Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1913

DOI Heft:
Nr. 8 (22 Février)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0067
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 8. - 1913. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

22 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité

Prix de l'abonnement pour un an

■Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.

Étranger (Etats faisant partie de

l'Union postale)......... 15 fr.

X,e ITuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

"CfS/-^1^ 'administration du musée d'une
grjfy^J grande ville du Midi a récemment
ojïj^j?^ eu l'occasion d'avouer le plus
vjCïàc^iî étrange des règlements. Un édi-
teur lui demandait l'autorisation de faire
■exécuter, à ses propres frais d'ailleurs, la
photographie d'un tableau. L'administration
lui a répondu que, par application d'un rè-
glement nouveau, cette autorisation lui serait
donnée moyennant le versement d'une somme
de cinquante francs, droit d'édition, qui se-
rait perçue à la mairie par le service des
Beaux-Arts !

Si peu qu'on soit disposé à s'étonner, il
faut bien reconnaître que voilà une singu-
lière aventure. Ainsi une municipalité peut
-édicter de tels règlements qu'on ne saurait
reproduire une œuvre appartenant à une col-
lection publique sans être frappé par un
impôt spécial. Il est à peine besoin de dire
que le musée lui-même n'est pour rien dans
l'invention de cette taxe. Mais la munici-
palité a sans doute pensé qu'il était de bonne
politique d'accroître ses ressources, et de
considérer le musée comme une source de re-
venus.

C'est en quoi elle s'est trompée. La ques-
tion de savoir si les musées de France seront
■ou ne seront pas payants est agitée depuis
longtemps, et on ne s'est pas résigné à pren-
dre la mesure, pourtant défendable, qui con-
sisterait à établir un droit d'entrée. Mais on
n'avait pas eu encore l'idée de frapper d'une
taxe les reproductions de tableaux faites dans
une intention de vulgarisation scientifique bien
entendue, destinées à faciliter les études ar-
tistiques et souvent nécessaires pour rem-
placer l'examen direct des œuvres dans tous
les cas où il n'est pas possible. A quoi servi-

raient les musées, à quoi serviraient les dé-
pôts faits par l'État dans les galeries provin-
ciales, à quoi serviraient les collections pu-
bliques si les historiens, les étudiants et les
simples amateurs n'en pouvaient tirer libre-
ment les enseignements utiles?

NOUVELLES

#*# Par décret du Président de la Répu-
blique en date du 19 février 1913, rendu sur
la proposition du minisire de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts, M. Ibels (Henri-
Gabriel), peintre-dessinateur, professeur dans
les lycées de jeunes filles et dans les écoles
professionnelles de la ville de Paris, a été
nommé chevalier de la Légion d'honneur.

**# Par décrets du Président de la Répu-
blique en date du 1? février, rendus sur la
proposition du ministre des Affaires étran-
gères, ont été promus ou nommés dans l'ordre
national de la Légion d'honneur :

Au grade d'oflicier : MM. Kautsch (Henri),
sujet autrichien, sculpteur; Noté (Jean), sujet
belge, artiste du théâtre national de l'Opéra ;

Au grade de chevalier : MM. Borchardt
(Félix-Richard), sujet allemand, artiste pein-
Ire; Matthey-Uoret (Charles-Vincent), dit
Gustave Doret, citoyen suisse, compositeur
de musique; Zoubaloff (Jacques), sujet russe:
services rendus au musée du Louvre.

**# En 1876, quatre statues monumentales,
Flore et Pomone, Verlumne et Cérés, qui dé-
coraient la façade du palais du Luxembourg,
furent descendues de leurs socles pour être
remplacées par d'autres statues plus en rap-
port avec le monument affecté au Sénat.
Depuis 1876, ces statues avaient été reléguée»
dans un couloir, où elles se détérioraient.
M. Hustin, le distingué secrétaire de la
questure du Sénat, vient de faire installer
les anciennes statues sur le perron de l'Oran-
gerie qui orne l'extrémité du Luxembourg du
 
Annotationen