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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 12 (22 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0099
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N° 12. - 1913. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

22 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

{?W/5^A Chambre a inséré dans la loi de
£-J|5£j) finances un amendement qui a,
(SÏMR5i pour la sauvegarde des églises et
^^sÊrày» des monuments publics, un grand,
intérêt. On sait que la question de l'entretien
des édifices religieux a été souvent discutée
depuis deux ans. Aucune solution n'avait
encore été adoptée, sauf pour les monuments
classés qui se trouvaient, naturellement, pro-
tégés par les lois existantes. Par le nouveau 1
texte qu'elle a voté, la Chambre s'est efforcée
de donner au problème qui s'imposait à son
attention une solution d'ensemble.

Deux caisses sont établies sous forme d'éta-
blissements publics. L'une, qui s'appellera
« Caisse des monuments historiques », est
destinée à l'entretien des édifices classés con-
formément aux lois de 1887et de 1905. L'autre,
qui s'appellera « Caisse des édifices et monu-
ments publics », est destinée à faciliter les
réparations des bâtiments non artistiques et,
en particulier, des églises non classées. La
première caisse recevra les subventions de
l'Etat qui avaient déjà le même objet et pourra
recevoir aussi des dons et des legs. La se-
conde caisse sera seulement alimentée par les
dons volontaires ; elle ne recevra rien de
l'Etat, ni du département, ni des communes.
X,e Gouvernement avait eu jadis l'heureuse
pensée de réserver sur les biens des menses
■et fabriques une certaine somme destinée à
devenir le fonds commun où auraient pu
puiser les communes pauvres. On peut re-
gretter qu'il n'ait pas été donné suite à ce
projet et que les biens distribués aux bureaux
de bienfaisance ne soient plus aujourd'hui
disponibles. La caisse des monuments pu-
blics, celle des églises et des édifices pauvres
devront compter surtout sur les bonnes vo-
lontés.

Ce qui est de nature à les susciter, c'est
une disposition d'un caractère nouveau et
d'une grande importance. Les réparations
des édifices religieux non classés étaient jus-
qu'à présent facultatives pour les communes.
D'après le nouveau texte, il sera possible
d'affecter les dons et legs à un objet spécial.
Et lorsque la Caisse des monuments publics,
les particuliers, certaines associations visées
par la loi, offriront de faire exécuter à leurs
frais des travaux d'entretien, les communes
seront tenues d'accepter ces offres. C'est là
une innovation heureuse et qui comble une
des lacunes les plus souvent signalées de la
législation. L'expérience des années qui vien-
nent fera connaître quel parti le public saura
tirer du nouveau texte récemment voté par
la Chambre.

-<S l*=5ï>-fci*^A-r^--î>--

NOUVELLES

**# Outre l'amendement de MM. Landry et
Honnorat que commente notre Propos du jour
et dont on trouvera plus loin le texte, la
Chambre, dans la même séance du 13 mars,
a voté, sur la proposition de M. Beauquier,
l'amendement suivant, qui a rapport à la
conservation de la beauté des sites :

« Il est créé sous le titre de Caisse des
beaux sites et des monuments naturels
un établissement investi de la personnalité
civile, destiné à recueillir les fonds affectés à
indemniser les propriétaires do beaux sites
expropriés en vertu de la loi du 21 avril 1906. »

#** Dans sa dernière séance, le Conseil
municipal de Paris, malgré les vœux émis
par plusieurs Sociétés et les nombreuses si-
gnatures recueillies à la mairie du 16e arron-
dissement, a refusé d'acquérir le domaine de
la Muette : par 44 voix contre 13, il a, sur la
proposition de M. Grébauval, passé à l'ordre
du jour. Le préfet de la Seine a déclaré que
les exigences des propriétaires rendaient l'ac-
quisition impossible.
 
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