N» lù. - 1913. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6«) 8 Mars.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
J.cs abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité
Prix de l'abonnement pour un an
i'aris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Il Étranger (Etats faisant partie de
Départements........... 12 fr. || l'Union postale)......... 15 fr.
Le irSTuméro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
^ra»^ différentes reprises, la Gazelle des
yÇn&jfci Beaux-Arts et la Chronique ont
•vj^^V^ insisté sur l'intérêt qu'offrent pour
Sai^*s»>5^ l'historien de Paris les eaux-
tfortes et les dessins de certains artistes. Il
nous est même arrivé de réclamer que la Ville
«'occupât d'acquérir quelques-uns de ces ou-
vrages qui nous paraissent nécessaires à ses
collections et qui ont leur place marquée à
Carnavalet. Ce vœu n'a rien que de bien
simple, et on peut ajouter qu'il est bien
facile à réaliser : il suffit que la Ville s'en
donne la peine.
C'est ce que font les musées municipaux
quand il s'agit des documents relatifs au
passé. Un grand désir d'enrichir les séries
<le pièces historiques les anime, et tout le
monde les approuve. Ce zèle pour tout ce qui
touche l'histoire de Paris est naturel ; il est
même nécessaire ; il est toujours bienfaisant
lorsqu'il s'exerce avec mesure et discerne-
ment et qu'entre tous les souvenirs dont une
.grande capitale est riche il choisit les plus
significatifs. Et, loin d'être exclusif, il invite
à préparer pour l'avenir le travail que nous
sommes obligés de faire pour le passé; il
conseille de constituer dès à présent les élé-
ments de collections touchant la ville d'au-
jourd'hui, qui seront précieuses plus tard.
De là l'intérêt qui s'attache à tous ces des-
sins, à toutes ces gravures par lesquels cer-
tains artistes fixent les images changeantes
du Paris contemporain. Et de là notre sou-
hait de voir la Ville s'en inquiéter; après de
pressantes requêtes, elle se montre disposée
à l'exaucer; nous l'en félicitons; mais elle ne
•saurait, en vérité, attendre que les artistes
"viennent lui révéler ce qu'ils ont fait. Ce n'est
pas à eux de se proposer : ils auraient, pour
la plupart, quelque scrupule à entreprendre
un genre de démarches, délicates pour eux,
délicates aussi pour la Ville, obligée à un re-
fus ou à un achat qu'elle risquerait parfois de
consentir sans l'avoir désiré. Il semble meil-
leur que la Ville prenne l'initiative : c'est à
elle de vouloir et de savoir choisir; c'est à ses
fonctionnaires d'être au courant de ce qui se
fait d'intéressant pour sa propre histoire ; c'est
à eux de discerner parmi les ouvrages contem-
porains ceux qui méritent son attention et ont
des titres à prendre place dans ses collections.
NOUVELLES
*** On vient de placer au Louvre, dans la
galerie des Antiques, en pendant de la Vénus
d'Arles, une réplique du moulage retrouvé
à Arles en 1911 par M. Jules Formigé et
qui, exécuté entre 1651, date de la découverte
de la statue, et 1684, date de son envoi à
Versailles, donne l'état de l'œuvre avant les
audacieuses restaurations que lui fit subir
Girardon pour la rendre digne de la Grande
Galerie de Versailles et qui ont modifié com-
plètement son caractère (1).
*** M. Marquet de Vasselot, conservateur
au musée du Louvre, fera, après Pâques, quel-
ques conférences sur l'orfèvrerie et l'émail-
lerie, les lundis, à 2 h. 1/2, dans la Galerie
d'Apollon, à partir du lundi 31 mars.
*** Le 7 avril prochain aura lieu au Petit-
Palais l'inauguration, par le président de la
République, de l'exposition de David et de
ses élèves que nous avions annoncée. On y
verra une quarantaine d'œuvres de David, en-
tourées de toiles, pour la plupart inconnues,
de Gérard, Gros, Girodet, Ingres, Isabey,
Granet, Navez, Rouget, Gauffier, Delécluze,
Alex-E. Fragonard, Ducis, Franque, etc.,prê-
tées par des collectionneurs.
