Renaissance ;
— Les Origines de l'art classique en France ; — A
propos des Garrache; —Les Origines de l'art au
xviii* siècle. Et le livre se termine par une étude
qui nous transporte à l'époque de la Révolution et
qui est comme la véritable conclusion des articles
précédents : la Mégalomanie dans l'architecture à
la fin du xvnie siècle.
Dans les idées exprimées depuis quelques an-
nées sur le xvn" siècle, il en est bien peu qui ne
ge trouvent dans ce livre. Tous ceux qui s'occupent
du xvn* siècle reconnaissent M. Lemonnier comme
un précurseur et comme leur chef.
Marcel Reymoxd.
André Girodie. — Martin Schongauer et l'art
du Haut-Rhin au xv" siècle ((Collection des
Maîtres de l'Art). — Paris, Plon-Nourrit. Un
vol. in-8°, de 250 p., av. 24 gravures hors texte.
Ge petit volume — très substantiel dans son
modeste format — n'est pas une simple monogra-
phie. L'auteur a pensé, avec juste raison, que la
figure de celui qu'on a nommé « l'Apelle de
Golmar » ne prendrait tout son relief qu'autant
qu'elle serait replacée dans le milieu social et ar-
tistique où elle s'est formée et d'où elle a rayonné
put l'Europe. Une connaissance très intime de
l'abondante littérature à laquelle a donné lieu l'art
du Haut-Rhin a permis à M. Girodie de mettre
au point toutes les questions importantes qui se
rattachent à Martin Schongauer. S'il n'apporte
pas des réponses définitives aux nombreux et
intéressants problèmes qu'il soulève — est-il
besoin de dire que telle n'a pas été sa pré-
tention? — du moins lui saura-t-on gré de ne
point nous les laisser ignorer. Il a voulu que
son ouvrage, élaboré à la suite de longues,
patientes et consciencieuses recherches, fût à son
tour un véritable instrument do travail, un guide
sur et suggestif. Après quelques pages d'intro-
duction sur l'Alsace au Moyen âge, il passe en
revue—■ peut-être un peu trop longuement — les
prédécesseurs de Martin Schongauer ; puis, il
aborde le maître lui-même et consacre son dernier
chapitre à l'influence de Martin Schongauer et
de l'art du Haut-Rhin. Mais là ne se termine
point l'ouvrage. Il est complété par un essai de
catalogue chronologique des principaux artistes
originaires du Haut-Rhin et des œuvres types de
l'art de cette région au xv" siècle, et par une
bibliographie raisoimée que l'on consultera cer-
tainement avec profit.
Jean Locquin.
Edgard Depitre. — La Toile peinte en France
au xvn* et au xyiii* siècle. — Paris, Marcel
Rivière et Cie. Un vol. in-8", de xvn-271 pages.,
illustré.
L'histoire de la toile peinte en France n'est pas
seulement l'introduction presque obligée à l'his-
toire de la manufacture du coton en France ; c'est
aussi un chapitre de l'histoire économique delà
soie, de la laine et du lin, un épisode attachant
de la lutte, sans cesse plus aiguë, engagée au
xviii8 siècle entre l'esprit de réglementation et
l'esprit de liberté. Histoire économique qui, du
reste, se rattache étroitement à celle de l'art déco-
ratif lui-même, puisqu'il s'agit là de la mode toute
puissante et de ses exigences contrariées par les
bureaux, des procédés de fabrication et, en un
mot, des raisons si nombreuses et si diverses de la
vogue incroyable des toiles peintes ou imprimées,
des indiennes. Le tout excellemment présenté dans
le livre, des plus utiles, que nous signalons.
Un judicieux souci de documentation a fait illus-
trer l'ouvrage de planches en noir et en cou-
leurs, peu nombreuses, mais typiques, repré-
sentant, d'après d'anciennes gravures, les opéra-
tions de fabrication et de curieux échantillons de
ces toiles teintes « à la réserve », qui ont précédé
les beaux produits do Jouy et d'ailleurs. Et, puis-
que ce nom glorieux de Jouy vient sous notre
plume, c'est le cas de dire que le livre de M. De-
pitre est comme une introduction générale à l'his-
toire de la célèbre manufacture d'Oberkampf que
prépare notre collaborateur M. Henri Glouzot.
NÉCROLOGIE
Le sculpteur Georges Loiseau-Bailly est mort
à Paris le 6 février. 11 était né à Sauvigny-le-Bois,
dans l'Yonne. Élève de A. Dumont, il débuta au
Salon de 1879 par un portrait-buste. Il donna
55
par M. G.-F. de Goer, de feuillets d'agenda inédits
de Rodolphe ïùppfer, accompagnés de 3 dessins.
(1912, n° ]). — Articles de M. F.-J. Vernay sur
les études du paysagiste Albert Lugardon (20
reprod., dont 3 hors texte), — et de M. A. B., sur
un émail de Henry Toutin, deChâteaudun (1614-7Î
(reprod. hors texte).
(N° 2). — Milton et Byron à la villa Déodati
près Genève, par M. Guillaume Fatio (flg. et
3 planches) ; — Vieilles faïences, par Mu° L. V.
(1 grav.).
(N"! 3-4). — Etudes de M. Auguste Blondel sur
Un oublié : le dessinateur Joseph-François Bur-
dallet (1781-1851) (13 fîg., dont 2 planches hors
texte) ; — de M11" Danielle Plan sur Les Tôppfer
du Musée de Genève (33 reprod., dont?' hors texte);
— de M. Jules Grosnier sur le peintre Louis.
Auguste Brun (1758-1815) (17 reprod. de dessins,
dont3 .belles planches hors texte).
