Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1913

DOI Heft:
Nr. 39 (27 Décembre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0317
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N« 39. - 1913. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 27 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité

Prix de l'abonnement pour un an

Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.

Étranger (Etats faisant partie
l'Union postale)......... 15 fr.

Le Numéro ■ O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

|N sait que l'administration des
Beaux-Arts a projeté depuis long-
temps déjà de transférer le musée
du Luxembourg dans les bâti-
ments du séminaire de Saint-Sulpice, qui se
trouve depuis les lois récentes en la posses-
sion de l'Etat. Tout le monde connaît ce pro-
jet depuis plusieurs années, et on regrettait
seulement les délais prolongés qui en relar-
daient la réalisation. Or, la Chambre, dans
une de ses dernières séances, a entendu faire
des objections qu'on n'attendait plus et qui,
s'il y était donné suite, remettraient tout
en question.

Une pareille méthode de travail est tout à
fait regrettable. La question du transfert du
musée du Luxembourg est très ancienne.
Elle faisait partie de ces requêtes tradition-
nelles qui étaient présentées tous les ans lors
de la discussion du budget des Beaux-Arts,
et il n'en est pas sur lesquelles les orateurs
et le gouvernement aient insisté davantage.
C'est devenu un lieu commun que de signa-
ler l'insuffisance de notre galerie de sculpture
et de peinture modernes. Quand on compare
la manière dont le musée des artistes vivants
est organisé à l'étranger et l'étroitesse de la
galerie du Luxembourg, on s'aperçoit avec
trop d'évidence que l'avantage n'est pas de
notre côté. Le transfert du Luxembourg à
Saint-Sulpice est une solution acceptable. Le
projet a été minutieusement étudié, et le
temps des objections est passé. Il a le triple
mérite de ne pas grever le budget, de donner
de la place au nouveau musée et de le main-
tenir dans le même quartier.

A quelle aventure courrait-on si par hasard
le transfert n'avait pas lieu ? Tout serait à
recommencer. Il faudrait trouver un nouvel

édifice pour donner asile au Musée du Luxem-
bourg. Mais, comme on n'en trouverait pro-
bablement aucun, il faudrait bâtir. Alors
interviendraient les considérations budgé-
taires, les discussions sur l'emplacement,
les délibérations sur le choix du nouveau
palais, les concours, les devis, les travaux.
Pendant dix ans, pendant plus longtemps
peut-être, le musée du Luxembourg devrait
demeurer à l'étroit dans le bâtiment reconnu
insuffisant depuis si longtemps. Est-ce ad-
missible ? Tout le monde a déjà répondu que
non. Il est souhaitable que le Parlement le
comprenne et ne se charge pas de la respon-
sabilité de faire échouer le projet satisfaisant
déjà considéré comme adopté.

NOUVELLES

*** De Florence, la Joconde a été transpor-
tée à Rome le samedi 20 décembre. Elle avait
été reconnue et identifiée par M. Leprieur,
conservateur des peintures au musée du Lou-
vre. Elle fut déposée d'abord au ministère de
l'Instruction publique, où elle fut remise avec
solennité par M. Credaro, ministre de l'Ins-
truction publique, à M. Barrèro, ambassa-
deur de France à Rome. Dans l'après-midi la
Joconde., après qu'on eut dressé procès-verbal
de sa livraison, fut portée à l'ambassade, au
palais Farnèse, et visitée par un petit nom-
bre de hauts personnages. Depuis mardi, elle
est exposée, avec l'autorisation de notre
ambassadeur, à la galerie Borghèse, où elle
sera visible pour le public jusqu'aujourd'hui
samedi. Elle sera ensuite exposée, avec
l'agrément du gouvernement français, à
Milan.

Au cours d'un nouvel interrogatoire, le vo-
leur, Vincenzo Peruggia, a avoué qu'il avait
eu des complices pour recéler le tableau et la
police a arrêté ces jours derniers les frères
Vincent et Michel Lancelotti, également su-
jets italiens, dont le premier garda la Joconde
 
Annotationen