(1) V. Chronique des Arts du 18 novembre 1911,
p. 269.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
J.cs abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité
Prix de l'abonnement pour un an
i'aris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Il Étranger (Etats faisant partie de
Départements........... 12 fr. || l'Union postale)......... 15 fr.
Le irSTuméro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
^ra»^ différentes reprises, la Gazelle des
yÇn&jfci Beaux-Arts et la Chronique ont
•vj^^V^ insisté sur l'intérêt qu'offrent pour
Sai^*s»>5^ l'historien de Paris les eaux-
tfortes et les dessins de certains artistes. Il
nous est même arrivé de réclamer que la Ville
«'occupât d'acquérir quelques-uns de ces ou-
vrages qui nous paraissent nécessaires à ses
collections et qui ont leur place marquée à
Carnavalet. Ce vœu n'a rien que de bien
simple, et on peut ajouter qu'il est bien
facile à réaliser : il suffit que la Ville s'en
donne la peine.
C'est ce que font les musées municipaux
quand il s'agit des documents relatifs au
passé. Un grand désir d'enrichir les séries
<le pièces historiques les anime, et tout le
monde les approuve. Ce zèle pour tout ce qui
touche l'histoire de Paris est naturel ; il est
même nécessaire ; il est toujours bienfaisant
lorsqu'il s'exerce avec mesure et discerne-
ment et qu'entre tous les souvenirs dont une
.grande capitale est riche il choisit les plus
significatifs. Et, loin d'être exclusif, il invite
à préparer pour l'avenir le travail que nous
sommes obligés de faire pour le passé; il
conseille de constituer dès à présent les élé-
ments de collections touchant la ville d'au-
jourd'hui, qui seront précieuses plus tard.
De là l'intérêt qui s'attache à tous ces des-
sins, à toutes ces gravures par lesquels cer-
tains artistes fixent les images changeantes
du Paris contemporain. Et de là notre sou-
hait de voir la Ville s'en inquiéter; après de
pressantes requêtes, elle se montre disposée
à l'exaucer; nous l'en félicitons; mais elle ne
•saurait, en vérité, attendre que les artistes
"viennent lui révéler ce qu'ils ont fait. Ce n'est
pas à eux de se proposer : ils auraient, pour
la plupart, quelque scrupule à entreprendre
un genre de démarches, délicates pour eux,
délicates aussi pour la Ville, obligée à un re-
fus ou à un achat qu'elle risquerait parfois de
consentir sans l'avoir désiré. Il semble meil-
leur que la Ville prenne l'initiative : c'est à
elle de vouloir et de savoir choisir; c'est à ses
fonctionnaires d'être au courant de ce qui se
fait d'intéressant pour sa propre histoire ; c'est
à eux de discerner parmi les ouvrages contem-
porains ceux qui méritent son attention et ont
des titres à prendre place dans ses collections.
NOUVELLES
*** On vient de placer au Louvre, dans la
galerie des Antiques, en pendant de la Vénus
d'Arles, une réplique du moulage retrouvé
à Arles en 1911 par M. Jules Formigé et
qui, exécuté entre 1651, date de la découverte
de la statue, et 1684, date de son envoi à
Versailles, donne l'état de l'œuvre avant les
audacieuses restaurations que lui fit subir
Girardon pour la rendre digne de la Grande
Galerie de Versailles et qui ont modifié com-
plètement son caractère (1).
*** M. Marquet de Vasselot, conservateur
au musée du Louvre, fera, après Pâques, quel-
ques conférences sur l'orfèvrerie et l'émail-
lerie, les lundis, à 2 h. 1/2, dans la Galerie
d'Apollon, à partir du lundi 31 mars.
*** Le 7 avril prochain aura lieu au Petit-
Palais l'inauguration, par le président de la
République, de l'exposition de David et de
ses élèves que nous avions annoncée. On y
verra une quarantaine d'œuvres de David, en-
tourées de toiles, pour la plupart inconnues,
de Gérard, Gros, Girodet, Ingres, Isabey,
Granet, Navez, Rouget, Gauffier, Delécluze,
Alex-E. Fragonard, Ducis, Franque, etc.,prê-
tées par des collectionneurs.
(1) V. Chronique des Arts du 18 novembre 1911,
p. 269.