-r-**a^C7***c*s&»T7s&-—»———
BIBLIOGRAPHIE
Henry Lemonnieh. — L'Art moderne. Paris,
Hachette et C'«. Un vol. in-16.
Au moment où l'Institut, en appelant à lui
M. Henry Lomonnier, consacre une longue vie de
féconds travaux, paraît un volume : L'Art moderne,
où M. Lemonnier réunit quelques-unes de ses plus
importantes études sur l'histoire de l'art et notam-
ment plusieurs de ses leçons d'ouverture à la Sor-
bonne, leçons dont ont profité tant d'élèves et que
tout le monde aujourd'hui pourra mieux connaître.
Les principales parties du livre sont consacrées
au xvns siècle, à cette époqiw que M. Lemonnier
a longuement étudiée dans deux livres aujourd'hui
classiques: L'Art français au temps de Richelieu
et de Masarin et L'Art français au temps de
Louis XIV.
Quelques titres des études du nouveau livre
suffiront à dire la nature des idées exprimées : Les
Origines des temps modernes et de la Renaissance ;
— Les Origines de l'art classique en France ; — A
propos des Garrache; —Les Origines de l'art au
xviii* siècle. Et le livre se termine par une étude
qui nous transporte à l'époque de la Révolution et
qui est comme la véritable conclusion des articles
précédents : la Mégalomanie dans l'architecture à
la fin du xvnie siècle.
Dans les idées exprimées depuis quelques an-
nées sur le xvn" siècle, il en est bien peu qui ne
ge trouvent dans ce livre. Tous ceux qui s'occupent
du xvn* siècle reconnaissent M. Lemonnier comme
un précurseur et comme leur chef.
Marcel Reymoxd.
André Girodie. — Martin Schongauer et l'art
du Haut-Rhin au xv" siècle ((Collection des
Maîtres de l'Art). — Paris, Plon-Nourrit. Un
vol. in-8°, de 250 p., av. 24 gravures hors texte.
Ge petit volume — très substantiel dans son
modeste format — n'est pas une simple monogra-
phie. L'auteur a pensé, avec juste raison, que la
figure de celui qu'on a nommé « l'Apelle de
Golmar » ne prendrait tout son relief qu'autant
qu'elle serait replacée dans le milieu social et ar-
tistique où elle s'est formée et d'où elle a rayonné
put l'Europe. Une connaissance très intime de
l'abondante littérature à laquelle a donné lieu l'art
du Haut-Rhin a permis à M. Girodie de mettre
au point toutes les questions importantes qui se
rattachent à Martin Schongauer. S'il n'apporte
pas des réponses définitives aux nombreux et
intéressants problèmes qu'il soulève — est-il
besoin de dire que telle n'a pas été sa pré-
tention? — du moins lui saura-t-on gré de ne
point nous les laisser ignorer. Il a voulu que
son ouvrage, élaboré à la suite de longues,
patientes et consciencieuses recherches, fût à son
tour un véritable instrument do travail, un guide
sur et suggestif. Après quelques pages d'intro-
duction sur l'Alsace au Moyen âge, il passe en
revue—■ peut-être un peu trop longuement — les
prédécesseurs de Martin Schongauer ; puis, il
aborde le maître lui-même et consacre son dernier
chapitre à l'influence de Martin Schongauer et
de l'art du Haut-Rhin. Mais là ne se termine
point l'ouvrage. Il est complété par un essai de
catalogue chronologique des principaux artistes
originaires du Haut-Rhin et des œuvres types de
l'art de cette région au xv" siècle, et par une
bibliographie raisoimée que l'on consultera cer-
tainement avec profit.
Jean Locquin.
Edgard Depitre. — La Toile peinte en France
au xvn* et au xyiii* siècle. — Paris, Marcel
Rivière et Cie. Un vol. in-8", de xvn-271 pages.,
illustré.
L'histoire de la toile peinte en France n'est pas
seulement l'introduction presque obligée à l'his-
toire de la manufacture du coton en France ; c'est
aussi un chapitre de l'histoire économique delà
soie, de la laine et du lin, un épisode attachant
de la lutte, sans cesse plus aiguë, engagée au
xviii8 siècle entre l'esprit de réglementation et
l'esprit de liberté. Histoire économique qui, du
reste, se rattache étroitement à celle de l'art déco-
ratif lui-même, puisqu'il s'agit là de la mode toute
puissante et de ses exigences contrariées par les
bureaux, des procédés de fabrication et, en un
mot, des raisons si nombreuses et si diverses de la
vogue incroyable des toiles peintes ou imprimées,
des indiennes. Le tout excellemment présenté dans
le livre, des plus utiles, que nous signalons.
Un judicieux souci de documentation a fait illus-
trer l'ouvrage de planches en noir et en cou-
leurs, peu nombreuses, mais typiques, repré-
sentant, d'après d'anciennes gravures, les opéra-
tions de fabrication et de curieux échantillons de
ces toiles teintes « à la réserve », qui ont précédé
les beaux produits do Jouy et d'ailleurs. Et, puis-
que ce nom glorieux de Jouy vient sous notre
plume, c'est le cas de dire que le livre de M. De-
pitre est comme une introduction générale à l'his-
toire de la célèbre manufacture d'Oberkampf que
prépare notre collaborateur M. Henri Glouzot.
NÉCROLOGIE
Le sculpteur Georges Loiseau-Bailly est mort
à Paris le 6 février. 11 était né à Sauvigny-le-Bois,
dans l'Yonne. Élève de A. Dumont, il débuta au
Salon de 1879 par un portrait-buste. Il donna